Le corps de cet ouvrier non déclaré a été abandonné dans un endroit peu fréquenté
BRUXELLES Des ouvriers du bâtiment ont laissé mourir un collègue victime sur un chantier d’un malaise cardiaque et, à la demande du patron qui ne l’avait pas déclaré, sont allés le balancer dans un endroit peu fréquenté, alors que l’ouvrier portugais de 49 ans, peut-être, était vivant.
Quand le corps a été trouvé, à Uccle, le malheureux auquel aucun soin n’avait été apporté, et pour lequel aucun secours ne fut demandé, avait cessé de vivre.
À la demande du patron, l’un des collègues est ensuite allé menacer sa veuve, lui promettant en revanche 10.000 € pour ne pas parler à la police.
Le parquet de Bruxelles confirme que l’affaire a été mise à l’instruction chez la juge, Isabelle Panou. L’instruction est actuellement menée pour le compte de l’auditorat du travail.
L’auditeur du travail de Bruxelles, Henri Funck, précise qu’il s’agit d’un dossier de non-assistance à personne en danger et de recel de cadavre s’il est établi que l’ouvrier avait cessé de vivre quand l’employeur et les collègues sont allés le balancer.
C’est l’aboutissement d’une enquête menée depuis deux mois et demi par la police d’Uccle. La dépouille est trouvée le 12 novembre 2011 dans le bas de la rue Gambier.
Le décès est d’abord classé “décès naturel” . Des policiers s’étonnent : c’est le week-end prolongé du 11 novembre et nous sommes samedi : qui est et d’où vient cet homme en bleu de travail couvert de plâtre, d’enduit et de peinture ?
Le bas de la rue Victor Gambier qui longe le parc Raspail est un tronçon pavé, peu fréquenté.
Né à Ervedal le 23 janvier 1962, M. Antonio Jorge Nunes Coelho habitait à Saint-Gilles, près de la Barrière.
La police uccloise a fini par localiser le chantier sur lequel l’ouvrier était occupé comme plafonneur, effectivement sans avoir été déclaré.
C’était un petit chantier de 3 jours. Il serait payé 500 euros. Lire la suite sur DH.be
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