L'UE, la BCE et le FMI sont ce jeudi à Athènes et ont décidé d'un nouveau plan d'économies de 11,5 milliards d'euros. Les retraites et les primes devraient être rognées.
Nouvelle cure d'austérité pour les Grecs. Un total de "11,6 milliards d'euros d'économie" sur les budgets 2013 et 2014 ont été arrêtées mercredi soir entre la troïka des créanciers de la Grèce (UE-BCE-FMI) et le ministère des Finances, a indiqué jeudi une source au ministère des Finances grec.
Le détail de ces économies, exigées par la troïka pour continuer de perfuser financièrement le pays menacé de faillite, sera présenté dans la journée aux dirigeants des partis politiques de la coalition gouvernementale par le Premier ministre Antonis Samaras, qui rencontre également dans la journée le président de la Commission européenne, José Manuel Barroso.
Les retraites et les primes de nouveau amputées
Ce dernier se rend en Grèce pour la première fois depuis le déclenchement de la crise de la dette fin 2009, et va donc discuter du contenu de cette nouvelle phase d'austérité. Un tour de vis devrait ainsi toucher les retraites et aides sociales, qui s'ajoutera aux mesures déjà imposées depuis 2010 et portant sur des réductions des salaires et des retraites allant jusqu'à 30%. Le ministre grec de l'Emploi Yannis Vroutsis a indiqué mercredi soir que 44% des économies prévues, soit 5 milliards d'euros, concernent son ministère. Au total, la Grèce doit trouver 3 milliards d'économies pour 2012 et 11,5 milliards pour 2013 et 2014, après l'accord passé en mars avec ses créanciers pour un nouveau prêt de 130 milliards d'euros destiné à lui éviter la faillite.
"Des propositions choc pour les retraites et les primes", titrait jeudi le quotidien Ta Néa (centre-gauche). Selon la presse, des coupes de 5% à 10% sont prévues sur les pensions de retraites de plus de 1.000 ou 1.400 euros et un plafond imposé à 2.400 euros sur toutes les pensions qui sont supérieures à ce seuil. Cette mesure, si elle est confirmée, risque de placer dans l'embarras le gouvernement de coalition gauche-droite dirigé par Antonis Samaras, après une campagne électorale passée à promettre qu'il n'y aurait plus de "mesures horizontales" de ce type.
Le gouvernement a d'autres éléments à montrer aux contrôleurs de la troika, des projets de fusions d'organismes publics, la relance du programme de privatisations ou encore quelques petits pas en direction d'une libéralisation de certaines corporations protégées de la concurrence, comme les pharmacies. Les dirigeants de la troïka doivent discuter vendredi en fin matinée avec M. Samaras, qui rencontrera ensuite les chefs des deux autres partis de la coalition gouvernementale avant de recevoir en fin d'après-midi M. Barroso, censé apporter le soutien de l'Europe au pays.
Pour atteindre ses objectifs, la Grèce doit encore "accélérer" La suite sur L’express
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