Des milliers de gens sont descendus dans la rue, jeudi 18 octobre en Grèce, pour protester contre l’austérité et tenter de convaincre les dirigeants européens réunis à Bruxelles qu’un nouveau budget d’austérité n’est pas tenable dans un pays en grave récession – le jour où se réunissent à Bruxelles les dirigeants européens, membres de la troïka des bailleurs de fonds de la Grèce. Sous la bannière « FMI-UE dehors, effacement de la dette », des manifestants ont commencé à défiler dans le centre d’Athènes, alors que les services publics et les transports étaient fortement perturbés par le quatrième appel à la grève générale lancé par les syndicats depuis le début de l’année.
Aucun train ne roulait, aucun ferry ne partait vers les nombreuses îles du pays, aucun taxi ne circulait, la liaison ferroviaire entre Athènes et l’aéroport était suspendue, seuls le métro et certaines lignes de bus fonctionnaient à Athènes, et deux stations du centre étaient fermées sur ordre de la police. Dans les rues, la police recensait 25 000 manifestants dans différents cortèges en milieu de journée.
« La pauvreté s’étend, les emplois disparaissent et la Grèce coule. La Grèce va mourir si les mesures d’austérité tirées du mémorandum ne s’arrêtent pas », dit Dimitris Sandis, employé d’une société pharmaceutique dans un des cortèges. Plus loin Aliki Vassiloudi, 40 ans, journaliste au chômage, estime que les manifestants veulent avoir « des emplois, une dignité et par dessus tout vivre comme des Grecs et non comme des inférieurs serviles ».
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