Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

  • : Le blog de republicainedoncdegauche.over-blog.com
  • : Républicaine donc de Gauche, parce que "capitalisme, libéralisme,mondialisation économique" sont antagonistes avec notre devise "liberté, égalité,fraternité" ;la déclaration des droits de l'Homme et du Citoyen ; le préambule de la constitution de 1946 ; la déclaration de Philadelphie et le Conseil National de la Résistance.
  • Contact

Qui a tué nos villages ?

Recherche

23 août 2019 5 23 /08 /août /2019 08:39

Les gilets jaunes d'Aurillac ont participé à l'ouverture du festival.

 

Ils seront jusqu'à samedi inclus sur leur stand

 

"LA FIÈVRE JAUNE" (pastille 97),

 

place St Géraud

 

de 11h00  à 22h00

 

Vous pourrez les rencontrer, discuter, proposez vos revendications et...

 

signer pour le référendum sur la privatisation des Aéroports de Paris.

 

 

Partager cet article
Repost0
2 avril 2019 2 02 /04 /avril /2019 11:58

J’ai maudit l’indifférence qui a entouré le débat à l’Assemblée sur le projet de loi santé. Car la semaine dernière

Août 2010 J-L Mélenchon signe la pétition contre la fermeture de la maternité de Valréas(84)

était examiné dans l’hémicycle un projet de loi sur la santé. De notre côté, nous avons fait pour le mieux. Pour les Insoumis, le travail parlementaire était écrasant. Après la semaine folle sur la loi Pacte bouclée a six heures du matin le samedi, il a fallu embrayer avec cette loi non-stop jusqu’au vendredi suivant trois heures du matin… Sans la détermination totale de Caroline Fiat, disons qu’on aurait craqué en route. La noria était décidément faible car tout le monde devait rattraper les retards en circonscription et dans ses divers engagements à l’Assemblée (groupes d’étude, commission d’enquête, rapport et ainsi de suite). La tranchée fut donc tenue dans une salle qui sans Caroline aurait beaucoup ressemblé à un congrès de médecins et de mandarins libéraux.

Chacun connaît l’importance du sujet. Chacun sait que les problèmes sont nombreux dans le secteur. Les conditions de travail dans les hôpitaux sont terribles et deviennent aussi parfois dangereuses pour les patients du fait des restrictions de toutes sortes que subit l’hôpital public. Macron y a lui-même ajouté sa contribution avec des coupes de 960 millions d’euros en 2018 puis de 610 millions d’euros en 2019. Un nombre croissant de personne est empêché d’accéder aux soins à la fois pour des raisons financières et d’absence de médecins dans certaines zones. Et on parle de 20% de la population qui se prive de soins faute de moyens. La logique de la réforme de Macron est à l’image de sa philosophie générale. Elle fait reculer l’État et compte sur le marché pour organiser efficacement l’offre de santé. Un postulat idéologique juteux.

Dans l’hôpital, le projet de loi prévoit la suppression du concours national de recrutement pour les médecins. Ils seront désormais recrutés sur contrat, comme dans n’importe quelle entreprise privée. Les députés de la majorité ont voté une habilitation pour agir par ordonnances sur l’organisation du travail médical à l’hôpital. À la lecture de cette habilitation, il ne fait nul doute qu’il s’agit de permettre aux médecins d’exercer dans les conditions d’un cabinet libéral à l’hôpital public. C’est bien une privatisation des hôpitaux. Les médecins pourront utiliser les installations publiques, financées par les cotisations sociales de tous les travailleurs, pour pratiquer un exercice privé de la médecine. Ils pourront notamment appliquer des dépassements d’honoraires comme le fait la médecine de ville. Ils ont explosé ces dernières années. 45% des spécialistes les pratiquent, contribuant à alimenter le renoncement aux soins d’une part de plus en plus grande des Français pour des raisons financières. En généralisant ces dépassements à l’hôpital, le projet de loi Buzyn créé une médecine à deux vitesses à l’intérieur même du service public. Si vous avez les moyens de payer des dépassements d’honoraires, vous attendrez moins longtemps votre consultation à l’hôpital.

Le projet de loi aborde par ailleurs la question de la carte hospitalière. Là encore, l’Assemblée s’est contentée de voter une habilitation pour le gouvernement à légiférer par ordonnances. C’est donc dans le bureau du ministère qu’on décidera des fermetures de services. Le projet de loi prévoit la création d’un nouveau statut, celui « d’hôpital de proximité ». Ces hôpitaux ne pourront comporter ni de maternité, ni de chirurgie. En conséquence, il est à prévoir qu’un certain nombre de services d’urgence vont encore être fermés. Déjà, la moitié des maternités ont disparu depuis 20 ans. Le nombre de naissances, lui, n’a pas diminué. Il a même légèrement augmenté, de 4%. Le nombre de visite aux urgences, lui, a augmenté de 100%. Comme dans le même temps, on ne cessait de demander à l’hôpital public des économies, le privé a peu à peu pris la place. Depuis 1996, 60 services d’urgences publics ont fermé mais 138 privés ont été créés. Le gouvernement aggrave cette double logique : la désertification des services publics et la privatisation de la santé.

Par Jean-Luc Mélenchon, la suite sur L'ère du Peuple

En ce 2 avril, et suite à 5 décès dans un EHPAD, la ministre de la santé se déplace à Lherm lire ici

Partager cet article
Repost0
22 février 2019 5 22 /02 /février /2019 08:56

 

C’est une petite victoire législative qu’ont remporté les députés du groupe de la France insoumise à l’Assemblée nationale dans la soirée du 21 février. La proposition de loi pour lutter contre la malbouffe qu’ils ont défendue dans le cadre de leur niche parlementaire a été adoptée à l’unanimité. Une première pour ce groupe d’opposition mené par Jean-Luc Mélenchon, plutôt habitué à voir ses propositions rejetées en bloc par le sectarisme de la majorité LREM.

 

Bien sûr, le texte final sur la lutte contre la malbouffe a été largement vidé de sa substance par les députés macroniste, comme l’a relevé le rapporteur du texte, le député LFI de Gironde Loïc Prud’homme. Celui-ci, qui a été à l’initiative d’une commission d’enquête sur le sujet, présentait des propositions ambitieuses pour lutter contre les méfaits de l’industrie agro-alimentaire. Les articles supprimés par LREM de sa proposition de loi contenaient notamment l’interdiction de tous les additifs sauf ceux figurant dans la liste des denrées biologiques, des taux maximums de sel, de sucre et d’acides gras, la régulation de la publicité à destination des enfants et une heure obligatoire d’éducation à la bonne alimentation dans les écoles. Un dispositif contraignant à la mesure des épidémies de diabète, d’obésité et de maladies cardiovasculaires causées par la malbouffe et qui provoque nombre de décès chaque année.

 

Publicité : victoire des insoumis sur le « nutriscore »

 

Las, les députés marcheurs ont supprimé une à une toutes ces dispositions. Mais le texte contient tout de même une avancée importante. L’obligation pour les publicités alimentaire de présenter le « nutriscore » des produits qu’elles vantent. Il s’agit en fait d’une note permettant aux consommateurs de connaître la qualité nutritionnelle des denrées alimentaires. Désormais, il sera donc plus difficile pour les multinationales de faire gober n’importe quoi aux consommateurs sur la qualité réelle de leur produit dans leur propagande publicitaire. Un « petit pas » pointé Jean-Luc Mélenchon qui a ajouté qu’« une petite avancée vaut mieux que mille programmes révolutionnaires » après s’être concerté avec son groupe sur leur vote, finalement positif. De quoi démontrer l’utilité des 17 députés insoumis… lorsqu’on accepte de discuter leurs propositions.

 

En effet, les autres propositions de loi de leur niche n’ont pas connu le même sort. La proposition de loi défendue par Bastien Lachaud sur pour instaurer le RIC, référendum d’initiative citoyenne, a été rejeté par une motion de renvoi, sans être débattue. Même sectarisme de la part d’En Marche sur l’interdiction du glyphosate, également proposé par les insoumis. Les propositions de loi sur la création d’un fond de soutien aux artistes, la gratuité du permis de conduire ou l’interdiction du travail détaché n’ont, elles, pas pu être débattues, faute de temps. Par Antoine Léaument. Source Le Bonsens

 

Proposition de loi

Audition niche parlementaire 2019 | Lutte contre la malbouffe | UFC Que Choisir

Audition niche parlementaire 2019 | Lutte contre la malbouffe | FCPE Gironde

 

... et d'autres auditions  ici

Partager cet article
Repost0
13 février 2019 3 13 /02 /février /2019 13:22
Cliquez sur la flèche pour voir les 6 propositions
Cliquez sur la flèche pour voir les 6 propositions
Cliquez sur la flèche pour voir les 6 propositions
Cliquez sur la flèche pour voir les 6 propositions
Cliquez sur la flèche pour voir les 6 propositions
Cliquez sur la flèche pour voir les 6 propositions

Cliquez sur la flèche pour voir les 6 propositions

Dans le cadre de la journée parlementaire de la France Insoumise, la commission des lois de l'Assemblée National, planche aujourd'hui sur ces 6 propositions de lois présentées par le groupe LFI

Partager cet article
Repost0
30 octobre 2018 2 30 /10 /octobre /2018 17:26

C’est une information passée sous les radars en cette rentrée 2018 : le gouvernement cessera, à partir de l’an prochain, de compenser intégralement au budget de la Sécurité sociale les exonérations de cotisations sociales qu’il lui impose. Une mesure injuste, inefficace, et qui menace l’existence même de la Sécurité Sociale (la Sécu).

Les exonérations et exemptions de cotisations sociales sont une subvention accordée à certains employeurs. Il s’agit d’une politique conduite au nom de la « baisse du coût du travail ». En clair, pour certains niveaux de salaires bas, les employeurs n’ont pas à payer le montant normal de cotisations (pour couvrir les frais d’assurance-chômage, d’assurance-maladie, d’assurance-vieillesse ou d’assurance contre les accidents des salariés). L’Etat leur accorde le droit de verser un niveau réduit de cotisations, soit-disant pour « favoriser l’embauche » – en réalité, il est démontré depuis longtemps que la majorité des gens embauchés ainsi l’auraient été dans tous les cas, et ce dispositif offre un cadeau aux petits employeurs… mais aussi aux grands patrons ! . Même les études les plus optimistes sur le CICE , qui coûte plus de 20 milliards d’euros par an, concluent à un nombre d’emplois créés ou sauvegardés variant entre 10 000 et 100 000, soit un coût par emploi d’au moins 200 000 euros… alors que le coût moyen d’un emploi en France est de 50 000 euros. Avec la même somme, on aurait créé quatre fois plus d’emplois directs, dans le public ou dans le privé !

Les baisses de cotisations représentent un total de 46,5 milliards d’euros en 2018, et atteindront plus de 72 milliards d’euros en 2019, après la transformation du CICE en exonération de cotisations sociales. Jusqu’à présent, l’Etat compensait ces exonérations. Un euro offert aux employeurs était compensé par un euro de l’Etat, via les impôts. Ainsi, l’Etat garantissait que la Sécurité sociale continue à indemniser les malades, les retraités, les chômeurs et les accidentés, malgré une baisse de ses recettes (pour rappel, les cotisations sociales représentent 56% des recettes de la sécurité sociale). Dit autrement, pour financer les cadeaux faits au MEDEF (qui ne verse plus ces cotisations sociales, et reçoit bien plus d’argent par ce biais que les petits employeurs), l’Etat, par l’intermédiaire de vos impôts et vos taxes, versait à la Sécu un montant équivalent à ces cadeaux.

A compter de 2019, plus de 72 milliards d’euros seront offerts aux actionnaires, soit l’équivalent du budget de l’Etat consacré à l’« enseignement scolaire ». Mais en plus, avec la non-compensation systématique, le budget de la Sécu est directement menacé. Le gouvernement raconte que cette non-compensation systématique est justifiée par les excédents budgétaires de la Sécu (tiens, les gens « n’abusent » plus, lorsqu’il s’agit de couper !). Mais ces « excédents » sont en fait le résultat des politiques d’austérité passées et à venir, menées dans le domaine des retraites (allongement de l’âge, baisse de la revalorisation des pensions, retraite à points annoncée par Macron) et de la santé (diminution du remboursement des soins courants, plans d’économies massifs imposés à l’hôpital avec les désastres que l’on sait). La diminution de la couverture sociale des Français est donc utilisée par ce gouvernement pour justifier le financement par la Sécu des cadeaux à destination du grand patronat. source La France Insoumise

Partager cet article
Repost0
15 septembre 2018 6 15 /09 /septembre /2018 17:06
Partager cet article
Repost0
25 avril 2018 3 25 /04 /avril /2018 18:27
Partager cet article
Repost0
25 avril 2018 3 25 /04 /avril /2018 16:42

Entretien avec François Ruffin, député de la France insoumise

François Ruffin a publié un livre à l’automne dernier après une enquête effectuée à l’hôpital psychiatrique d’Amiens. Il y dénonce à la fois la misère de la psychiatrie et la psychiatrie de la misère. Suite à cette enquête, il a déposé deux propositions de loi..

Pourquoi vous êtes-vous intéressé à la psychiatrie ?

La première raison, c’est que pendant ma campagne, j’ai rencontré par hasard des grévistes de l’hôpital d’Amiens – qui n’est pas sur ma circonscription ; ils interpellaient les automobilistes sur leur situation professionnelle et sur les déplorables conditions d’accueil des patients. Je leur ai promis de venir passer 24 heures avec eux si j’étais élu député.

La deuxième raison, c’est qu’en tant que député, je pense que j’ai une fonction de porte-parole, avec une dimension quasiment thérapeutique de porte-voix des gens qui luttent et qui souffrent. Je me disais qu’à l’intérieur de l’institution psychiatrique, je rencontrerais des professionnels ayant pensé la fonction de la parole. Ce en quoi je me trompais totalement, car il n’y a plus grand monde qui pense quoique ce soit là-dedans.

La troisième raison, c’est que dans mon entourage, j’ai connu des gens qui ont été contraints d’être hospitalisés en psychiatrie. J’avais d’ailleurs fait un dossier pour Fakir en 2003 sur la camisole chimique, l’usage des médicaments remplaçaient déjà la parole. Cet aspect m’avait particulièrement choqué.

Les soignants sont tellement débordés qu’ils n’ont même plus le temps d’effectuer des « entretiens » avec les malades, de libérer la parole. Cela constitue pourtant un soin fondamental en psychiatrie…

L’arrivée des médicaments a été un soulagement pour les soignants. L’hôpital psychiatrique, ce n’est plus « vol au-dessus d’un nid de coucou », c’est davantage un endroit où on a besoin de ses pantoufles désormais. Je pense que du coup, pour les psychiatres, prescrire des médicaments est devenu quasiment un réflexe qui s’est combiné avec le déclin des moyens humains en psychiatrie, les médicaments remplaçant la parole avec les soignants.

Cela débouche sur cette situation préoccupante : la moitié des lits de l’hôpital d’Amiens sont occupés par des patients hospitalisés depuis plus d’un an. Même dans les pavillons dits « de moyenne évolution », rien n’évolue plus. Il y a embouteillage. L’hôpital psychiatrique devrait être, sauf pour les malades les plus graves, un lieu de passage destiné à gérer les crises. Or il devient un lieu de stagnation pour beaucoup de malades. D’abord à cause de l’absence de centres médico-sociaux, de foyers, d’établissements de prise en charge adaptés à des situations qui ne relèvent pas nécessairement de la psychiatrie. Ainsi, les personnes âgées souffrant de démence sénile se retrouvent en psychiatrie en raison de l’absence de lieux qui seraient destinés à prendre ces pathologies en charge. Il y a une pénurie du secteur médico-social. Or les gens sont très malheureux en psychiatrie. En outre, le coût d’une journée dans le médico-social est estimé à 300 euros, contre 800 pour une journée d’hospitalisation. Les considérations financières ne doivent pas nous guider, mais on voit bien qu’il y a ici une aberration, car toute personne régresse dans un cadre qui ne prend pas en compte sa pathologie et qui ne lui propose aucune activité ludique, d’éveil, de socialisation.

Suite à ce travail, vous avez déposé deux propositions de loi ?

Je comptais passer 24 heures, mais j’ai passé trois mois à enquêter, à rencontrer les acteurs, avec une méthode d’enquête qui consiste à partir du bas pour aller vers le haut : rencontrer les soignants et les soignés, puis les cadres de santé, puis les syndicats, puis la direction de l’hôpital, puis l’agence régionale de santé, jusqu’à l’interpellation de la ministre de la santé Agnès Buzyn dans l’hémicycle. Lors de ma réunion avec l’ARS, j’ai découvert que d’une part les budgets de la psychiatrie n’épousent pas la courbe des budgets des hôpitaux – dont le budget augmente de 2 % chaque année, alors que la demande de soins augmente de 4 % – mais aussi que les moyens y stagnaient ou y baissaient ! La première proposition de loi que j’ai déposée est donc tout à fait minimale, et voulue comme telle. Elle doit faire consensus. Elle vise à arrêter la baisse constante des moyens alloués à la psychiatrie.

Agnès Buzyn a annoncé en janvier le gel des crédits pour la psychiatrie. Ce n’est pas du tout ce que vous demandiez.

Non. Pour ça, il faut des luttes. Il y en a quelques-unes. Tant que les soignants ne décident pas que ça ne va plus, il n’y a pas de problème. Mon livre représente la possibilité de passer dans les médias pour alerter, et la preuve qu’on a effectué un travail sérieux.

On peut faire un parallèle avec la situation dans les EHPAD …

C’est la même chose ! J’ai fait un bouquin spécifiquement sur la psychiatrie, mais le problème se pose pour la santé en général. Mais les gens se sentent généralement moins concernés par la psychiatrie.

En 2003, quand j’y ai enquêté pour la première fois, l’hôpital psychiatrique soignait encore des patients dépressifs. Là, ce n’est plus le cas. Les dépressifs vont être encore plus mal en sortant d’hospitalisation qu’en y entrant. Les gens qui font une dépression ou un burn out et qui en ont les moyens vont préférer à la clinique privée d’à côté. Et je crains qu’ils y soient effectivement mieux traités. Face à la migration des psychiatres du secteur public vers le privé, le DRH de l’hôpital voit une question d’argent. Ce n’est pas du tout mon analyse ! Ces transferts se produisent parce que les médecins sont en souffrance et ont l’impression de ne plus pouvoir soigner les gens correctement à l’hôpital public. Ils veulent pouvoir redonner un sens à leur métier.

Je précise que le problème budgétaire ne doit pas masquer le problème de fond : que veut-on faire de la psychiatrie dans le pays ? La psychiatrie était considérée comme un sujet éminemment politique il y a quelques décennies. Aujourd’hui cette question n’est pas posée ni dans l’hôpital ni à l’extérieur car les soignants sont condamnés à gérer uniquement l’urgence et la pénurie. Je pointe une dépolitisation de la psychiatrie. Il n’y a plus de pensée politique de la psychiatrie et dans la psychiatrie, c’est patent. C’est lié à la dépolitisation, à la déconflictualisation de la société. Par ailleurs, la formation des psychiatres est essentiellement médicale, et ils acquièrent souvent au fil de leur carrière un tropisme trop gestionnaire.

En quoi consiste la seconde proposition de loi que tu as déposée ?

L’hôpital qui devrait être un sas est devenu un lieu de stagnation du fait des défaillances du secteur extra hospitalier (CMP, infirmier qui passent à domicile voir les patients) pour prévenir les crises. Or une fois que la crise a explosé, le malade va se retrouver à l’unité pour malades difficiles, une quasi-prison, et il va y passer des mois, alors que vraisemblablement pris à temps et en charge, cela aurait pu être évité. Les proches ont beau sonné la sonnette d’alarme dans tous les sens, personne ne leur répond. Le manque de structures médico-sociales en France est dû à un financement inadapté. Le secteur médico-social relève de la compétence départementale or les départements sont exsangues. Ils se déchargent donc sur les structures sanitaires (principalement les hôpitaux) financées par l’État. Ma seconde proposition vise donc à placer le médico-social sous le giron de l’État.

Propos recueillis par jeanne fidaz

Source L'Heure du Peuple

Partager cet article
Repost0
14 avril 2018 6 14 /04 /avril /2018 07:05

Etablissements débordés, soumis aux contraintes de budget et de productivité, patients parfois mal soignés : le personnel est à bout. "Envoyé spécial" a rencontré une infirmière qui raconte pourquoi elle a tenté d’en finir, épuisée après neuf jours de travail non stop.

Partager cet article
Repost0
6 mars 2018 2 06 /03 /mars /2018 13:12
Partager cet article
Repost0

 compteur

Campagne 2017

Photos Campagnes

2011
2012
2013
2014
2013
2016-2017
Caranave Insoumis du Haut Vaucluse 1

 

Caravane Insoumis du Haut Vaucluse 2