Au loin, deux gigantesques tours réfrigérantes et leur panache de vapeur. A l'entrée, pistolet à la ceinture, des gardes contrôlent les accès. Entre les deux, les 650 ha de la plate-forme Areva du Tricastin, plus important site d'enrichissement d'uranium en Europe.
"Ce site intégré unique", classé confidentiel défense, couvre "toutes les étapes de la production", jusqu'au démantèlement des installations nécessaires à la fabrication de combustible pour réacteurs nucléaires civils, expliquent à l'AFP les responsables de la communication de la plate-forme, spécialisée dans la chimie de l'uranium.
En bordure du Rhône, entre Drôme et Vaucluse, 3.000 salariés - plus de 7.000 avec les sous-traitants et EDF, qui exploite la centrale nucléaire voisine - sont employés par les six filiales d'Areva présentes sur le site, le coeur du dispositif étant constitué des usines d'Eurodif et de la SET (Société d'enrichissement du Tricastin).
Vacarme assourdissant, chaleur étouffante, couloirs si longs que les employés, vêtus de combinaisons vertes, masque à gaz en bandoulière, s'y déplacent à vélo: l'usine George-Besse I d'Eurodif, désormais en fin de vie, a durant plus de 30 ans assuré jusqu'à "un quart de la capacité mondiale" d'uranium enrichi, par la méthode dite de diffusion gazeuse. (…)
Source Le Point