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  • : Républicaine donc de Gauche, parce que "capitalisme, libéralisme,mondialisation économique" sont antagonistes avec notre devise "liberté, égalité,fraternité" ;la déclaration des droits de l'Homme et du Citoyen ; le préambule de la constitution de 1946 ; la déclaration de Philadelphie et le Conseil National de la Résistance.
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Qui a tué nos villages ?

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12 avril 2013 5 12 /04 /avril /2013 16:32

Paul Ariès, Rédacteur en chef du journal La vie est à nous !, auteur de Le socialisme gourmand (1) fait cette lettre ouverte à Benoît Hamon :

«  Benoît Hamon monte au créneau contre la manifestation populaire en faveur de la VIe République initiée par le Front de Gauche le 5 mai prochain à Paris, suite au scandale moral et politique de l’affaire Cahuzac….

Nous ne doutons pas un seul instant que le Ministre délégué à l’économie sociale et solidaire soit en service commandé lorsqu’il accuse le Front de gauche de diviser la gauche, mais nous ne pensions pas que le fait d’être Ministre de la République rende amnésique l’ancien leader de la gauche socialiste. N’est-ce pas ce même Benoît Hamon qui publiait peu de temps avant sa nomination un brulot contre le PS intitulé « Tourner la page »…

Dans cet excellent livre, le dirigeant de la gauche socialiste, Benoît Hamon, avait des mots très durs : la social-démocratie a mis en œuvre des politiques ouvertement social-libérales, en fait plus libérales que sociales. Il écrivait aussi que cette gauche-là était « un pis-aller de la droite ». Il parlait même de « gauche placebo » (sic). Il ajoutait que les sociaux-démocrates ont été en plusieurs lieux du monde un obstacle à l’émancipation (Amérique du Sud, notamment).

Le dirigeant de la gauche socialiste, Benoît Hamon,faisait dans son livre l’éloge du protectionnisme…prenant en cela à contre-pied Mitterrand (le protectionnisme c’est la guerre…), Lamy (le patriotisme c’est la xénophobie)…

  • Camarade-Ministre, comment organise-t-on maintenant ce protectionnisme au service du peuple ?

  • Comment avancer vers la relocalisation de l’économie ?

  • Comment l’économie sociale et solidaire pourrait-elle être une partie de la réponse à ce que cherche désespérément notre autre camarade-Ministre Arnaud Montebourg.

Le dirigeant de la gauche socialiste, Benoît Hamon,se présentait dans son livre comme un « keynésianiste de gauche », adepte de la relance par la demande, par la consommation des ménages notamment populaires et par la dépense publique. La suite sur AgoraVox 

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10 avril 2013 3 10 /04 /avril /2013 17:28

Dans le Canard enchaîné, Jérôme Cahuzac s'étonne de la hiérarchie établie entre les mensonges par les politiques. Des propos rapportés et attribués à l'ancien ministre qui font un lien entre la dissimulation de son compte à l'étranger et d'autres types de mensonges.

L'ancien ministre donnerait alors l'exemple des 3% de déficit pour 2013, promesse de François Hollande :

« On me dit que j'ai menti sur ma situation personnelle. Cela veut dire quoi ? Qu'il y aurait des mensonges indignes et d'autres qui seraient dignes ? Quand on ment sur ordre, et pour des raisons politiques, à l'Assemblée, est-ce digne ? A ce compte-là, j'ai menti devant l'Assemblée, sur la possibilité de réaliser 3% de déficit en 2013. »

Et estime que si tous les députés ayant menti devait quitter le Palais-Bourbon, celui-ci serait bien vide :

« Si tous ceux qui ont menti à la représentation nationale devaient quitter l'hémicycle, il y en aurait des tonnes. » La suite sur Le Lab Europe1 

Note personnelle :

C'est effectivement un problème !

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10 avril 2013 3 10 /04 /avril /2013 17:01

Le détail du scrutin vient d'être publié sur le site de l'Assemblée. La transposition de l'accord minoritaire obtenu par le Médef a été adopté par le seul parti socialiste et les radicaux de gauche, tous les autres partis ayant voté contre ou s'étant abstenus. C'est une trahison qui s'ajoute à celle de Jérôme Cahuzac.

 

La Tribune écrit : " Le texte (...) modifie en profondeur le droit du licenciement économique. Il valide également les accords "de maintien dans l'emploi" qui autorisent une entreprise à baisser temporairement les salaires ou à augmenter le temps de travail. Il encourage également la mobilité interne et externe et généralise les complémentaires santé.

Comment expliquer ce vote exclusivement socialiste avec un tel commentaire de la Tribune ? Il souligne une contradiction de fond qui rend ce vote incompréhensible. Un tel vote favorise l'optimisation des profits en promouvant l'idée que la gestion des salariés n'est qu'une variable d'ajustement : du "matériel humain" qui se gère dorénavant comme des stocks, "juste à temps".

Le détail nominatif du vote est consultable en cliquant sur le lien suivant : ici

Ainsi, contre toute attente qu'il a lui-même entretenue sur Médiapart, Jérôme Guedj n'a pas voté contre, il s'est seulement abstenu, malgré son long article Pourquoi je ne vote pas l'ANI".

N'ont voté contre que six députés socialistes, en respectant - incroyable mais vrai - la parité, trois femmes et trois hommes :

Pascale Boistard

Kheira Bouziane-Laroussi

Marie-Anne Chapdelaine

René Dosière

Christophe Léonard

Stéphane Travert

L'UMP, l'UDI, les Verts se sont  également abstenus.

Les vingt millions de salariés, ouvriers et employés, sont dorénavant prévenus quant à l'idéologie qui préside au sommet du PS et de la CFDT. La suite sur Blogs Médiapart
 

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10 avril 2013 3 10 /04 /avril /2013 17:00

Une opinion de Claude Demelenne, journaliste-essayiste. Auteur de plusieurs ouvrages sur la gauche.

Dans l’affaire Cahuzac - l’ex-ministre français du Budget qui détient des centaines de milliers d’euros sur le compte d’une succursale d’une banque suisse à Singapour - le pire serait de s’acharner sur un homme en négligeant la face cachée de l’iceberg. Si elle veut regagner la confiance des milieux populaires, la gauche doit balayer devant sa porte.

Ne pratiquons pas l’amalgame : la plupart des responsables socialistes ne sont évidemment pas des petits Cahuzac en puissance. Ils sont pourtant trop nombreux, parmi eux, à appliquer une rigueur à deux vitesses. Sévère pour le petit peuple. Laxiste quand leur cassette personnelle est en jeu.

L'exemple allemand ?

J’ai toujours été troublé par les choix de carrière de nombreuses grandes figures de la social-démocratie européenne lorsqu’elles quittent la scène politique. Après avoir saccagé le modèle social allemand par ses réformes libérales et promu les mini-jobs à 450 euros mensuels, l’ex-chancelier Gerhard Schröder s’est fait engager par la société russe Gazprom. Il est devenu conseiller de Goldman Sachs, puis de la Banque Rothschild.

A la clé, des rentrées financières de plusieurs millions d’euros. Sans oublier que le camarade Schröder est aussi membre du directoire du groupe pétrolier britannique TNK-BP, ce qui lui assure une rémunération complémentaire de 200 000 euros par an. Quant à Peer Steinbrück, le nouveau candidat chancelier de la gauche allemande - qui fut le père des réformes Schröder - ses besoins financiers n’ont jamais été modestes.

Lorsqu’il était ministre, ledit Steinbrück améliorait ses fins de mois difficiles en donnant des conférences - près d’une centaine pendant son mandat ! - facturées à 7 000 euros. Lorsqu’il ne fut plus ministre, il a revu son tarif à la hausse : 25 000 euros pour chaque causerie.

D'autres exemples européens

Le cas de Tony Blair, qui a transformé le Labour Party britannique en un clone de l’Open VLD, est encore plus interpellant. Outre des conférences monnayées à 50 000 euros pièce, Blair est hyperactif comme consultant tout terrain, depuis qu’il n’exerce plus de fonctions politiques.

Grâce à diverses sociétés portant son nom, distillant moult conseils privés au monde de la finance et à des Etats pas toujours des exemples de vertu démocratique (Blair aurait gagné 1,24 million d’euros en trois heures, en servant d’intermédiaire dans une transaction commerciale impliquant le Qatar), ce travailliste - très - light a accumulé des sommes considérables, au moins 50 millions d’euros.

Plus modestement, feu Karel Van Miert, qui fut président des socialistes flamands et commissaire européen, a aussi bien rentabilisé son carnet d’adresses. Après sa carrière politique, il a siégé dans les conseils d’administration de nombreuses entreprises. Il a aussi travaillé pour Goldman Sachs et Rabobank. Quant à Jean-Luc Dehaene, figure historique du Mouvement ouvrier chrétien flamand, nul n’ignore qu’il s’est enrichi en devenant l’administrateur-sandwich d’innombrables banques et entreprises privées.

Rien d'illégal

Il n’y a rien d’illégal dans les activités très lucratives des ex-stars de la social-démocratie européenne. Rien de comparable avec les affaires pourries de Bettino Craxi, pape du socialisme italien durant les années 1980, condamné à vingt-sept ans de prison pour corruption, ou les médiocres combines des pieds nickelés du socialisme carolo.

Il n’empêche, comment ne pas s’étonner que de nombreux dirigeants de gauche, sortant de charge le portefeuille bien rempli, n’aient qu’une obsession : faire fructifier leur magot en pantouflant dans les conseils d’administrations des banques et des multinationales ou en jouant les consultants chic et choc au service des puissants de ce monde ? Comment ne pas regretter que pratiquement aucun d’entre eux ne songe à mettre ses compétences au service du mouvement associatif, de collectifs de chômeurs, voire du courant altermondialiste ?

L’idée n’effleure même pas ces gens qui sont devenus des capitalistes rouges, tout en continuant à distribuer des leçons de morale à la terre entière. Dans l’affaire Cahuzac, il n’y a pas que la fraude et le mensonge. Tout aussi grave est la confusion des genres, sinon le conflit d’intérêt. De 1988 à 1991, Jérôme Cahuzac a travaillé comme conseiller au cabinet du ministre socialiste de la Santé, Claude Evin. Il était en charge, notamment, des dossiers liés à l’industrie du médicament.

Lorsqu’il a quitté le cabinet, Cahuzac s’est empressé de monnayer ses talents comme consultant auprès de laboratoires pharmaceutiques dont il était l’interlocuteur lorsqu’il fréquentait les coulisses du pouvoir. Selon le site Mediapart, en quelques années, il aurait facturé, au bas mot, près d’un million d’honoraires à ces labos.

Pas de misérabilisme : un mandataire politique de gauche ne doit pas gagner le salaire minimum pour défendre efficacement ses électeurs défavorisés. Il existe cependant un problème lorsque l’enrichissement personnel paraît être la principale boussole de certains "camarades".

Un socialisme bafoué ?

A force de s’attabler dans les mêmes restos étoilés que les grands bourgeois, de fréquenter les mêmes endroits branchés que les bobos friqués, de faire appel aux mêmes agences de pub que les élites de droite, d’évoluer dans le même monde doré que les tops managers aux salaires mirobolants, l’aristocratie social-démocrate européenne s’est coupée du réel. Elle vit dans sa tour d’ivoire. Plus encore en temps de crise, son comportement s’apparente à un pied de nez adressé aux classes populaires qu’elle prétend défendre.

"Le socialisme est une morale", disait Jean Jaurès. Drôle de morale. Drôle de morale. La social-démocratie du fric (Blair, Schröder, DSK ), longtemps érigée en modèle par la gauche gestionnaire européenne, a perdu ses repères. Durant les deux dernières décennies, elle n’a cessé d’envoyer des messages calamiteux à ses cadres intermédiaires et autres Cahuzac Boy’s : "Camarades, enrichissez-vous !"

Il est simpliste de hurler au "populisme" lorsque le petit peuple se rebelle contre l’arrogance des élites festoyant dans leur tour d’ivoire. La suite sur La Libre Belgique 

 

 

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9 avril 2013 2 09 /04 /avril /2013 07:26

La réforme des licenciements économiques adoptée par une Assemblée désertée

La réforme des procédures de licenciements économiques, l'un des points les plus importants de l'accord sur l'emploi du 11 janvier, a été adoptée ce 8 avril par l'Assemblée nationale. Sur un sujet aussi déterminant... seuls 37 députés (sur 577!) ont pris par au vote. Désormais, pour être valide, un plan social, devra avoir fait l'objet soit d'un accord majoritaire avec les syndicats, soit d'une procédure d'homologation par l'admnistration. Le contrôle de la réalité du motif économique reste toujours impossible au moment du licenciement.

L'examen du projet de loi sur la sécurisation de l'emploi continue à l'Assemblée nationale. Ce 8 avril, les députés ont adopté la réforme des licenciements économiques, l'un des points les plus importants de l'accord conclu le 11 janvier dernier par les partenaires sociaux. L'un des sujets les plus controversés aussi. Et pourtant. Seuls... 37 députés (sur 577 !) ont pris part au vote (28 « pour» , 9 « contre ») de cette réforme aussi fondamentale, concernant potentiellement l'ensemble des salariés du privé. Conséquence sans doute de "l'affaire Cahuzac" et ses suites

Outre le Front de Gauche opposé à "un article scélérat" en "rupture avec les acquis historiques du mode social français" sur les procédures de licenciements, l'UMP et l'UDI ont voté contre. Divisés, les écologistes ont soit voté pour, soit choisi l'abstention. Chez les radicaux de gauche, majoritairement pour, l'orateur du groupe Jean-Noël Carpentier s'est abstenu.

A l'avenir, pour être valide, un PSE (plan de sauvegarde de l'emploi, nom officiel d'un plan social) devra avoir été validé par un accord conclu avec des syndicats, ou des représentants du personnel, majoritaires (plus de 50%) dans l'entreprise, ou à défaut, avoir été homologué par l'administration (les Direccte). Etant entendu, que L'administration se prononcera sur le respect des règles mais pas sur l'existence d'un motif économique réel et sérieux.

Par rapport au projet initial, l'Assemblée a allongé de huit à quinze jours le délai laissé à l'administration pour se prononcer, en adoptant, avec l'accord du ministre du Travail, Michel Sapin, un amendement en ce sens du rapporteur du texte, Jean-Marc Germain (PS).

Pas de contrôle a priori du motif économique

Le Front de gauche a déposé, sans succès, une salve d'amendements contre "le choix d'évincer le juge civil de la procédure de contrôle du plan de sauvegarde de l'emploi" (à ce moment là de la procédure, car a postériori, le juge pourra toujours contrôler l'existence d'un motif économique), selon les termes de la députée communiste, Jacqueline Fraysse. "On nous répète que le motif sera contrôlé par le conseil des prud'hommes, mais quelle sera la marge de manœuvre d'un conseil des prud'hommes ou même d'une Cour d'appel face à un PSE qui aura été avalisé par l'administration du travail et parfois signé par des organisations syndicales majoritaires?", s'est-elle interrogée. Pour le Front de gauche, "la seule manière de sécuriser l'emploi, c'est de prévoir un contrôle en amont du motif économique". La suite sur La Tribune 

 

 

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5 avril 2013 5 05 /04 /avril /2013 08:54

Tiens, le premier ministre est toujours là ! L’entretien de Jean-Marc Ayrault au Journal du Dimanche rappelle trois jours après la prestation télévisuelle du président de la République qui l’avait zappé que la

Cinquième République est également dotée d’un premier ministre. Voilà qui devrait modérer l’image de dérive personnelle du pouvoir. Sauf qu’Ayrault y officialise le recours aux ordonnances qui dessaisit les parlementaires de leur droit d’amendement.

C’est ainsi que serait mis en œuvre le « choc de simplification » annoncé par Hollande. Attention, ce choc pourrait être davantage qu’une formule éculée de communicant oubliée dans un carton sarkozyste. Certes, huit lois de simplification ont été votées depuis 2002. Mais elles ont modifié de nombreuses législations. Réviser les lois n’est jamais purement technique. C’est pourquoi ce chantier restait entre les mains des parlementaires.

La simplification des lois, nécessaire, peut se pratiquer de mille manières. Un gouvernement du Front de Gauche supprimerait toutes les niches fiscales et le maquis des exonérations de cotisations sociales qui ne crée ni richesse ni emploi. La difficile détermination des conditions du licenciement économique serait rendue plus simple et lisible par l’interdiction des licenciements dans les entreprises bénéficiaires. Le désordre de l’enseignement supérieur reculerait grâce à la fin de la gestion autonome des personnels. La gratuité des transports publics dans les zones urbaines constituerait une formidable simplification pour les usagers et les agents. Nous pourrions aussi alléger le fatras de normes en interdisant la publicité dans l’espace public, en supprimant des centaines d’imputations pénales inutilisées ou en arrêtant les procédures de contrôle tatillonnes des chômeurs.

Hollande et Ayrault ont choisi une tout autre direction : alléger les « contraintes qui pèsent sur les entreprises ». La méthode des ordonnances renforce le poids des intérêts privés en évitant le débat public au Parlement. Nouveau prétexte à économies budgétaires, ce choc a une orientation clairement libérale : faire reculer la présence de l’Etat et de la loi dans l’économie. Nous commencerions, nous, par le rétablissement de la souveraineté du peuple en convoquant une Constituante. C’est ensuite que toutes les lois seraient revues. Le pouvoir solférinien confie, lui, le changement des lois à une technostructure pressée de toutes parts de réduire la dépense publique dans l’illusion que les méthodes autoritaires sont plus rapides et efficaces.

La deuxième annonce de l’exécutif pose également un grave problème démocratique. Hollande veut allonger la durée de cotisation pour les retraites. Ayrault l’a confirmé en excluant tout report de l’âge légal et toute baisse des pensions. Précision hypocrite. L’allongement de la durée de cotisation conduirait mécaniquement des centaines de milliers de salariés à partir au-delà de 62 ans ou à accepter des pensions amputés par la décote. Voire les deux, surtout en pleine explosion du nombre de chômeurs âgés. Cette annonce viole l’engagement de campagne numéro 18 de François Hollande, qui promettait une négociation excluant l’allongement de la durée de cotisation. Le « choc de simplification » permettrait donc de réformer les lois sans demander l’avis du peuple ni de ses représentants. Et la réforme des retraites ne tient aucun compte de celui qu’il a donné. J’applique un choc de simplification à ma conclusion : il faut en finir avec la Cinquième République. Source François Delapierre 

 

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3 avril 2013 3 03 /04 /avril /2013 13:24

Matignon a annoncé ce mardi matin les premières mesures du "choc de simplification", dont l'opposition n'a pas manqué de relever qu'il avait bien des points communs avec la RGPP de Nicolas Sarkozy.

L'ensemble des membres du gouvernement se sont réunis, ce mardi matin, pour un comité interministériel sur la modernisation de l'action publique (Map). Cette réunion a débouché sur les premières mesures concrètes du "choc de simplication" promis par François Hollande jeudi dernier. Objectif? Faire le tri parmi les 400 000 normes existantes en France, afin de sortir de la crise. 

Alléger, simplifier, regrouper, mesurer.... Certes, les mots ne sont plus les mêmes, mais ce "choc" rappelle par bien des points la"Révision générale des politiques publiques", la fameuse RGPP deNicolas Sarkozy en 2007. Et l'opposition ne se prive pas de le souligner. 

"La poursuite de la RGPP initiée par l'ancien chef de l'Etat"

A commencer par l'opposition... de gauche. "Attention, ce choc pourrait être davantage qu'une formule éculée de communicant oubliée dans un carton sarkozyste", moque le secrétaire national du Parti de Gauche, François Delapierre, dans un éditorial pour A Gauche. De son côté, Jean-Claude Mailly, secrétaire général de FO, affirme dans Libérationque "la MAP est en fait la poursuite de la RGPP initiée par l'ancien chef de l'Etat". 

A droite, la ressemblance fait sourire. "Sur le regroupement des achats, il réinvente la RGPP. Je ne sais pas s'il est au courant, mais j'ai créé le Service des Achats de l'Etat. Donc ce service existe parfaitement à Bercy, il regroupe l'ensemble des achats de notre Etat", rappelle Eric Woerth, ex-ministre du Budget, dans un entretien avec Jean-Marc Sylvestre

Pourtant,François Hollande l'avait assuré lors de sa conférence du mois de janvier, sa politique n'est en rien dans la continuité de la RGPP. "Entendons-nous bien. Il ne s'agit pas d'une RGPP qui a eu mauvaise presse et qui ressurgirait sous un autre nom. Il ne s'agit pas non plus d'une logique du soupçon", expliquait le chef de l'Etat, se désolidarisant de la politique menée par son prédécesseur. "Evaluer les services publics, ce n'est donc pas contester leur nécessité. C'est, au contraire, leur donner tous les moyens de leur efficacité et même de leur légitimité", plaidait le président, prônant "la simplification", "le regroupement" des administrations et "de nouvelles relations entre l'Etat et les collectivités locales". 

Il ne s'agit plus de "couper" mais "d'alléger" Par Amandine Seguin / la suite sur L'Express
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2 avril 2013 2 02 /04 /avril /2013 07:21

L’intervention télévisée du Président de la République, avait pour but de délivrer un message : le cap de la politique que je met en œuvre est fixé et je vais continuer dans le même sens. « Tous les outils sont sur la table » n’a-t-il cessé de répéter tout au long de l’émission : le traité européen et l’union bancaire pour juguler la crise européenne, le pacte de compétitivité qui donne 20 milliards d’euros aux entreprises pour soutenir la croissance, la réforme du marché du travail avec la transposition législative de l’Accord National Interprofessionnel… Une politique dominée par la logique du libéralisme, les dogmes de la compétitivité, de la réduction des déficits publics et de la flexibilité, qui ne répond en aucune manière aux attentes des classes populaire.

Il y eut peu d’annonces fracassantes mais suffisamment pour laisser entrevoir que les prochains mois n’allaient pas être un long fleuve tranquille : nouvel allongement de la durée de cotisation pour avoir une retraite à taux plein (en précisant qu’aucune réforme en la matière ne peut être la dernière…), piste envisagée de désindexer le montant des retraites du régime général par rapport à l’inflation, en s’appuyant sur l’accord qui vient d’être signée concernant l’AGIRC et l’ARRCO, diminution des allocations familiales pour les ménages les plus aisés. Et de nouveaux clins d’œil pour les patrons : facilité fiscale renforcée pour la cession des entreprises (quelques miettes supplémentaires pour les « pigeons »), la taxe à 75 % sera finalement mise en œuvre par les entreprises pendant deux ans (toutes impositions confondues, ce qui la réduit pour les salaires de 1 million d’euro par an, à 50%, en prenant en compte les cotisations sociales) et sans que la part de la rémunération à laquelle elle s’applique ne soit clairement établie.

Ce n’est pas de l’austérité, seulement une politique rigoureuse, a voulu rassurer François Hollande… C’est plutôt inquiétant car, on peut se demander ce qu’il fera quand il s’agira de mettre en œuvre une véritable austérité… Dans le contexte de crise actuelle, qu’il reconnait avoir « sous estimé », une telle politique est une impasse mortelle. L’urgence d’une alternative à gauche qui ose affronter la finance et le patronat n’en est que plus pressante. Les responsabilités du Front de Gauche sont elles aussi simplifiées : proposer une politique de rupture avec le libéralisme et rassembler tous ceux à gauche qui sont prêts à la mettre en œuvre. Source Gauche Unitaire

 

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20 mars 2013 3 20 /03 /mars /2013 17:57

Par Michaël Moglia Conseiller régional du Nord-Pas de Calais.

Alors que Jérôme Cahuzac a présenté sa démission mardi 19 mars, le président et son Premier ministre sont au plus bas dans les enquêtes d'opinion. Des résultats qui n'étonnent pas Michaël Moglia, conseiller régional du Nord-Pas-de-Calais, qui a quitté le Parti socialiste en 2012 après 23 ans, écoeuré par le manque d'actions et de réactions des socialistes au pouvoir.

J’ai quitté le parti socialiste en décembre 2012. Au siège du PS, rue de Solférino, personne n’a réagi aprèsla publication d’un texte dans "Libération" annonçant mon départ. J’ai contacté Harlem Désir pour lui dire mon étonnement vis-à-vis de cette non-réaction. Mais cela ne m’a pas surpris outre mesure car l’actuel Premier secrétaire a été placé à ce poste pour ne pas entraver la politique du gouvernement, il a mis en sommeil le parti. 

Une situation incroyable 

Le gouvernement est en roue libre précisément parce que le parti de gauche majoritaire n’est pas assez puissant et réactif. 

Le PS devrait rappeler les engagements pris par François Hollande pendant la campagne. Car nous faisons face à une situation incroyable : on dirait qu’ils n’étaient pas au courant de l’ampleur de la crise en arrivant au pouvoir, et si c’est effectivement le cas, c’est de l’amateurisme. Ou alors, ils en étaient conscients et nous avons menti pendant toute la campagne car nous avons proposé des choses qui ne sont pas applicables en l’état. 

Dans ce contexte, la démission de Jérôme Cahuzac ne fait que souligner la position délicate de François Hollande, qui a toujours défendu l’idée de "République exemplaire". Si le président avait apparemment déjà été alerté d’une possibilité de l’existence d’un compte en Suisse, j’ai beaucoup de mal à comprendre que, lorsqu'il l’a nommé au gouvernement, il ne se soit pas assuré en amont qu'il n’y aurait aucun problème dans les mois qui ont suivi son arrivée à Bercy. 

Entendons-nous bien, Jérôme Cahuzac n’avait pas le choix. Et, pour l’instant, il est toujours innocent jusqu’à preuve du contraire. Étant donné qu’il était au ministère du Budget, il ne pouvait pas demander aux Français de faire des efforts tout en ayant des soupçons qui pesaient sur lui. 

Où est le changement ? 

Au-delà de ça, ce qui me sidère, c’est que, chaque jour, il y a une annonce du gouvernement qui marque un retrait vis-à-vis des promesses faites pendant la campagne. À propos de la TVA par exemple, on nous avait demandé de manifester contre la TVA sociale, rebaptisée "anti-sociale". Puis, on nous a annoncé qu'une TVA à 20,5% serait mise en œuvre. Par ailleurs, je suis en charge à la région Nord-Pas-de-calais du personnel, je suis intervenu à chaque débat budgétaire pour lutter contre la politique de non-remplacement d’un fonctionnaire sur deux (évoqué dans la RGPP), or cette politique existe toujours. Elle est appliquée et accentuée dans certains domaines. 

De plus, en tant qu’élus locaux, nous vivons de plein fouet la diminution des dotations d’État, or François Hollande s’était engagé sur une augmentation en 2014 et 2015. Il a confirmé il y a quelques semaines queces dotations baisseraient dans les deux années à venir

Même chose à propos des retraites, les socialistes ont manifesté pour se plaindre de la réforme menée par Nicolas Sarkozy. Or aujourd’hui, les représentants socialistes, même à la gauche du parti, Henri Emmanuelli notamment, interviennent dans les médias pour expliquer qu’il sera nécessaire de retarder les départs en retraite. 

On se demande donc où est le changement. La suite sur Le Plus NouvelObs

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18 mars 2013 1 18 /03 /mars /2013 11:20

Le salaire de Marisol Touraine : 12 066 € /mois grâce au cumul des fonctions de ministre et conseillère générale

Avez-vous deux métiers à temps plein et un troisième de secours en cas de chômage ? Non ? C'est que vous n'êtes pas ministre. A l'image de Najat Vallaud-Belkacem, Benoît Hamon, Jean-Yves Le Drianet Marie-Arlette Carlotti, la ministre des Affaires sociales et de la Santé, Marisol Touraine, cumule. En tant que ministre, elle gagne 9 940 euros par mois. Un poste à temps plein avec un agenda chargé comme on peut le voir sur le sitedu ministère.

Malgré ce travail prenant, Marisol Touraine occupe une autre fonction, qui elle-aussi, est censée être un temps plein : elle est conseillère générale d'Indre-et-Loire, poste qu'elle occupe depuis mars 1998. Elle a même été présidente du Conseil général entre mars 2011 et juin 2012 avant de démissionner pour se conformer à la règle du non cumul entre un poste de ministre et un mandat exécutif local. Elle n'a pas pour autant abandonné son mandat de conseillère générale. Et on peut la comprendre : d'après
Le Nouvel Obs, en tant que conseillère générale, Marisol Touraine gagne 2126 euros par mois. Un petit complément à son salaire de ministre ? Oui, mais pas petit : d'après une étude de l'INSEE, le salaire net moyen en France est de 2082 euros. Quant au salaire médian (qui coupe en deux parts égales les salariés), il est seulement de 1 675 euros. Autrement-dit, le "petit complément" de salaire de Marisol Touraine est en fait un salaire à part entière, largement au-dessus du salaire que touche la moitié des salariés en France. La suite sur Politique.net 

 

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Campagne 2017

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