Ce matin, journaux et radios relatent les assassinats à répétition à Marseille, une tuerie dans les Alpes, le sort d’une Anglaise disparue dans l’Hérault. Et puis la mort de deux ouvriers sur le site d’Arcelor-Mittal à Gandrange. Les deux victimes, un intérimaire de 26 ans et un Alsacien de 49 ans, ont été ensevelis dans l'effondrement du toit d'un bâtiment désaffecté du site qu'ils étaient en train de démonter.
Tous deux employés par Ferrari Démolition, une entreprise alsacienne spécialisée, ils découpaient une poutrelle depuis une nacelle à bras articulé à une vingtaine de mètres du sol, lorsque les 800m² du toit d'un atelier de l'ancien laminoir se sont effondrés sur eux.
A n’en pas douter, l’accident rencontre un certain écho parce qu’ils travaillaient à Gandrange, là-même où fut menée ces dernières années une lutte syndicale très médiatisée contre le numéro 1 de la sidérurgie. Le lieu fait l’événement.
Cependant, ce même mercredi, a été mis en ligne le rapport de gestion de la Caisse nationale d’Assurance maladie-risques professionnels. On y apprend que 552 personnes, de tous âges, sont mortes d’un accident du travail en 2011 (sans compter les maladies d’origine professionnelle): 514 hommes, 38 femmes. Par Michaël Hajdenberg / La suite sur Médiapart