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Qui a tué nos villages ?

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15 février 2013 5 15 /02 /février /2013 17:56

 

 

L'affaire des lasagnes à la viande de cheval est la preuve spectaculaire qu'une limite a été atteinte dans la guerre des prix. Certes, la traçabilité du produit aura un coût. Mais qui devrait se révéler bien moindre que ce que devront payer les supermarchés pour redorer leur réputation entachée. John Gapper

 

La dernière fois qu’on a eu des doutes aussi sérieux sur la composition de produits carnés, c’était du temps du [célèbre tueur en série] Sweeney Todd. Cette fois, les produits en question ne sont pas les clients du barbier de Fleet Street mais des chevaux roumains.

 

La viande de cheval étant plus maigre que la viande de bœuf bas de gamme et contenant plus d’acides gras oméga-3, ce pourrait être un des rares cas de fraude alimentaire qui aura rendu l’aliment concerné plus sain. Toujours est-il que ce n’est pas à l’honneur de la longue chaîne d’approvisionnement auprès de laquelle les supermarchés et les restaurants se fournissent en aliments transformés. Si elles n’ont pas été capables de trouver le cheval, comment savoir s’il n’y a pas eu autre chose ?

 

Sur le marché du haut de gamme, où les bouchers bio soignent la traçabilité du produit et où vous connaissez quasiment le nom de l’animal que vous mangez, il serait inimaginable de faire passer du cheval pour de la vache. Mais à l’autre extrémité du marché, des ingrédients bizarres atterrissent dans les aliments, résultats de la flambée des prix et de la croissance de la demande de viande en Chine et dans les économies émergentes. Cela ne peut pas continuer ainsi.

 

L’industrie automobile américaine avait pris l’habitude de traiter ses fournisseurs de la même manière – en les pressurant tellement que la qualité s’en est ressentie et que les constructeurs ont fini par mettre la clé sous la porte. Aussi difficile cela soit-il de tisser des liens avec ses fournisseurs dans un monde où le consommateur exige des prix bas, l’industrie agroalimentaire n’a pas choisi la bonne solution.

 

Ecraser les prix

 

A certains égards, la concentration de la production et de la distribution qui a eu lieu ces dernières années et qui a vu le remplacement des commerces de proximité par des supermarchés approvisionnés par des sociétés de l’agroalimentaire a fait les affaires du consommateur moyen. Elle a permis d’améliorer la qualité des produits d’entrée de gamme – il ne vaut mieux pas trop savoir ce qu’il y avait dans les saucisses vendues en Grande-Bretagne dans les années 1970 – et de plafonner les prix.

 

Pendant vingt ans, jusqu’en 2007, le prix des produits alimentaires vendus en magasin a baissé en termes réels. Outre le fait que les cours des matières premières étaient bas, les supermarchés ont écrasé les prix en faisant leurs achats auprès de réseaux de fournisseurs – agriculteurs, sociétés agroalimentaires et négociants – qui étaient mis en concurrence pour chaque commande.

 

La donne a changé en 2007-2008 avec la première d’une série de hausses des prix des matières premières. L’utilisation aux Etats-Unis de produits agricoles pour la fabrication de carburant a fait monter le prix du blé, de l’huile de palme et de l’huile de pépins de raisin, tandis que les marchés subissaient la pression de la demande croissante de viande dans les économies émergentes. En Chine, la consommation de produits carnés par habitant a été multipliée par quatre depuis 1960.

 

L’industrie s’est retrouvée avec une chaîne d’approvisionnement internationale, longue, complexe, et soumise à des pressions extrêmes. C’est là que les chevaux entrent en scène. En l’occurrence, la viande de cheval roumaine semble avoir atterri dans des lasagnes au bœuf par le biais d’un négociant chypriote et d’un distributeur français.

 

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