Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

  • : Le blog de republicainedoncdegauche.over-blog.com
  • : Républicaine donc de Gauche, parce que "capitalisme, libéralisme,mondialisation économique" sont antagonistes avec notre devise "liberté, égalité,fraternité" ;la déclaration des droits de l'Homme et du Citoyen ; le préambule de la constitution de 1946 ; la déclaration de Philadelphie et le Conseil National de la Résistance.
  • Contact

Qui a tué nos villages ?

Recherche

30 juillet 2012 1 30 /07 /juillet /2012 13:06

 

 

Le plan automobile présenté ce matin par Arnaud Montebourg en Conseil des ministres ne risque pas de sortir les Peugeot-Citroën de l'ornière. Entre bonus-malus remis au goût du jour et subsides versées à l'ensemble de la filière, détails de mesures sans grand effet.

 

Pas sûr que le plan automobile annoncé, mercredi 25 juillet, par Arnaud Montebourg contribue réellement au redressement productif du secteur automobile. Car dans son panier garni apporté au Conseil des ministres ce matin, le Ministre n’a pas de quoi rassasier un secteur sinistré. Un bonus malus de plus, quelques subsides à la recherche et développement du secteur et une tentative de bouter les Coréens hors d’Europe. Pas de quoi renflouer les constructeurs, surtout pas PSA. Pas de quoi non plus inciter les consommateurs à changer de voiture et à choisir un modèle français.

 

Quelles marques vont profiter du bonus-malus écolo ?

 

4 000 euros de ristourne pour l’achat d’une auto hybride au lieu de 2 000 auparavant. Chic, on va pouvoir s’offrir une Toyota Yaris hybride, une Prius ou une Honda Jazz hybride. Pourquoi ces voitures japonaises (même si la Yaris est fabriquée en France) ? Parce qu’elle sont accessibles. Que leur tarif correspond, grosso-modo, au panier moyen des achats automobiles des Français en matière de voiture neuve, qui tourne autour des 22 000 euros. Dans le cas des Yaris et Honda, elles sont même très en deçà. A l’inverse, la moins chère des hybrides PSA s’affiche à 35 400 euros, c’est la Peugeot 3008, SUV-crossover, plutôt haut de gamme et pas du tout destiné à faire de gros volumes. D’ailleurs PSA lui-même ne s’est fixé comme objectif de ventes que 12 000 exemplaires de ce modèle confidentiel.

 

Soldes sur les voitures électriques

 

L’autre mesure, toujours sur la base d’un bonus donné au consommateur, concerne les voitures totalement électriques. Ce dernier existe déjà, mais il va passer de 5 000 à 7 000 euros. Cette mesurette est encore plus inutile pour les voitures françaises que la précédente. Surtout pour PSA. Ses deux engins électriques, les Peugeot Ion et Citroën C-Zéro, sont des Mitsubishi I-Miev, achetées au Japonais, et rebadgées en France. Pour développer l’emploi hexagonal, on repassera. Les méventes de ces modèles, ils coûtent aux alentours de 25 000 euros pour une quatre places strictement citadine, ont d’ailleurs incité la marque aux chevrons à le proposer en location à 99 euros par mois, pour éviter de les vendre à perte. Du coté de Renault, en revanche, l’offre électrique commence à être consistante. Fluence et la future Zoë sont – en partie – fabriquées en France et leurs ventes pourraient profiter du bonus. Pas de chance, Renault vient d'ailleurs de repousser le lancement de sa petite Zoë à l'an prochain, alors qu'elle devait voir le jour cet automne. Sauf que toutes ces voitures électriques, qu’elles soient françaises ou non, ne peuvent aspirer qu’à devenir les secondes voitures des ménages français. Leur manque d’autonomie – autour de 100 km – en restreignent l’usage au quotidien, au trajet domicile-travail. Les escapades du week-end ? Les vacances ? Il va falloir y renoncer, sauf à disposer d’une autre auto, classiquement thermique, cette fois. Et la volonté gouvernementale affichée n’y peut pas grand chose. Même si le gouvernement s'engage à s'équiper de telles autos et à en acheter au moins 11 000. Il souhaite également équiper 12 grandes villes de prises en libre-service pour un budget de 50 millions d’euros.

 

Une aide financière sparadrap

 

Enfin, l'exécutif a décidé d’aider les constructeurs et les équipementiers. Au total, 350 millions d'euros de crédits d'investissements d'avenir seront réorientés vers les marques et leurs services de recherches et développements. De son côté, la banque des PME Oseo va elle aussi aider les sous-traitants, à hauteur de 150 millions d'euros. Et une ligne de crédit de 450 millions d’euros leur sera consentie. Suffisant ? Cette bouée de sauvetage n’est pas le beateau qui remettra toute la filière à flot. A titre de comparaison, 450 millions d’euros, c’est le montant du développement d’une seule voiture, la Clio IV, qui débarquera sur nos routes au mois d’octobre. Et encore, cette somme a été divisée par deux par rapport au modèle actuellement en circulation.

 

Hyundai Kia en ligne de mire

 

La Corée du Sud est dans le collimateur du ministre. Arnaud Montebourg juge « sa concurrence déloyale » et souhaite « déclencher des mesures de surveillance qui nous permettrons éventuellement de déclencher une clause de sauvegarde ». En gros, le ministre souhaite revenir sur le libre-échange forcené en Europe qui permet aux constructeurs coréens de vendre leurs produits dans l’Union sans aucune taxation particulière, contrairement aux pratiques qu’ils exercent sur leur propre sol. Le ministre semble ignorer que deux tiers des Hyundai Kia vendues en France sont conçues et fabriquées en Europe. Par Michel Holtz / la suite sur Marianne2

Partager cet article
Repost0

commentaires

 compteur

Campagne 2017

Photos Campagnes

2011
2012
2013
2014
2013
2016-2017
Caranave Insoumis du Haut Vaucluse 1

 

Caravane Insoumis du Haut Vaucluse 2