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Qui a tué nos villages ?

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18 février 2013 1 18 /02 /février /2013 17:42

 

 

Le Sénat vote la mise en œuvre de l'écotaxe poids lourds

 

Le projet de loi portant diverses dispositions en matière d'infrastructures et de services de transports a été adopté le 12 février au Sénat. Les débats ont surtout porté sur la mise en oeuvre de l'écotaxe poids lourds qui ne fera finalement pas l'objet d'une application anticipée en Alsace. Les sénateurs ont aussi apporté des modifications au texte, dans le domaine ferroviaire et plus généralement des délégations de service public en matière de transports.

 

Après deux jours de débats, le Sénat a adopté le 12 février le projet de loi portant diverses dispositions en matière d'infrastructures et de services de transports qui fait l'objet d'une procédure accélérée et doit maintenant être examiné par l'Assemblée nationale. Les groupes socialiste, écologiste et communiste ont voté pour, de même que certains sénateurs UDI. D'autres sénateurs de ce groupe se sont abstenus, tout comme la majorité des membres du groupe UMP.

 

Ce texte, défendu par le ministre délégué aux Transports, Frédéric Cuvillier, entend renforcer "la prise en compte du développement durable, la lutte contre les risques écologiques et la protection des salariés" dans le Code des transports et concerne aussi bien les transports ferroviaires ou guidés, routiers, maritimes que le transport fluvial et l'aviation civile. Pour l'essentiel, les débats ont porté sur la mise en oeuvre de l'écotaxe poids lourds et le nouveau système de répercussion prévu à l'article 7 du projet de loi. Issue du Grenelle de l'environnement, l'écotaxe poids lourds doit théoriquement entrer en vigueur le 20 juillet prochain - bien que les professionnels réclament toujours un report – et s'appliquer aux camions de 3,5 tonnes et plus circulant sur le réseau national non-payant (essentiellement les routes nationales, départementales et communales), selon des barèmes kilométriques qui devraient varier entre 8 et 14 centimes du kilomètre, d'après des valeurs indicatives récemment diffusées par le ministère des Transports.

 

Le projet de loi prévoit de répercuter l'écotaxe sur les clients des transporteurs, via une majoration forfaitaire des factures. Une disposition considérée comme "la moins mauvaise des solutions", par le rapporteur du texte, Roland Ries, sénateur PS du Bas-Rhin. Au nom du groupe UMP, Marie-Hélène des Egaulx a fait valoir que le recouvrement de l'écotaxe était "un formidable défi technologique" et que "les camions étrangers devront y contribuer". Elle engendrera "1,2 milliard de recettes, qui serviront à financer nos infrastructures", a-t-elle souligné. Les sénateurs UMP avaient pourtant déployé une batterie d'amendements pour exonérer certaines catégories de véhicules. Seuls les véhicules appartenant à l'Etat ou aux collectivités affectés à l'entretien et à l'exploitation des routes seront finalement exonérés, conformément à un amendement également défendu par les communistes.La suite sur Localtis Info 

 

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15 février 2013 5 15 /02 /février /2013 17:57

 

 

 

Nous, économistes, pensons que le projet de loi de séparation bancaire présenté à l’Assemblée nationale ne fait pas ce qu’il prétend et ne protègera pas plus qu’avant les dépôts des ménages français. En réalité, il laisse libre cours aux activités spéculatives des banques et sauvegarde leur pouvoir.

 

L’objectif affiché du projet consiste à sécuriser les dépôts et, pour cela, à séparer les activités de marché dangereuses des activités de crédit-dépôt. L’intention est bonne, compte tenu de l’hypertrophie des banques françaises. En effet, les actifs bancaires français représentent 340% du PIB (contre 85% aux États-Unis). Il existe au moins quatre banques dont la faillite peut entraîner la chute de l’ensemble du pays, contrairement à l’Allemagne qui n’en compte qu’une. Ces banques sont à la fois trop grosses pour qu’il soit possible de les laisser faire faillite (too big to fail) et «trop grosses pour être sauvées» (too big to save).

 

Le secteur bancaire français présente un niveau de risque systémique parmi les plus élevés du monde : Dexia a déjà coûté 12 milliards d’euros aux contribuables français et belges et l’État vient d’y ajouter 85 milliards en garantie. Le Crédit agricole prévoit des pertes record en 2012, voisines de 6 milliards d’euros et la Société générale aurait perdu 11,9 milliards en 2008 sans le secours du contribuable américain.

 

Par ailleurs, le «modèle» français se révèle défaillant dans sa tâche de financement de l’économie : seuls 10% du bilan de nos banques sont consacrés aux prêts aux entreprises non financières et 12% aux prêts aux particuliers. Le reste relève d’opérations de marché essentiellement spéculatives : sur les 200 milliards d’obligations émises par le secteur bancaire français en 2012 pour «financer les prêts hypothécaires», seuls 22 milliards ont été distribués aux ménages et 27 milliards aux entreprises. Et combien consacrés à l’emploi, la recherche et l’investissement ?

 

En supprimant la garantie publique implicite sur les produits bancaires hautement profitables et risqués que proposent les marchés, la séparation des activités spéculatives des activités dites commerciales, engagement de campagne n°7 de François Hollande, permettrait aux secondes de se consacrer intégralement au financement de l’économie réelle. En isolant les banques commerciales des humeurs des marchés, une vraie séparation permettrait de réduire le coût du financement des ménages et des entreprises. Elle ne pénaliserait que les quelques 9 000 traders et leurs dirigeants.

 

Or, que fait le projet de loi actuel ? Il oblige les banques à loger certaines activités spéculatives dans des filiales, mais seulement 0,75 % à 2 % du produit net bancaire des banques est concerné par cette mesure. Toutes les activités interdites à la maison-mère (les prêts aux fonds spéculatifs, le trading à haute fréquence, etc.) sont accompagnées d’exception qui vident la loi de son contenu. Les amendements déposés pour élargir ce périmètre demeurent largement insuffisants. Le projet français reste très en-deçà de ce qui est envisagé ailleurs dans le monde, y compris dans les pays anglo-saxons ! Il est beaucoup plus faible, en particulier, que le rapport Liikanen de l’Union européenne, qui, bien que timide, a au moins le mérite d’exiger la filialisation de toutes les activités de «tenue de marché».

 

À défaut de prévenir une crise, le projet de loi laisse-t-il au moins espérer que nous aurions les moyens de la guérir ? Non. Selon ce projet, les maîtres d’œuvre de l’éventuel démantèlement d’une banque française seront le gouverneur de la Banque de France et le directeur général du Trésor. Ils décideront seuls si l’État français devra aller au secours d’une banque (quitte à ruiner les Français) ou s’il conviendra de la laisser faire faillite.

 

Les décisions seront prises sans obligation de consulter le Parlement, à l’aveugle, et au détriment du contribuable. Les 3,7 milliards prélevés sur les citoyens néerlandais, sans avoir été consultés, pour sauver sans conditions SNS Reaal, quatrième banque des Pays-Bas, sont un cas d’école qui risque de se généraliser.

 

De même, les détenteurs d’obligations ne seront pas nécessairement sollicités financièrement avant que les contribuables français aient à mettre la main à la poche. Le projet de loi considère que c’est une possibilité, mais non une obligation. Pire encore: pendant l’opération de réanimation cardiaque, le versement de dividendes aux actionnaires de la banque en détresse ne sera pas interdit. Rien n’est prévu non plus pour mettre à contribution les créanciers. Les dirigeants de la banque en détresse responsables de la déroute pourront-ils se voir supprimer définitivement le versement de leurs rémunérations ? Pas davantage. La suite sur Libération

 

Les signataires :

Michel Bellet, Université de Saint-Etienne Nicolas Beniès, université populaire de Caen,

Olivier Berruyer, économiste, animateur de les-crises.fr,

Paul Boccara, économiste, historien,

Laurent Cordonnier, Université Lille 1,

Ghislain Deleplace, Professeur, Université Paris VIII – Saint-Denis,

Denis Durand, économiste,

Guillaume Étievant, expert économique auprès des CE,

Bernard Friot, Université Paris-X, institut européen du salariat,

Jean Gadrey, professeur, Université Lille I,

Jacques Généreux, professeur, IEP de Paris,

Jean-Pierre Gilly, Université Toulouse I,

Gaël Giraud, CNRS, Centre d’Economie de la Sorbonne, Ecole d’Economie de Paris,

Jérôme Gleizes, économiste,

Bernard Guerrien, SAMM, Centre d’économie de la Sorbonne,

Olivier Gossner, directeur de recherche CNRS, Paris School of Economics,

Alain Grandjean, économiste,

Jean-Marie Harribey, maître de conférences, Université Bordeaux IV,

Pierre Khalfa, membre du Conseil économique, social et environnemental,

Philippe Légé, Université de Picardie,

Alain Lipietz, économiste,

Frédéric Lordon, directeur de recherche, CNRS,

Christiane Marty, économiste,

Alain Morin, directeur de la revue Economie et Politique

François Morin, professeur, Université Toulouse I,

André Orléan, directeur de recherche, CNRS-EHESS,

Dominique Plihon, professeur, Université Paris XIII,

Jean-Paul Pollin, Université d’Orléans Christophe Ramaux, Université Paris I,

Romain Rancière, professeur associé à Paris School of Economics

Frédéric Rauch, économiste, rédacteur en chef de la revue Économie et Politique,

Gilles Raveaud, Institut d’Études Européennes, Université Paris VIII-Saint-Denis

Jacques Sapir, directeur du CEMI-EHESS,

Dominique Taddéi, ancien président d’université, ancien président de la Caisse des dépôts et consignations,

Bernard Teper, membre Haut Conseil de la famille et du Réseau Éducation Populaire

Bruno Tinel, Université Paris I, Centre d’économie de la Sorbonne,

Stéphanie Treillet, économiste

 

30 signataires supplémentaires :

Daniel Bachet, Université d’Evry, Mathieu Béraud, Université de Lorraine, Eric Berr, Université Bordeaux IV, Pierre Bitoun, INRA, Frédéric Boccara, maître de conférences, université de Paris XIII, Marc Bousseyrol, économiste, Claude Calame, EHESS Gabriel Colletis, université de Toulouse, Pierre Concialdi, économiste-sociologue, Jean-Paul Domin, Université de Reims-Champagne-Ardenne, Véronique Gallais, Cadre dans l’économie sociale, Patrick Gianfaldoni, Université d’Avignon et des Pays de Vaucluse Ozgur Gun, Université de Reims, Andrée Kartchevsky, Université Paris VIII - professeure, URCA et LADYSS, Robert Kissous, statisticien-économiste, consultant auprès des CE, Pierre Le Masne, Université de Poitiers, Marc Mangenot, Directeur de recherche, CNRS, Jonathan Marie, CEPN - CNRS, Université Paris XIII, Antoine Math, économiste, IRES, Jérôme Maucourant, Economiste, Université Jean Monnet (IUT Saint-Etienne), Thierry Méot, Statisticien-Economiste, Sandrine Michel, Université Montpellier I, Catherine Mills, économiste, Gilles Orzoni, ingénieur-économiste Henri Philipson, économiste, Jean-François Ponsot, Université de Grenoble, Bertrand Rothé, Université de Cergy-Pontoise, Gilles Rotillon, Université Paris X - Nanterre, Jean-Marie Roux, syndicaliste

 

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15 février 2013 5 15 /02 /février /2013 17:56

 

 

L'affaire des lasagnes à la viande de cheval est la preuve spectaculaire qu'une limite a été atteinte dans la guerre des prix. Certes, la traçabilité du produit aura un coût. Mais qui devrait se révéler bien moindre que ce que devront payer les supermarchés pour redorer leur réputation entachée. John Gapper

 

La dernière fois qu’on a eu des doutes aussi sérieux sur la composition de produits carnés, c’était du temps du [célèbre tueur en série] Sweeney Todd. Cette fois, les produits en question ne sont pas les clients du barbier de Fleet Street mais des chevaux roumains.

 

La viande de cheval étant plus maigre que la viande de bœuf bas de gamme et contenant plus d’acides gras oméga-3, ce pourrait être un des rares cas de fraude alimentaire qui aura rendu l’aliment concerné plus sain. Toujours est-il que ce n’est pas à l’honneur de la longue chaîne d’approvisionnement auprès de laquelle les supermarchés et les restaurants se fournissent en aliments transformés. Si elles n’ont pas été capables de trouver le cheval, comment savoir s’il n’y a pas eu autre chose ?

 

Sur le marché du haut de gamme, où les bouchers bio soignent la traçabilité du produit et où vous connaissez quasiment le nom de l’animal que vous mangez, il serait inimaginable de faire passer du cheval pour de la vache. Mais à l’autre extrémité du marché, des ingrédients bizarres atterrissent dans les aliments, résultats de la flambée des prix et de la croissance de la demande de viande en Chine et dans les économies émergentes. Cela ne peut pas continuer ainsi.

 

L’industrie automobile américaine avait pris l’habitude de traiter ses fournisseurs de la même manière – en les pressurant tellement que la qualité s’en est ressentie et que les constructeurs ont fini par mettre la clé sous la porte. Aussi difficile cela soit-il de tisser des liens avec ses fournisseurs dans un monde où le consommateur exige des prix bas, l’industrie agroalimentaire n’a pas choisi la bonne solution.

 

Ecraser les prix

 

A certains égards, la concentration de la production et de la distribution qui a eu lieu ces dernières années et qui a vu le remplacement des commerces de proximité par des supermarchés approvisionnés par des sociétés de l’agroalimentaire a fait les affaires du consommateur moyen. Elle a permis d’améliorer la qualité des produits d’entrée de gamme – il ne vaut mieux pas trop savoir ce qu’il y avait dans les saucisses vendues en Grande-Bretagne dans les années 1970 – et de plafonner les prix.

 

Pendant vingt ans, jusqu’en 2007, le prix des produits alimentaires vendus en magasin a baissé en termes réels. Outre le fait que les cours des matières premières étaient bas, les supermarchés ont écrasé les prix en faisant leurs achats auprès de réseaux de fournisseurs – agriculteurs, sociétés agroalimentaires et négociants – qui étaient mis en concurrence pour chaque commande.

 

La donne a changé en 2007-2008 avec la première d’une série de hausses des prix des matières premières. L’utilisation aux Etats-Unis de produits agricoles pour la fabrication de carburant a fait monter le prix du blé, de l’huile de palme et de l’huile de pépins de raisin, tandis que les marchés subissaient la pression de la demande croissante de viande dans les économies émergentes. En Chine, la consommation de produits carnés par habitant a été multipliée par quatre depuis 1960.

 

L’industrie s’est retrouvée avec une chaîne d’approvisionnement internationale, longue, complexe, et soumise à des pressions extrêmes. C’est là que les chevaux entrent en scène. En l’occurrence, la viande de cheval roumaine semble avoir atterri dans des lasagnes au bœuf par le biais d’un négociant chypriote et d’un distributeur français.

 

Préserver les marges la suite surPressEurop

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13 février 2013 3 13 /02 /février /2013 14:04

 

 

Branle-bas de combat au journal de 8 heures du matin. Les pertes de PSA sont énormes. Abyssales. Sans précédent. Cinq milliards d'euros en 2012. Mais en regardant de plus près (ce que souligne bien, d'ailleurs, la journaliste de France Inter, Marion L'Hour), la plus grosse partie de cette énorme perte (4,7 milliards d'euros) résulte d'une dépréciation d'actifs. C'est à dire, d'un artifice comptable de PSA qui, anticipant une conjoncture morose, dans les prochaines années, sur l'activité automobile, déclare dans ses comptes que ses actifs valent moins que le montant affiché dans les exercices précédents (ma science de la dépréciation d'actifs est toute fraiche,je la tire d'ici).

Mieux encore: cette dépréciation d'actifs a été annoncée par PSA la semaine dernière, manifestement sans troubler la Bourse. Autrement dit, la "nouvelle de la nuit", le coup de tonnerre nocturne, n'en est doublement pas une. Ce n'est pas une "vraie" perte (on dit une"perte opérationnelle")et elle était connue depuis la semaine dernière. Mais il faut bien, chaque matin, réveiller l'auditeur avec du frais, de préférence sensationnel, et on n'a pas tous les jours une renonciation papale à se mettre sous la dent. La suite sur Arrêt sur Images



 

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8 février 2013 5 08 /02 /février /2013 12:49

 

 

Près de 3,6 millions de personnes sont allocataires de minima sociaux, mais un peu plus de 6 millions de personnes au total en vivent...


L’évolution du nombre d’allocataires du RSA

Depuis le 1er juin 2009, le RMI et l’Allocation de parent isolé (API) ont été remplacés par le Revenu de solidarité active (RSA) qui, de la même manière, garantit des ressources minimales. Il concerne également les personnes qui travaillent mais dont les revenus sont faibles. En décembre 2011, 1,2 million de personnes percevaient le RSA dit "socle" c’est-à-dire sans le revenu d’activité complémentaire [1], soit 2,2 % de plus qu’en décembre 2010. Si l’on considère les allocataires et leurs conjoints, au total ce sont 1,6 millions d’adultes qui vivent de ce minima social en France métropolitaine, 1,8 millions avec les départements d’outre mer, où le RSA s’applique depuis le 1er janvier 2011.


A noter que depuis le 1er septembre 2010, le RSA s’est élargit au moins de 25 ans sous condition d’avoir travaillé pendant deux ans les trois dernières années. La suite sur Observatoire des Inégalités



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8 février 2013 5 08 /02 /février /2013 12:48

 

Les 10 % des salariés les moins bien rémunérés touchent au mieux 403 euros par mois, les 10 % les mieux rémunérés touchent au minimum 2 967 euros.

Etat des lieux en équivalent temps complets


Le salaire net mensuel médian s’élève à 1 675 euros [1] en équivalent temps plein (données 2010). Les 10 % des salariés les moins bien rémunérés touchent moins de 1 142 euros, contre 3 317 euros pour les 10 % des plus hauts salaires... Un écart de salaire de 2 175 euros, soit au minimum 2,9 fois plus. Tout en haut de l’échelle, les 1 % les mieux rémunérés perçoivent au minimum un salaire de 7 654 euros, soit 6,7 fois plus élevé que le salaire maximum des 10 % les moins bien payés, pour un écart de 6 512 euros.


Les inégalités de salaires sont plus élevées chez les hommes que chez les femmes, ces dernières étant beaucoup moins nombreuses à toucher de hautes rémunérations. Le salaire minimum des 10 % des femmes les mieux rémunérées est de 2 812 euros, contre 3 663 euros pour les hommes. Si l’on prend en compte les 1 % les mieux rémunérés, c’est encore pire : les femmes gagnent 5 635 euros et les hommes 8 798 euros.


Si l’on considère les 50 % des salariés du milieu de la répartition (au-dessus des 30 % les moins bien payés et au-dessous des 20 % les mieux payés), on obtient des salaires mensuels nets compris entre 1 396 et 2 510 euros. C’est à ce niveau que se situent les "classes moyennes" du point de vue des salaires nets mensuels pour des temps pleins. La suite sur Observatoire des Inégalités 

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7 février 2013 4 07 /02 /février /2013 21:39
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7 février 2013 4 07 /02 /février /2013 21:05

 

 

 

Ce matin du jeudi 7 janvier, encore une fois, les salariés de Presstalis sont dans l’action. Ils se sont donné rendez-vous devant le siège de l’entreprise rue Raoul-Wallenberg à Paris. Ils sont près de 300, déterminés à faire échec à la volonté de la direction de liquider 1 250 emplois. Il fait froid. Bientôt, du grésil va tomber. On se réchauffe comme on peut, café, clopes, piétinement, pendant que les patrons tentent de jouer la division

 

Ils ont convoqué une réunion avec les « partenaires sociaux », dont l’ordre du jour comporte 3 points, tous relatifs au plan social d’entreprise. La direction compte sur les syndicats du siège, minoritaires parmi le personnel, pour passer en force face à la mobilisation des salariés unis derrière leur syndicat CGT. La mobilisation permet, finalement, que la réunion soit annulée. Un sursis pour les salariés du distributeur auparavant connu sous le nom de Nouvelles Messageries de la presse parisienne. Pour une fois, il n’y a pas de vigiles et les flics sont loin derrière, cachés. Huit cars de CRS tout de même.

 

Pour le Parti de Gauche, Laurence Sauvage, secrétaire nationale aux luttes sociales et animatrice du Front des luttes, Danielle Simonnet, conseillère de Paris, et plusieurs militants sont là. Ils apportent leur soutien à un combat qui porte à la fois sur l’emploi et le pluralisme de la presse, donc la démocratie. Derrière les projets de la direction, projets commandités par les éditeurs et les patrons de presse avec le soutien du gouvernement, il y a l’externalisation des activités les plus rentables de Presstalis. La suite sur Le Cri du Peuple 

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6 février 2013 3 06 /02 /février /2013 09:30

 

 

Le groupe bancaire Dexia -né en 1996- est en cours de démantèlement depuis 2 ans. P.H. Thomas, journaliste au Soir (le quotidien francophone le plus lu en Belgique) en raconte la courte vie dans le livre « Dexia, Vie et mort d’un monstre bancaire »[1]. Courte mais hallucinante. Il faut lire et relire quelques passages pour en croire ses yeux.

 

Certes, les dirigeants qui ont participé à ce naufrage ne jouent pas complètement dans la catégorie des très grands prédateurs mondiaux comme l’improbable Maurice Greenberg, ancien patron d’AIG, l’assureur américain sauvé in extremis en 2009 par une injection de 182 milliards de dollars du Trésor américain. Ce tyrannosaure porta plainte deux ans après au nom de Starr (sa holding personnelle) et d’autres actionnaires d’AIG[2] contre le gouvernement américain, auquel il réclame 25 milliards de dollars, l’accusant de l’avoir spolié[3]. Mieux vaut en rire…

 

Je vous laisse découvrir cette saga, que l’auteur conclut en en tirant des leçons et des responsabilités (plus larges que la seule mégalomanie des dirigeants) : la construction et la gouvernance de la zone euro[4], le défaut de régulation bancaire, le rôle des agences de notation, la course à la taille, la toxicité des produits financiers.

 

En cette période de projet de séparation bancaire, il est sans doute nécessaire d’insister sur quelques points :

 

La folie des grandeurs et le mythe de la résilience du modèle de banque universelle.

 

La Caisse d’Aide à l’Equipement des Collectivités Locales (CAECL), département de la Caisse des Dépôts et Consignation (CDC), faisait un métier certes « plan-plan » mais utile de financement des collectivités locales, avec des prêts « normaux ». Elle sera privatisée en 1987, sous le nom de Crédit Local de France puis apportée dans Dexia avec sa consoeur belge, le Crédit Communal Belge, qui sera introduite en bourse en 1996. La stratégie poursuivie : faire de ce groupe le leader mondial du prêt aux collectivités locales et l’une des grandes banques universelles européennes. Il s’en suivit une frénésie d’acquisitions dans le monde[5] et le développement de « produits structurés »[6]. Alors que le total du bilan du CLF est en 1987 de 153 milliards de francs, soit 23 milliards d’euros, celui de Dexia est de 651 milliards d’euros fin 2008 ! Une multiplication par 28 en 21 ans.

 

La course à la taille a certes été motivée par des raisons d’ego et de rémunération des dirigeants mais aussi et c’est un point clef, par deux erreurs doctrinales, l’une très en vogue au lancement du marché unique européen et l’autre très poussée par les banques en ce moment :

 

- la taille n’est pas source d’efficacité (c’est le moins qu’on puisse dire en l’occurrence)

 

- le modèle de banque universelle n’est pas en soi plus résilient face à une crise

 

En revanche, il est clair que le gigantisme est un risque et un déni démocratiques : les citoyens sont otages des banques « too big too fail » que l’Etat est obligé de soutenir en cas de risque de faillite. Ce serait bien sûr le cas de nos grandes banques universelles.

 

Les conflits d’intérêt entre la Direction Générale du Trésor et le monde bancaire

 

Bruno Deletré est l’un des héros de cette saga. Il a été sous-directeur au Trésor et a rejoint Dexia en 2001. Directeur général de l’activité de services financiers aux pouvoirs publics, il rejoint le comité de direction en 2006 et quitte le groupe en 2008. Il est aujourd’hui membre du comité exécutif de BPCE.

 

Petit détail : il est l’un de ceux qui sont à la base de la loi de juin 1999 qui a créé les obligations sécurisées, les « covered-bonds » à la française. C’est le recours à ces instruments notamment qui a permis à Dexia de démultiplier sa capacité de prêts. (dont il avait une centaine de milliards en portefeuille en 2011). Dexia, grand spécialiste du financement de prêts à long terme par des emprunts à court terme, ne disposait que de très peu de dépôts (15 % de son passif en 2008). Et de très peu de capitaux propres : son levier (total du bilan/capitaux propres) était de l’ordre de 35 à 37[7] dans la période 2005-2008.

 

Les connaissances acquises au Trésor par Bruno Deletré ont à l’évidence servi Dexia, dans sa phase d’ascension. Inversement, les fonctionnaires du Trésor qui voient ce passage comme un tremplin pour leur carrière future ne sont pas nécessairement très pugnaces face à leur possible futur employeur, quand il pose quelques menus problèmes. Conclusion : il est nécessaire d’édicter des règles strictes pour limiter cette collusion d’intérêt.

 

Qui va payer l 'addition finale ? La suite sur sur le site d'Alain Granjean 

 

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4 février 2013 1 04 /02 /février /2013 17:22

 

La lutte interne que mène la présidente du Medef pour rempiler à la tête de l’organisation fait ses premières victimes. En Seine-Saint-Denis, le responsable du Medef 93 Ouest témoigne de sa brutale éviction et de celle de ses trois cents adhérents.

 

«Vous ne devez plus vous prévaloir de l’appartenance au (…) Medef, ni en revendiquer la représentativité, tant à l’égard des entreprises que des pouvoirs publics et des collectivités territoriales de Seine-Saint-Denis. » Francis Dubrac, dirigeant local du Medef, se dit « stupéfait et écœuré ». Après bien des péripéties, il a fini par être brutalement écarté de la présidence du Medef 93 Ouest. Victime collatérale de ­Laurence Parisot, qui veut coûte que coûte voir renouveler son mandat alors que les statuts de l’organisation patronale l’interdisent ? En tout cas, il sait ne pas être dans les petits papiers de la direction nationale.

 

Parisot a délégué la basse besogne

 

« Dans le 93, on nous prend pour de dangereux gauchistes », ironise le dirigeant local, « nous ne correspondons pas au cliché du parisianisme patronal ». La stigmatisation des banlieues se cacherait-elle même là où on ne l’attend pas ? En tout cas, pour lui, c’est clair : « Laurence Parisot licencie trois cents patrons, pourquoi, si ce n’est pour s’entourer de fidèles qui vont l’aider à modifier les statuts ? » questionne-t-il. Le Medef 93 Ouest comptait en effet quelque 300 entreprises, de la plus modeste à de grands groupes comme L’Oréal ou Eurocopter qui tenaient à adhérer à une instance locale. Un gros morceau dont on ne pouvait se séparer que pour des « raisons d’État » internes au MEDEF.

 

À la réunion qui a tout fait basculer, les membres de Medef 93 Ouest n’ont reçu la convocation que « six jours plus tôt », alors qu’ils étaient accaparés par un salon de l’immobilier qui se tenait au même moment, relate ­Francis Dubrac. Et c’est un fidèle de Laurence Parisot, Antoine Hollard, qui a pris la tête de l’organisation patronale, qui recouvre désormais l’ensemble du département de Seine-Saint-Denis. « Il y a eu une médiation, elle a duré une demi-heure, ensuite je n’ai plus eu aucune nouvelle, j’ai écrit à plusieurs reprises à Laurence Parisot, je lui ai demandé un rendez-vous à deux reprises, je n’ai jamais eu la moindre réponse ! » déplore Francis Dubrac. Au-delà, il dénonce le « machiavélisme et le déni de démocratie » dont il se dit victime. Les termes du courrier qu’il a reçu sont pour le moins équivoques lorsque l’on sait que l’homme n’avait aucunement l’intention de quitter le syndicat patronal : « Vous avez renoncé à l’appellation Medef », lui est-il reproché en conclusion. Motif : ne pas avoir signé dans les temps le protocole d’accord qui lui était proposé… La patronne des patrons ne s’est sans doute pas occupée personnellement de la basse besogne, mais les faits sont là : « Après le déclin industriel du département de Seine-Saint-Denis, plus aucun patron local ne voulait reprendre une organisation, nous avons travaillé depuis vingt ans, on m’a viré du jour au lendemain, c’est incompréhensible et écœurant… » Les méthodes du ­Medef ­appliquées aux patrons ? Source L'Humanité 

 

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et encore 

Parisot, entente sur canapés

 

 

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