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Qui a tué nos villages ?

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15 février 2013 5 15 /02 /février /2013 18:08

 

 

Le vendredi 1er février, le directeur des marques de PSA, Frédéric Saint-Geours, dénonce la "violence intolérable" des grévistes d'Aulnay. Il évoque des jets de boulons, d'œufs, des menaces.

Incroyable hasard, le même jour, trois syndicats minoritaires sur le site d'Aulnay ont tenu une conférence de presse au siège de PSA, pour dénoncer les agissements de la CGT d'Aulnay. Ces déclarations font suite, rappelons-le, à un lock-out à peine déguisé de plus d'une semaine de cette usine, pratique traditionnelle du patronat visant à fermer provisoirement une usine pour contrer un conflit social, alors qu'un mouvement de grève a commencé le 16 janvier.


Plus de six mois après l'annonce officielle de la fermeture du site, que des syndicats préfèrent dénoncer des grévistes plutôt que de défendre l'emploi des salariés est en soi assez surprenant, mais rappelle en fait des pratiques qu'on aurait pu croire révolues, celles des syndicats patronaux marchant main dans la main avec leurs employeurs.


TENTER DE CASSER LA GRÈVE

Chercheurs, historiens en histoire sociale, nous nous sommes rendus sur place, à l'usine d'Aulnay, les 17 et 18 janvier, au tout début de la grève, et encore ce 1er février. Nous n'avons pas vu les violences intolérables décrites. Nous n'avons pas vu de casse, de machines abîmées ; seulement quelques caisses de boulons renversés, quelques tags célébrant la grève, mais de déchaînement de violence, point.


Par contre, nous avons observé des grévistes, en civil, sous le regard vigilant de la maîtrise, bras croisés, en blouse de travail, dont 200 membres ont été appelés des autres sites PSA pour tenter de casser la grève.


Nous avons aussi constaté l'accueil menaçant des compagnies de vigiles embauchés pour l'occasion, postés sur le parking.


Nous avons vu des discussions animées, franches, voire très vives, entre grévistes et non-grévistes. Nous avons vu des regards noirs, entendu quelques moqueries, quelques qualificatifs peu amènes ("mouchards, vendus..."). Mais aussi quelques billets glissés en douce, en soutien, par des non-grévistes aux grévistes, pour la caisse de grève.


Mais aussi les discussions, les plaisanteries, les slogans, les chants, les danses au son des tambours, la possibilité pour des salariés de relâcher la pression et de s'approprier leur lieu de travail, après les mois éprouvants ayant suivi l'annonce de la fermeture de l'usine, à la veille des vacances d'été.


Qu'il y ait des "tensions", c'est bien le moins quand une telle décision est prise, quand la crainte du chômage pèse, quand les négociations ne semblent pas avancer, quand une grève est en cours, quand les vigiles et les cadres, payés double, sont appelés en renfort par la direction.

 

PAS DE VIOLENCES PHYSIQUES Par Vincent Gay, Sylvain Pattieu */ la suite sur Le Monde 

*Vincent Gay, doctorant en histoire, université Evry-Val-d'Essonne.

Sylvain Pattieu, maître de conférences en histoire, université Paris VIII ; écrivain



 

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