Fermeture de casernes, fermeture de classes, avenir des sous-préfectures, retrait de l'ingénierie publique... Si la RGPP est d'abord une réforme interne aux services de l'Etat, elle a des conséquences directes sur la vie quotidienne des collectivités... et accessoirement de leurs habitants. Une quinzaine de sénateurs viennent de rendre un rapport sur le sujet.
Les sénateurs ne sont pas parvenus à un accord sur la révision générale des politiques publiques (RGPP). On pourrait s'en tenir là et considérer que la mission sénatoriale créée en février dernier à l'initiative du groupe socialiste du Sénat et dont Localtis a suivi avec attention les travaux (voir nos articles ci-contre) se solde par un échec. En effet, le 23 juin lors de la dernière séance de la mission, son président, François Patriat (PS, Côte-d'Or), n'a pas réussi à faire adopter une position commune. La gauche a demandé une "pause" parfois un "moratoire" dans les réformes, la droite a parlé "d'inflexion" ou de "concertation". Bref, élus de gauche et élus de droite s'opposent sur la RGPP. Mais cela, sauf à vivre sur la planète Mars, on le savait dès l'origine. Et ce serait une erreur, de résumer ces travaux à ce désaccord, finalement de nature, entre les deux parties. Car le produit de cette mission, c'est surtout un rapport très riche sur les réformes en cours dans les administrations de l'Etat. Plus de 200 pages de constats et 50 propositions sur lesquelles, globalement - si l'on met de côté les postures politiciennes - les parlementaires se sont entendus. Ce rapport, porté par Dominique de Legge, sénateur UMP d'Ille-et-Vilaine, a été rendu public le 28 juin.