TUNISIE: quasi grève générale en janvier
Pendant 15 jours environ au milieu de janvier 2012, presque tout le centre du pays a été paralysé par une grève générale, des manifestations, des blocages de route, des occupations des préfectures, commissariats et autres symboles de l'autorité, pour exiger :
des emplois pour tous,
des hausses de salaires,
des logements corrects,
toute transparence sur les comptes des banques et de l'Etat et
le limogeage de tous les profiteurs de l'ancien régime, tous les petits Ben Ali à tous les niveaux.
EGYPTE: la révolution continue à s'approfondir
Le 25 janvier, plusieurs millions d'égyptiens sont descendus dans la rue de toutes les villes du pays pour exiger la chute du régime militaire et dire leur méfiance du nouveau parlement.
En même temps une très large vague de grèves s'est étendue à tout le pays depuis début janvier et toutes les professions pour demander :
des hausses de salaires de 200%,
l'embauche en CDI de tous les précaires,
la garantie de retraites,
la protection maladie,
la nationalisation de nombreux secteurs et
le limogeage immédiat de tous les dirigeants patronaux, administratifs ou militaires corrompus.
Le jeu électoral qui avait un temps détourné les travailleurs de la lutte revendicative ne satisfait plus, puisqu'aux élections sénatoriales de fin janvier (où tout le monde vote obligatoirement contrairement à la France), seuls 10% des égyptiens se sont déplacés.
Un appel à la grève générale a été lancé pour le 11 février.
ALGERIE: situation pré-révolutionnaire
Plus de 10 000 grèves, manifestations, émeutes en 2011.
Et pour cette année 2012, c'est encore plus, pour :
des emplois,
des hausses de salaires,
une vraie retraite et
des protections sociales,
des logements...
Le gouvernement cède des augmentations de 100% parfois, mais l'explosivité sociale s'amplifie et concerne tous les secteurs de la société, femmes et hommes, jeunes, retraités, chômeurs, ouvriers, enseignants, médecins, policiers, journalistes, habitants des quartiers, à tel point que beaucoup prédisent la révolution comme en Tunisie pour 2012.
Extrait CGT Mulhouse