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Qui a tué nos villages ?

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22 mars 2012 4 22 /03 /mars /2012 11:23

 

 

Pourquoi les malheurs du peuple grec émeuvent tant l’opinion publique en Europe ? Et pourquoi, de jour en jour, cette émotion de plus en plus diffuse et profonde se transforme en volonté d’agir, de faire quelque chose afin de manifester sa solidarité à la population grecque ? La réponse n’est pas difficile : si le drame grec émeut et même révolte les gens c’est parce qu’il n’est plus perçu comme extérieur à leurs préoccupations, comme un cas isolé, une exception à la règle. En somme, parce qu’il est reconnu comme ce qu’il a toujours été, dès son début, un cas/test inventé et imposé de force par ceux d’en haut afin qu’ils expérimentent et mesurent sur les cobayes grecs les endurances et les résistances des victimes de leurs politiques juste avant de les généraliser partout en Europe !

 

Ce n’est donc pas une surprise si le parallélisme entre la Grèce de nos jours et l’Espagne de 1936 fait mouche et est repris par tant d’acteurs politiques et sociaux en Europe. La résistance du peuple grec en 2012 fait barrage à l’extension de l’agression brutale du capital contre le monde du travail en Europe exactement comme la résistance des peuples de l’ Etat espagnol faisait barrage en 1936 à l’extension de la peste brune –et au déclenchement de la guerre- partout en Europe et au monde ! Si le barrage grec cède maintenant, c’est qu’il y aura bientôt inondation de pratiquement toute la plaine européenne...

 

Le fait qu’il y a de plus en plus de citoyens européens, des syndicats ouvriers, des formations politiques et des mouvements sociaux qui perçoivent le drame grec comme étant emblématique d’une toute nouvelle époque historique du capitalisme néolibéral est une nouveauté absolue aux conséquences très importantes. En effet, ceci signifie que le vent est en train de tourner dans cette Europe malgré et contre la propagande officielle, appuyée par les grands medias, qui continue de prêcher (depuis deux ans !) que « la faute est exclusivement aux grecs ». Mais, elle signifie surtout qu’il y a désormais des franges de plus en plus consistantes des sociétés européennes disponibles sinon prêtes à donner à leur sentiment de solidarité envers le peuple grec un sens et un contenu nouveau : celui qui fait de la résistance grecque à la barbarie capitaliste L’AVANT POSTE d’un combat commun plus universel, qui les concerne directement parce que c’est leur propre combat contre les mêmes politiques du même ennemi de classe !

 

La conclusion saute aux yeux : il y a désormais les ingrédients pour tenter de construire un mouvement de masse en Europe à la fois en solidarité avec le peuple grec et contre les politiques d’austérité pratiquées par les directions de l’UE. Mais, dirait-on, de quel mouvement parle-t-on ? Quel pourrait être son ampleur et sa durée, ses structures et sa radicalité ?

Tout d’abord, nous considérons que ce mouvement pourrait et devrait se construire sur la base de caractéristiques fondamentales suivantes : être européen c.à.d. s’étendre à tout le continent, être unitaire, « généraliste », de masse, de longue haleine et disposer des structures stables à la base de nos sociétés (comites de base autogérés et fédérés). Nous nous expliquons…

 

a) L’exigence d’être totalement unitaire est fondée sur la reconnaissance du fait que les politiques d’austérité actuelles visent un très large éventail des secteurs sociaux, menaçant au moins certains d’eux d’une véritable extinction ! En somme, même s’il y a exagération dans la prétention de nos bons amis américains de parler au nom du fameux 99% de la société, le fait est qu’on a jamais vu autant de gens objectivement et parfois, même « subjectivement » unis contre un même ennemi de classe non seulement commun et –chose très importante- perçu comme tel. C’est exactement sur cette « communauté » d’intérêts qu’il faudra bâtir la nature profondément unitaire de ce mouvement, en évitant tout sectarisme et « avangardisme ». Le « tous ensemble » doit dominer.

 

b) Il est évident qu’une telle situation (plutôt inédite) favorise la création d’un mouvement de masse car il s’agit de vouloir mobiliser et regrouper toutes les victimes de cette véritable « guerre sociale » du capital contre l’écrasante majorité des citoyens. Cette caractéristique est accentuée du fait que l’offensive réactionnaire n’est plus seulement « économique » mais qu’elle déborde sur le social, le politique et même le culturel et l’éthique. En somme, elle est globale posant des dilemmes véritablement existentiels à la société et aux citoyens.

 

c) Étant donné que ces politiques d’austérité frappent –bien qu’avec des intensités différentes- toutes les populations européennes, il va de soi que ce mouvement peut et doit être européen -et qu’il doit être organisé comme tel-, autrement il est condamné d’avance à l’échec… par Yorgos Mitralias Lire la suite sur CATDM 

 

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