Redoutable pouvoir de la roucoulade. En quelques jours, (et malgré les approximations de leurs piaillements, que détaille ici Anne-Sophie), les "pigeons" du Net, auront fait reculer le gouvernement. Reculer en désordre. La ministre Fleur Pellerin assure dansLibéque personne ne sera taxé au fameux taux de 60%. L'Elysée laisse fuiter à l'AFP que l'on va revenir"à la situation antérieure". Les pigeons auraient tort de roucouler trop tôt leur triomphe. Tant que le budget n'est pas définitivement voté, les graines empoisonnées peuvent surgir de chaque buisson. Mais ils peuvent savourer leur victoire tactique: plus personne n'ose rappeler que l'alignement de la fiscalité du capital sur celle du travail était bel et bien l'une des promesses de campagne de Hollande.
L'intéressant, c'est que la jacquerie antifiscale de "la communauté des entrepreneurs du Web" (car ne vous y trompez pas, les net-patrons sont une sympathique et conviviale "communauté", et pas un lobby de corsaires, n'ayant pour but que de revendre des start ups en empochant une généreuse plus-value, après les avoir fait gonfler dans une bulle propice) s'est organisée sur Twitter, notamment derrière le "hashtag" de ralliement " #geonpi". Ainsi ce lobby patronal s'est-il revêtu de la panoplie de la manifestation populaire. Le lobbying efficace d'aujourd'hui ne se pratique plus seulement dans le huis-clos douillet des diners du Siècle, mais en toute transparence, sur Twitter. Sans doute les bons vieux moyens... La suite sur Arrêt sur Images
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