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Qui a tué nos villages ?

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16 mars 2014 7 16 /03 /mars /2014 09:22

 

 

Selon un rapport publié dans Kommersant-Ukraine, le ministère des Finances des comparses de Washington à Kiev qui prétendent être le nouveau gouvernement a préparé un plan d’austérité économique qui permettra de réduire drastiquement les pensions ukrainiennes de 160 $ à 80 $ de sorte que les banquiers occidentaux qui ont prêté de l’argent à l’Ukraine pourront être remboursés au détriment des pauvres Ukrainiens.

L’Europe sera confrontée une fois de plus à une situation similaire à celle de la Grèce.

Les pilleurs occidentaux sont déjà au travail, avant même que quelque chose d’approchant la stabilité et la légitimité ait été obtenu par le gouvernement fantoche mis au pouvoir par le coup d’Etat orchestré par Washington contre le gouvernement légitime élu démocratiquement. Les manifestants naïfs qui ont cru à la propagande selon laquelle l’adhésion à l’UE pourrait offrir une vie meilleure risquent de perdre près de la moitié de leur pension en avril. Mais ce n’est que le début.

Les médias occidentaux corrompus ont présenté ces prêts comme une
«aide». Cependant, les 11 milliards d’euros que l’UE offre à Kiev n’est pas une aide. Il s’agit d’un prêt. En outre, elle est apportée avec de nombreuses contraintes et servitudes, y compris l’acceptation par Kiev d’un plan d’austérité du FMI.

Rappelez-vous dès à présent, que des Ukrainiens crédules ont participé aux manifestations qui ont servi à renverser leur gouvernement élu démocratiquement, parce qu’ils croyaient les mensonges énoncés par des ONG financées par Washington selon lesquelles le fait de rejoindre l’UE leur apporterait des richesses incommensurables. Au contraire, ils ont obtenu des réductions de leurs pensions et un plan d’austérité du FMI.

Le plan d’austérité va entraîner des coupures dans les services sociaux, dans les fonds pour l’éducation, il va entraîner aussi la diminution du nombre de fonctionnaires, la dévaluation de la monnaie augmentant ainsi les prix des importations notamment du gaz russe et de l’électricité. Ce plan va aussi ouvrir les avoirs ukrainiens aux sociétés occidentales.

Les terres agricoles de l’Ukraine vont passer entre les mains de l’industrie agroalimentaire étatsunienne.

Une partie du plan de Washington et de l’UE pour l’Ukraine a fonctionné pour la partie de l’Ukraine qui n’a pas fait défection à la Russie. Ce qui reste de ce pays sera soigneusement pillé par l’Occident. L’autre partie n’a pas fonctionné aussi bien. Les faire-valoir ukrainiens de Washington ont perdu le contrôle des manifestations organisées et armées par les ultra-nationalistes. Ces groupes, dont les racines remontent à ceux qui ont combattu pour Hitler pendant la Seconde Guerre mondiale, ont tenu des paroles et des actes qui ont poussé le sud et l’est de l’Ukraine à demander à s’allier à nouveau avec la Russie où ils résidaient avant les années 1950 lorsque le parti communiste soviétique les envoya en Ukraine.

A ce moment précis, il semble que la Crimée ait fait sécession de l’Ukraine. Washington et ses marionnettes de l’OTAN ne peuvent rien faire si ce n’est des fanfaronnades et menacer de sanctions.
“L’imbécile”" (“The Fool”) de la Maison Blanche a démontré l’impuissance de la “seule superpuissance”, en publiant des sanctions contre des individus inconnus, quels qu’ils soient, qui seraient responsable du retour de Crimée dans le giron russe, pourtant celle-ci en faisait partie il y a moins de 200 ans selon Soljenitsyne ; un Khrouchtchev embarrassé par l’ethnie ukrainienne a déplacé des russes dans les provinces méridionales et orientales de l’Ukraine. Après avoir observé les événements se déroulant dans l’Ouest de l’Ukraine, les provinces russes veulent retourner dans le giron russe auquel elles appartiennent, tout comme l’Ossétie du Sud ne voulait pas rester dans l’état de la Géorgie. Par Paul Craig Roberts*/ La suite sur CameroonVoice

 

* Paul Craig Roberts fut Secrétaire Adjoint au Trésor pour la politique économique et rédacteur en chef adjoint du WallStreet Journal. Il était chroniqueur pour Business Week, Scripps Howard News Service, et Creators Syndicate.

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16 mars 2014 7 16 /03 /mars /2014 09:17

 

 

Dès l’article 4 du mandat, il est précisé :

« 4. Les obligations de l’Accord engageront tous les niveaux de gouvernement. »

Ce qui signifie, si l’Accord est adopté dans les termes du mandat européen de négociation, qu’il s’appliquera non seulement aux Etats de l’UE, mais également à toutes les composantes de ces Etats : en France, les Régions, les Départements, les Communes ; en Belgique, les Communautés, les Régions, les Provinces, les Communes ; en Allemagne, les Lander et les Communes, …

Les réglementations prises au niveau municipal sont directement visée par ce projet dès lors qu’elles produisent des normes considérées par les firmes privées comme des « obstacles inutiles à la concurrence » ou « plus rigoureuses qu’il est nécessaire ».


Ce principe est rappelé avec plus de précisions encore dans d’autres articles du mandat :

a) l’article 23, qui traite de la libéralisation (supprimer toutes les législations et réglementations restrictives) et de la protection (supprimer toute forme de taxation ou de contraintes sur les bénéfices) des investissements et qui enlève aux juridictions officielles au profit d’instances privées d’arbitrage le pouvoir de trancher un différend entre firmes privées et pouvoirs publics lorsqu’une firme privée estime qu’une législation ou une réglementation va à l’encontre de la libéralisation et de la protection des investissements, précise que « Toutes les autorités et entités infranationales (comme les États ou les municipalités) devraient se conformer efficacement aux dispositions du chapitre de protection des investissements du présent Accord. »


Ceci signifie qu’une réglementation municipale pourra être attaquée devant un groupe d’arbitrage privé si elle est perçue par un investisseur américain comme une limitation à son « droit d’investir ce qu’il veut, où il veut, quand il veut, comme il veut et d’en retirer le bénéfice qu’il veut » (définition de l’investissement par les lobbies US).


b) les Communes sont aussi visées par l’article 24 relatif aux marchés publics


24. L’Accord devra viser à compléter avec la plus grande ambition, en complément du résultat des négociations sur l’Accord sur les marchés publics, en ce qui concerne la couverture (les entités de passation des marchés publics, les secteurs, les seuils et les contrats de services, en ce compris en particulier dans la construction publique). L’Accord visera à accroître l’accès mutuel aux marchés publics à tous les niveaux administratifs (national, régional et local), et dans le secteur des services publics, couvrant les opérations pertinentes d’entreprises opérant dans ce domaine et assurant un traitement non moins favorable que celui accordé aux fournisseurs établis localement. L’Accord doit également inclure des règles et disciplines pour surmonter les obstacles ayant un impact négatif sur les marchés publics de chacun, y compris les exigences de localisation et les exigences de production locale, (…) et celles qui s’appliquent aux procédures d’appel d’offres, aux spécifications techniques, aux procédures de recours et aux exclusions existantes, y compris pour les petites et moyennes entreprises, en vue d’accroître l’accès au marché, et chaque fois que c’est approprié, de rationaliser, de simplifier et d’améliorer la transparence des procédures.


On le constate, tous les aspects d’un appel d’offre sont visés. Des exigences de localisation (ex : exiger qu’un fournisseur d’un service comme l’approvisionnement des cantines scolaires soit localisé sur le territoire de la Commune et qu’il s’approvisionne chez des producteurs locaux) seront considérées comme ayant « un impact négatif » sur les marchés publics. L’accès des marchés publics locaux sera ouvert aux entreprises et firmes américaines au détriment des entreprises et firmes d’Europe ou de France, et à fortiori de la commune ou de la région. Les traités européens ont bien préparé le terrain de ce point de vue puisque des exigences de localisation ne peuvent déjà plus être imposées à des entreprises européennes.


c) Enfin, l’article 45 étend à l’ensemble des dispositions de l’Accord le mécanisme prévu à l’article 23 dans le seul domaine de l’investissement (ainsi qu’à l’article 32 en ce qui concerne les normes sociales et environnementales) :


« 45. Règlement des différends

L’Accord comprendra un mécanisme de règlement des différends approprié, ce qui fera en sorte que les Parties respectent les règles convenues. L’Accord devrait inclure des dispositions pour le règlement le plus indiqué des problèmes, comme un mécanisme de médiation flexible. »Par R-M Jennar / La suite sur Le GrandSoir

 

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16 février 2014 7 16 /02 /février /2014 17:46

En fait pas tout à fait. Il suffit de se renseigner sur ce que nous concoctent en douce la Commission européenne et les États Unis : le Grand Marché Transatlantique (GMT).


Un article de cet accord est très parlant. l'article 24 qui ne laissera aucune possibilité aux élus locaux de passer des marchés publics au niveau local. Quid des circuits courts ? Quid des petits agriculteurs locaux ? Qui des PME ?

 

François Hollande a été bien reçu par Barak Obama... Normal, quand ce genre d'accord est sur le feu.

 

Plus de détails ici

 

 

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16 février 2014 7 16 /02 /février /2014 17:44

 

 

Le président français veut accélérer les négociations de libre-échange entre l'UE et les États-Unis, pour éviter l'« accumulation de peurs ». À deux mois et demi des élections européennes, c'est une position surprenante, qui tranche avec la relative prudence affichée depuis le départ par Paris sur ce dossier.

 

François Hollande sait-il qu'il se tiendra des élections européennes fin mai ? Et que figurent, parmi les sujets explosifs de la campagne à venir, les négociations entre l'Union européenne et les États-Unis, pour conclure un accord de libre-échange censé accoucher de la plus grande zone de libre-échange au monde ? 

À écouter ses remarques sur le sujet, lors d'une conférence de presse à Washington mardi, il est désormais permis d'en douter. Aux côtés de Barack Obama, le chef de l'État a plaidé sans détour pour une accélération du calendrier des discussions : « Aller vite n'est pas un problème, c'est une solution. Nous avons tout à gagner à aller vite. Sinon, nous savons bien qu'il y aura une accumulation de peurs, de menaces, de crispations. »Et le président français, que l'on a connu plus prudent sur le sujet, d'enfoncer le clou : « Si nous sommes de bonne foi, si nous sommes respectueux des positions des uns et des autres, si nous sommes attachés (…) à la croissance, nous pouvons aller vite » (voir la vidéo ci-dessous à partir de 52‘20”). voir la vidéo sur Médiapart

 

La commission européenne a reçu en juin 2013 un mandat pour négocier, au nom des 28 États membres de l'UE, cet accord avec Washington (le « TTIP », dans le jargon bruxellois). Officiellement, l'objectif est d'aboutir d'ici à la fin du mandat de la commission, en octobre 2014. Mais les bons connaisseurs du dossier s'attendent plutôt à ce que ces discussions s'étalent sur plusieurs années – et durent au moins jusqu'en 2015. À titre d'exemple, il avait fallu plus de quatre ans de négociations difficiles, pour que l'accord entre l'UE et le Canada soit signé, fin 2013 (et cet accord, sur le papier, est moins ambitieux que celui en cours de négociation avec Washington, qui va bien au-delà des seules baisses de droits de douane).

« Ce n'est pas François Hollande qui fixe le tempo de la négociation européenne, raille Yannick Jadot, eurodéputé d'EELV, ferme opposant au projet. Il dit vouloir accélérer, mais ce n'est pas du tout la réalité de la négociation, qui est plutôt en train de marquer le pas ces jours-ci. Côté américain, le congrès refusera sans doute de valider le mandat de négociations d'ici aux élections de mi-mandat, fin 2014. » Barack Obama est à la peine avec sa majorité démocrate au congrès, qui rechigne à lui accorder le fast track, ce blanc-seing qui permet au gouvernement de gagner du temps et négocier des accords internationaux sans en rendre compte, au fil de la négociation, aux parlementaires.

Jusqu'à présent, Paris faisait plutôt partie, au sein de l'UE, des capitales les moins enthousiastes face à ce projet censé faire grimper à terme de 0,5 à un point la croissance du PIB de l'UE – selon des prévisions de la commission européenne difficiles à vérifier. En juin 2013, c'est au terme d'une mobilisation des Français que le secteur de l'audiovisuel a été exclu du champ des négociations, au grand regret du commissaire au commerce, Karel De Gucht. Dans un entretien accordé à Mediapart en avril 2013, Nicole Bricq, la ministre du commerce extérieur, proposait même de… « ne pas se précipiter », pour mieux défendre les intérêts français.  

Presque un an plus tard, la sortie de François Hollande, à Washington, a donc de quoi surprendre. Même l'UMP, au parlement européen, y est allé de son communiqué cinglant : « Est-ce la chaleur du banquet officiel qui a inspiré à François Hollande cette stratégie de la précipitation ? Elle nous semble à tout le moins prématurée et peu judicieuse », a commenté l'eurodéputée Constance Le Grip.

En Allemagne, le débat prend

En proposant d'accélérer le calendrier, le président français tourne aussi le dos à tout un pan de la société civile, qui dénonce l'opacité des négociations. Pour bon nombre d'associations, il faudrait au contraire prendre davantage de temps, pour mener un débat serein sur ces questions lourdes de conséquences pour l'avenir. « Les négociations continuent dans le secret, malgré la petite amélioration apportée par la création d'un groupe d'experts sur le sujet », commente Natacha Cingotti, de l'ONG Friends of the Earth à Bruxelles. « Les enjeux de cet accord sont tels, qu'il est absolument essentiel d'ouvrir le processus et d'assurer que toute la transparence soit faite autour des négociations. Les citoyens européens et américains doivent être capables de participer. »

Pour le socialiste Henri Weber, qui s'était battu l'an dernier, au parlement européen, pour
« sauver »l'exception culturelle française, « la question du délai ne doit pas être un fétiche, ce qui est déterminant, c'est de savoir si l'on négocie un bon ou un mauvais accord ».Et l'élu de préciser, en défense du président socialiste : « Ce qui doit commander l'ensemble, c'est le respect des conditions fixées par le parlement européen dans la résolution qu'il a votée, en mai dernier, pour définir le mandat de négociation. » La suite sur Médiapart

 

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16 février 2014 7 16 /02 /février /2014 17:42

 

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14 février 2014 5 14 /02 /février /2014 07:33

 

Je fais, depuis la mi-octobre, campagne pour expliquer, article par article du mandat de négociation, les volontés exprimées par les 28 gouvernements de l’Union européenne dans le cadre de la négociation avec les USA en vue d’un « partenariat transatlantique pour le commerce et l’investissement » Ce soir, je démontrerai, pour la 35e fois, les dangers de cette négociation qui vise à faire de l’espace UE-USA un marché unique, avec des normes uniques et le pouvoir donné aux firmes privées de contester devant des groupes d’arbitrage privés les normes qui ne leur conviennent pas.

 

Si cette négociation aboutit, le traité qui en résultera provoquera un bouleversement total du modèle de société qui prévaut dans les nations européennes. Ces négociations ont commencé sans que les peuples d’Europe aient donné à leur gouvernement le moindre mandat pour procéder à un tel bouleversement, à un reniement de nos valeurs fondamentales et des orientations profondes auxquelles nous sommes attachés.

 

Or, nous apprenons qu’à Washington, François Hollande annonce une accélération de ces négociations. Cet individu agit sans mandat du peuple français pour négocier un tel effacement de tout ce qui fait la France. Cet individu incarne désormais la capitulation de la France et son asservissement aux USA et aux multinationales euro-américaines.

 

Face à la plus grande menace non militaire à laquelle nous ayons jamais été confrontés, il nous faut manifester avec force notre opposition résolue. Devant une telle trahison de ceux qui nous dirigent, plus que jamais s’impose une nouvelle résistance.

 

Raoul M. Jennar Politologue, essayiste, militant écosocialiste

 

 

 

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3 février 2014 1 03 /02 /février /2014 18:17

 

Occultés par les médias privés vénézuélienset leurs relais internationaux (Le Monde, El Pais, Libération, NY Times, etc..) les chiffres révélés en janvier 2014 par l’Institut National de la Statistique indiquent une nouvelle baisse du chômage, tombé à 5,6% en décembre. Ce chiffre est le plus bas enregistré par le gouvernement bolivarien (rappelons que le chômage atteignait 11% lors de l’élection de Hugo Chavez en décembre 1998).

De 1999 à 2013, l’économie vénézuélienne a décollé grâce au rôle moteur de l’État et aux investissements publics, permettant à 4.185.697 personnes de trouver un emploi. L’étude indique également que le travail “informel” qui occupait 55 % de la population active en 1999 a reculé en 2013 à 37,9 %. Dans la même période l’emploi formel a fortement augmenté, passant de 45,0% à 62,1% de la population. Signe des temps, le Venezuela est devenu, après l’Argentine, le deuxième pays latino-américain en nombre d’immigrants (en grande majorité espagnols) qui fuient l’Europe en quête d’un travail.


En janvier 2014, le président Maduro a décrété une nouvelle augmentation de 10 % du salaire minimum, ce qui en fait le plus élevé d’Amérique Latine. De mai 2013 à janvier 2014 celui-ci a augmenté au total de 59% pour s’établir actuellement à 3270 bolivars. Parallèlement les droits des travailleurs vénézuéliens ont été renforcés par une nouvelle loi du travailqui a brisé le carcan néo-libéral (1).

 

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Pour gommer ces faits, les médias internationaux préfèrent insister sur l’inflation (qui, soit dit en passant, selon le FMI était bien plus forte sous les régimes antérieurs à la révolution bolivarienne) (2). Ils “oublient” qu’au Venezuela l’alimentation, les soins de santé, l’éducation à tous ses niveaux, le logement et l’ensemble des missions sociales sont subventionnés par l’État, sont dans certains cas totalement gratuits, et qu’une part croissante de la population bénéficie de la sécurité sociale. En 1998, à l’arrivée de la révolution, le Venezuela ne comptait que 380.000 pensionné(e)s ne percevant que 60 % du salaire minimum. On compte aujourd’hui 2.750.000 pensionné(e)s dont les allocations augmentent au même rythme que le salaire minimum et leur sont versées avec un mois d’avance. De sorte que les hausses du salaire et du pouvoir d’achat sont bien réelles. La suite surPressenza

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3 février 2014 1 03 /02 /février /2014 18:12

 

 

Interview à Raoul Marc Jennar par France culture, émission Terre à Terre du samedi 18 janvier consacrée au GMT.


1. Etes-vous opposé au libre-échange ?

Oui, je suis opposé au libre-échange tel qu’il se conçoit et se pratique aujourd’hui. Du fait des accords de l’OMC, le principe de libre concurrence prime sur tout. Sur la santé, sur les normes sociales, sanitaires, alimentaires, environnementales qui sont considérées comme des obstacles à la concurrence. Il remet en question des avancées sociales comme les services publics dont la finalité est de rendre accessible à tous un certain nombre de droits : santé, éducation, culture, logement,…

J’y suis opposé car aujourd’hui ce qui domine, c’est le dumping social, fiscal et écologique.


Je suis favorable à l’échange, mais un échange équitable, donc encadré, soumis au respect de valeurs qui sont à mes yeux plus importantes que la concurrence et qu’on retrouve dans les articles 22 à 27 de la Déclaration universelle des droits de l’Homme.


2. Qu’est-ce qui vous choque le plus dans le projet de mandat ?

D’abord, le fait que les gouvernements donnent leur feu vert à une telle négociation sans même avoir consulté leur parlement et encore moins leur peuple. Aucun gouvernement n’a été mandaté pour négocier de tels bouleversements dans nos modes de vie.


Ensuite, ce qui me choque, ce sont les risques que cette négociation fait prendre à nos conceptions de la vie en société, au rôle de l’Etat, à l’existence des services publics, au droit fondamental de tous à l’accès à la santé, à l’éducation, au logement, au travail, à l’énergie et à l’eau, aux transports, à la culture et que ce droit soit désormais réservé aux seuls qui peuvent se les payer. On ne marchandise pas les biens communs de l’humanité.


Enfin, je suis révolté par l’idée qu’on puisse organiser le transfert de la souveraineté populaire vers les firmes privées. Si l’accord final reprend les termes du mandat conféré par les 28 gouvernements, si on enlève aux juridictions officielles le pouvoir de juger des conflits entre firmes privées et pouvoirs publics, on sera passé de « tous les pouvoirs émanent du peuple » à « tous les pouvoirs émanent des firmes privées .»


3. Qui va profiter le plus d’un tel accord ?

Les firmes privées et surtout les multinationales. Toutes les multinationales. Les américaines, bien évidemment, mais aussi les européennes.  En France, les firmes du CAC 40, qui pratiquement toutes, ont d’ailleurs un siège aux USA. Car le grand vainqueur de cette négociation, cela ne fait aucun doute, ce sera le gouvernement des USA. Cela fait d’autant moins de doute que l’ultra-libérale Commission européenne poursuit les mêmes objectifs que le gouvernement US.

Qu’il s’agisse de l’agriculture dont le grand bénéficiaire sera l’agro-business américain ou de  la compatibilité entre les normes sociales, sanitaires, phytosanitaires, alimentaires, environnementales ou techniques, qui sont dans presque tous les cas plus faibles aux USA qu’en Europe, ce sera tout profit pour les firmes américaines.


En outre, il ne faut pas se cacher que les USA honorent rarement leurs engagements quand leurs intérêts sont en cause. La signature américaine n’est pas une garantie, comme on le voit dans le cadre de l’accord de libre échange entre le Canada, les USA et le Mexique ou tout récemment dans le cadre de l’accord de libre-échange Corée du Sud-USA.


4. Quels seront les grands perdants d’un tel accord ?

Tout d’abord les peuples. Les peuples d’Europe et aussi le peuple américain. Car l’harmonisation des normes va en fait être une réduction au plus petit dénominateur commun et non un alignement sur les normes les plus élevées. Et donc tous les peuples en pâtiront. Sans nul doute, les peuples européens seront davantage les grands perdants puisque que ce sont eux qui verront leurs normes sociales, sanitaires et environnementales diminuer.


Ensuite, les grands perdants seront ceux qui font la vitalité,  la richesse et la durabilité de notre vie économique : les artisans, les petits agriculteurs,  les petits producteurs, les petites et moyennes entreprises qui vont être broyées par la concurrence américaine.


Enfin, la grande victime, c’est l’idée d’une Europe européenne fondée sur un modèle social original où les pouvoirs publics ont une fonction de régulation et de redistribution. Les 28 Etats européens sont en passe de devenir 28 colonies des USA.


5. Pourquoi nos gouvernements soutiennent-ils un tel projet ?

Depuis 1945, et ce fut confirmé après la chute du Mur de Berlin qui pourtant signifiait la fin de la guerre froide et de la division du monde en deux blocs, nos gouvernements ont fait le choix d’un partenaire privilégié : les USA.


Je respecte le peuple américain. Et je n’oublie pas le prix qu’il a payé, comme le peuple russe, pour que nous retrouvions la liberté en 1944-1945.


Le peuple américain fait ses choix. Et c’est son droit. Mais ces choix sont les siens. Pas les nôtres. Les valeurs sur lesquelles il fait ses choix sont les siennes. Pas les nôtres. Et ce n’est pas faire de l’anti-américanisme que de vouloir être maîtres de nos choix fondés sur nos propres valeurs.


Mais ce que je viens d’exprimer n’est pas la ligne de conduite de nos gouvernements. Ils ont fait un choix géopolitique sur lequel les peuples n’ont jamais été invités à se prononcer.


Et ce choix en induit un autre : celui de l’adhésion à une conception de la société où c’est l’économie qui dirige, pas le peuple. On est loin de la formule du général de Gaulle quand il disait que « la politique de la France ne se fait pas à la corbeille », c’est-à-dire à la bourse. Le choix de l’alignement sur les USA explique pour une bonne part l’abandon par le PS de l’idéal socialiste tel qui fut défini par Jean Jaurès.


Et, plus fondamentalement, la professionnalisation de la politique explique qu’aujourd’hui la grande majorité des élus ne veulent plus exercer le pouvoir, ils se contentent de l’occuper. Exercer le pouvoir, c’est faire des choix. Ce qui réclame du courage et de la persévérance. Il est plus aisé d’occuper le pouvoir et de se laisser porter dans le sillage de ceux qui décident à votre place.

La suite sur R-M Jennar

 

*******************************

 

Raoul-Marc Jennar, Docteur en sciences politiques, membre du conseil scientifique d’ATTAC, interviendra

samedi 8 février 2014 sur l’accord transatlantique UE/USA

pendant la « Faîtes sans OGM » du THOR (Vaucluse)

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20 décembre 2013 5 20 /12 /décembre /2013 10:08

 

 

Compte tenu des craintes des Etats-Unis de voir leurs positions fuiter dans la presse, les américains refusent que la Commission européenne satisfasse aux demandes d’accès aux documents de la négociation formulées par les gouvernements nationaux depuis plusieurs semaines.


Une situation particulièrement sensible étant donné que l’accord devra être approuvé par les ministres européens ainsi que par les eurodéputés, également privés d’accès aux documents.

La Commission européenne se voit prise en tenaille entre les pressions des Etats-membres, celles d’une opinion publique de plus en plus méfiante face au secret des négociations, et celles des Etats-Unis habitués à préserver le secret lors de leur négociations commerciales.


Ceci est la traduction d’un article publié le 12 décembre dernier sur le site InsideTrade.

La Commission européenne déploie une campagne sans précédent pour annoncer les avantages des négociations de libre-échange États-Unis-UE et pour montrer au public que l’initiative est transparente. Mais dans les relations privées avec les gouvernements des États membres, les responsables du commerce de l’UE se retrouvent dans une impasse sur la transparence, en raison de la pression américaine sur l’accès aux textes de négociations.

 

 

La nouvelle stratégie de relations publiques, révélée dans un document qui a été divulgué et confirmé comme étant authentique par un porte-parole de la Commission, vise à éviter une répétition de la débâcle qui a englouti l’Accord commercial anti-contrefaçon (ACTA). L’ACTA a été rejeté par le Parlement européen l’an dernier au milieu d’une vague d’accusations indiquant que l’affaire avait été conclue sous un voile de secret.


Même en essayant de lutter contre les critiques sur le manque de transparence dans l’espace public, la Commission est cependant confrontée à un dilemme quand il s’agit de partager les documents de négociation des États-Unis avec les gouvernements des États membres.


Les responsables du commerce des États membres ont exigé pendant des semaines que la Commission partage avec eux les documents de négociation qu’ils reçoivent des États-Unis.


La Commission avait indiqué en réponse que les États-Unis hésitaient à autoriser le partage de ces documents à par crainte de fuites, mais qu’elle allait essayer de parvenir à un arrangement afin de satisfaire les Etats membres.


Plus tôt ce mois-ci, la Commission proposait une nouvelle idée pour résoudre le problème: les fonctionnaires des États membres seraient autorisés à afficher les documents de négociation des États-Unis dans une salle de lecture spéciale, supervisée par un garde de sécurité. Ils ne seraient pas autorisés à copier des documents ou à emprunter des copies papier des fichiers.


En dépit d’être critiquée par certains représentants des États membres, un fonctionnaire de l’UE a déclaré cette semaine aux Etats-Unis que la Commission n’a pas encore donné le feu vert à cette approche. La Commission n’a partagé jusqu’ici aucun document des États-Unis avec les Etats membres, mais a continué à souligner à Washington qu’il sera difficile pour elle de «gérer» les négociations si elle ne peut pas les montrer aux Etats membres et à certains membres du Parlement européen. La suite surContrelaCour

 

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22 novembre 2013 5 22 /11 /novembre /2013 21:21

 

 

Ce 13 Novembre 2013, WikiLeaks a publié le projet de texte secret négocié pour l’ensemble du chapitre du TPP (Trans-Pacific Partnership ) portant sur la Propriété intellectuelle. Le TPP est le traité économique le plus important jamais négocié et englobe les nations représentant plus de 40 pour cent du PIB mondial. La publication de ce document par WikiLeaks s’inscrit dans la perspective du sommet décisif des négociateurs en chef du TPP à Salt Lake City, Utah, le 19-24 Novembre 2013.

Le chapitre publié par WikiLeaks est peut-être le chapitre le plus controversé du TPP en raison de ses multiples effets sur les médicaments, les éditeurs, les services Internet, les libertés civiles et les brevets biologiques. De manière significative, le texte publié comprend les positions de négociation et de désaccords entre les 12 états membres potentiels.


Le TPP est le précurseur du pacte également secret entre les États-Unis et l’Union Européenne (Transatlantic Trade et Investment Partnership ), pour lequel le président Obama a entamé des négociations américano-européennes en Janvier 2013. Ensemble, le TPP et le TTIP couvriront plus de 60 pour cent du PIB mondial. Les deux pactes excluent la Chine.


Depuis le début des négociations sur le TPP, le processus de rédaction et de négociation autour des chapitres du traité a été entouré d’un niveau de secret sans précédent. L’accès aux projets des chapitres du TPP est protégé du grand public. Les membres du Congrès américain ne sont en mesure de consulter que certaines parties choisies des documents relatifs aux traités et dans des conditions très restrictives et sous stricte surveillance. Il a été précédemment révélé que seulement trois personnes dans chaque pays concerné par le TPP ont accès au texte intégral de l’accord, tandis que 600 « conseillers commerciaux » – les lobbyistes qui défendent les intérêts des grandes sociétés américaines comme Chevron, Halliburton, Monsanto et Walmart – ont un accès privilégié aux sections cruciales du texte du traité.


Les négociations du TPP sont actuellement à une étape critique. L’administration Obama se prépare à accélérer le traité TPP d’une manière qui empêchera le Congrès américain de discuter ou de modifier tout ou une partie du traité. De nombreux chefs d’État du TPP et hauts responsables de gouvernement, dont le président Obama, ont déclaré leur intention de signer et de ratifier le PPT avant la fin de 2013. La suite sur Pressenza

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 compteur

Campagne 2017

Photos Campagnes

2011
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2013
2016-2017
Caranave Insoumis du Haut Vaucluse 1

 

Caravane Insoumis du Haut Vaucluse 2