Le comté de Shropshire, en Angleterre, invoque les coupes budgétaires pour justifier cette stratégie. Le droit du travail français est bien plus contraignant.
Quand il s'agit de faire des économies, le Shropshire ne lésine pas sur les moyens. Ce comté de l'Ouest de l'Angleterre n'a pas hésité ce mercredi à licencier la totalité de ses 6500 employés, avant de leur proposer «une offre immédiate d'embauche» à un salaire inférieur de 5,4%. D'après le syndicat britannique Unison, le comté a d'emblée annoncé la couleur à ses équipes : ceux qui n'accepteraient pas ces nouvelles conditions seront «renvoyés sans aucune indemnités».
Une mesure drastique que le Shropshire affirme avoir prise «à contrecœur», selon le communiqué publié mercredi. Elle devrait surtout permettre d'éviter le licenciement de 400 personnes. Le comté fait valoir qu'il est acculé par les restrictions budgétaires imposées aux collectivités locales britanniques par le gouvernement Cameron. Le premier ministre britannique a en effet mis en œuvre l'an dernier l'un des plans d'austérité les plus sévères d'Europe. 350.000 emplois devraient notamment être supprimés dans le secteur public sur cinq ans, sur les cinq millions que compte actuellement le pays.
Le comté du Shropshire doit économiser à lui seul 76 millions de livres (84 millions d'euros) au cours des trois prochaines années. «Ces baisses de salaires permettront d'en économiser 7 millions», a fait valoir à l'AFP le porte-parole du comté. «Nous ne sommes pas les seuls à faire cela. Nous sommes seulement un peu en avance par rapport à d'autres», s'est-il par ailleurs justifié.