En se penchant sur les conséquences des plans d'austérité dans le passé, une étude anglaise souligne le lien entre coupes budgétaires et révoltes sociales.
Les Européens pourront-ils supporter la course à l’austérité qui sévit actuellement dans l’Union ? Une étude anglaise « More cutbacks mean more riots », (« Une hausse des coupes budgétaires entraîne une augmentations des émeutes »), publiée ce mardi 31 janvier, s’est penchée sur le liens entre les coupes budgétaires et les révoltes sociales et donne des éléments de réponse, alors que le nombre de manifestations constatées en Europe et dans le monde en 2011 a battu tous les records.
Le professeur en sociologie Peter Taylor-Gooby de l’université du Kent s’est d’abord appuyé sur les travaux d’une première étude des économistes Jacopo Ponticelli et Hans-Joachim Voth, diffusée en août dernier, qui avait souligné une forte corrélation entre les périodes de réductions budgétaires et celles d’augmentation de l’« instabilité », à savoir les émeutes et manifestations ainsi que la délinquance et les assassinats constatés.
(Fréquence des révoltes et échelle des coupes budgétaires)
Comme le montre le schéma ci-dessus, le nombre d’événements augmente toujours en période de coupes budgétaires. Lorsque les réductions de dépenses dépassent les 2% du PIB, l’instabilité grimpe de manière significative. Et lorsque ce seuil dépasse les 3%, on constate jusqu’à un doublement des indicateurs choisis.
Les coupes à éviter
Le professeur Peter Taylor-Gooby a, lui, tenté de comprendre quelles dépenses supprimées sont facteur d’instabilité. Il s’est penché sur les conséquences sociales des réductions de budgets réalisées dans 26 pays, principalement européens, [1] entre 1980 et 2005. La suite sur Terra Eco
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