DAKAR — Le mouvement "Y'en a marre", créé en janvier par des rappeurs pour exprimer "le ras-le-bol" au Sénégal, a bousculé partis et syndicats en s'affirmant comme un levier dans le combat pour pousser le président Abdoulaye Wade à renoncer à briguer un troisième mandat en 2012.
"Nous voulons faire une révolution démocratique au Sénégal, en changeant les choses par le vote", déclare Fadel Barro, journaliste et coordonnateur du mouvement créé par un groupe d'amis dont le plus âgé a 33 ans.
"Le 16 janvier, il y avait 20 heures de coupures d'électricité (à Dakar). Nous avons dit qu'il fallait faire quelque chose. Le mouvement a été porté par des rappeurs du groupe "Keur Gui" qui avaient un passé dans la contestation" des pouvoirs, ajoute-t-il.
Le mouvement, qui se veut "volontaire, pacifique, laïque et indépendant des partis", mobilise une large population, la jeunesse surtout qui se reconnait dans ses appels à "changer le système et s'occuper des préoccupations des Sénégalais", selon Fadel Barro.
L'opposant Ibrahima Sène y voit lui "l'expression d'un ras-le-bol" de la jeunesse. Lire la suite sur HostedNews
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