Après New York, Boston et Chicago, la grogne des Américains s'étend à la capitale du pays.
Après New York, Boston et Chicago, les manifestations contre les excès de la finance gagnent la capitale américaine. Pour ce premier rassemblement, jeudi à Washington, le rendez-vous a lieu place de la Liberté, un square situé non loin du ministère de l'Économie. Tout un symbole. À midi, les manifestants remontés du collectif Occupy Wall Street sont quelques centaines à être venus crier leur ras-le-bol. "Dans les années 80, Gordon Gekko, le héros du film d'Oliver Stone, Bûcher des vanités, disait vive la cupidité ! Vingt ans plus tard, on a des générations de Gekko qui ont pris le peuple et l'économie en otage", clame sur l'estrade un militant, après qu'un Égyptien de la place Tahrir a encouragé la foule à se battre. Une fois n'est pas coutume, la France est prise en exemple. "Vous ne pourriez pas nous envoyer quelques Français qui nous apprennent à descendre dans la rue ?" plaisante Chuck, un quinquagénaire employé dans les transports venu avec sa femme Tina, qui a perdu son emploi.
Sur l'esplanade, certains ont planté des tentes, d'autres tapent sur une grosse caisse, alors qu'un peu plus loin un groupe a peint des maisons en carton avec la mention "saisie par la banque". Le tout sur fond de pancartes aux slogans éclectiques comme "Guérissez l'Amérique, taxez Wall Street", "Préservez notre régime de santé", "Stop à la guerre" ou encore "Fermez la Fed". Marc Petitpierre, un col bleu venu de Virginie-Occidentale, brandit un écriteau "Mangeons les riches". "C'est une façon de parler, assure-t-il. Mais on veut au moins qu'ils assument la responsabilité du merdier dans lequel ils nous ont mis." "On a donné trop de liberté aux entreprises et aux compagnies pétrolières. Il faut les taxer", renchérit une institutrice, mère de deux grands adolescents. Lire la suite sur LePoint
commenter cet article …