« En Allemagne, un enfant sur quatre va chaque matin à l’école le ventre vide. C’est ce qui ressort d’un rapport des Nations unies, plus précisément du Comité onusien pour les droits économiques, sociaux et culturels. »
Ce comité, qui siège tous les quatre ans à Genève, a émis de sévères critiques quant à la situation sociale en Allemagne, pays qui est pourtant souvent qualifié de “locomotive économique de l’Europe”.
C’est le quotidien berlinois « Tagesspiegel » qui, le premier, fait état du rapport onusien. Un rapport épais de dix pages, et selon lequel un quart des enfants en Allemagne sont mal alimentés. Il n’existe pas non plus de véritable programme de lutte contre la pauvreté. Alors que de telles lacunes avaient déjà été relevées par le passé, rien n’a été entrepris pour changer cet état de choses, s’inquiètent les experts onusiens.
Sur le marché de l’emploi, comme dans le domaine social ou sanitaire, il existe encore trop d’injustices, constate encore le rapport. Les familles d’immigrés sont encore confrontées à des restrictions de leurs droits à l’éducation, à la formation et à l’emploi. En outre, les demandeurs d’asile n’ont pas accès aux allocations et aides sociales prévues selon les normes internationales.
Toujours beaucoup de chômage à l’Est L’ONU s’alarme également de constater que le taux de chômage est toujours deux fois plus élevé dans l’Est que dans l’Ouest du pays. Autre point qui fâche : la discrimination subie par les femmes lors de la recherche d’un emploi ; une réalité qui a des effets négatifs directs sur les familles et donc les enfants. Par rapport au coût de la vie en Allemagne, et par rapport à d’autres pays européens voisins, l’aide sociale accordée aux chômeurs de longue durée ne permet pas aux familles concernées d’avoir un minimum de qualité de vie, estiment les experts de l’ONU.
Et ce ne sont pas seulement les plus jeunes qui sont victimes d’injustice sociale. Ce sont aussi les personnes handicapées et les plus âgées. La suite sur Pressenza