L’accident sur le site de MARCOULE d’hier met en lumière le fait que le risque zéro n’existe pas. Chaque incident ou accident c’est selon, inquiète les riverains en particulier et les citoyens en général, puisqu’on sait aujourd’hui qu’un nuage peut passer des frontières .
La France a misé sur le nucléaire, négligeant le développement d’autres énergies moins dangereuses. Or, comme disait mon Auvergnate de grand-mère, "on ne met pas tous ses œufs dans le même panier" . Aujourd’hui on ne sait plus que faire de tous les déchets induits de cette production nucléaire ; leur retraitement coûte énormément cher, ce qui bloque en partie le financement de la recherche sur d’autres énergies.
Un petit tour de France des risques nucléaires a été fait sur le site en ligne Capital.fr.
Dans les régions Provence, Languedoc-Roussillon et Rhône-Alpes, se trouve un nid nucléaire situé autour de Marcoule : pas moins de 4 sites distants de moins de 50 Km de Marcoule et 4 allant de 70 à 136 Km.
Le sentiment d’insécurité ressenti par les habitants proches de ces sites revient chaque fois qu’un incident est annoncé.
Pierrelatte et Marcoule (Drôme)
Areva et le CEA, qui fabriquent et retraitent sur place du combustible, y stockent d’énormes quantités de déchets très radioactifs. Le site est aussi mis en cause pour ses rejets gazeux et liquides, autorisés ou accidentels.
30 Km
Bollène (Vaucluse)
L’usine de la Socatri (Areva), spécialisée dans le traitement des résidus, produit des centaines de tonnes de déchets, de boues et de liquides, contenant des dérivés d’uranium.
36 Km
Tricastin (Drôme)
L’Autorité de sûreté nucléaire reproche à la centrale EDF un manque de rigueur -d’exploitation qui a entraîné quatre incidents significatifs au cours de l’année 2009.
39 Km
Solérieux (Drôme)
La décharge a accueilli jusqu’en juillet 1999 près de 34 000 tonnes de fluorines issues de l’usine de Pierrelatte, jusqu’à ce que la réglementation l’interdise.
44 Km
Monteux (Vaucluse)
Cette décharge du Vaucluse, fermée en 1999, stocke 51 000 tonnes de silicates de soude, issues de la chimie, d’une teneur 37 fois supérieure à la radioactivité normale.
70 Km
Bellegarde (Gard)
La décharge, qui recueille la fluorine de la Socatri, en a déjà emmagasiné 17 000 tonnes. Sa teneur en uranium est 1 000 fois supérieure à la normale.
77 Km
Cruas (Ardèche)
Critiquée pour son manque de rigueur, cette centrale a connu un incident critique de refroidissement en décembre 2009, quand des débris végétaux charriés par le Rhône ont obstrué ses arrivées d’eau.
128 Km
Romans (Drôme)
L’usine de combustible FBFC stocke en ville, à proximité des habitations, 2 000 tonnes de déchets, gravats, boues, contaminés à l’uranium.
136 Km
Saint-paul-Les-Romans (Drôme)
La décharge de Chambard, fermée en 1991, contient 1 030 tonnes de fluorine, un déchet contaminé à l’uranium. La radioactivité émise est sept fois supérieure à la moyenne.
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