Branle-bas de combat au journal de 8 heures du matin. Les pertes de PSA sont énormes. Abyssales. Sans précédent. Cinq milliards d'euros en 2012. Mais en regardant de plus près (ce que souligne bien, d'ailleurs, la journaliste de France Inter, Marion L'Hour), la plus grosse partie de cette énorme perte (4,7 milliards d'euros) résulte d'une dépréciation d'actifs. C'est à dire, d'un artifice comptable de PSA qui, anticipant une conjoncture morose, dans les prochaines années, sur l'activité automobile, déclare dans ses comptes que ses actifs valent moins que le montant affiché dans les exercices précédents (ma science de la dépréciation d'actifs est toute fraiche,je la tire d'ici).
Mieux encore: cette dépréciation d'actifs a été annoncée par PSA la semaine dernière, manifestement sans troubler la Bourse. Autrement dit, la "nouvelle de la nuit", le coup de tonnerre nocturne, n'en est doublement pas une. Ce n'est pas une "vraie" perte (on dit une"perte opérationnelle")et elle était connue depuis la semaine dernière. Mais il faut bien, chaque matin, réveiller l'auditeur avec du frais, de préférence sensationnel, et on n'a pas tous les jours une renonciation papale à se mettre sous la dent. La suite sur Arrêt sur Images
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