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  • : Républicaine donc de Gauche, parce que "capitalisme, libéralisme,mondialisation économique" sont antagonistes avec notre devise "liberté, égalité,fraternité" ;la déclaration des droits de l'Homme et du Citoyen ; le préambule de la constitution de 1946 ; la déclaration de Philadelphie et le Conseil National de la Résistance.
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Qui a tué nos villages ?

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6 janvier 2011 4 06 /01 /janvier /2011 08:32

Pour signer cet appel cliquez ici

 

 

Que ce soit en France, en Europe ou dans le monde, les peuples résistent et s’organisent.


Face au capitalisme financier qui tente de tout livrer à la marchandisation, à la puissance de l’argent soutenue par les gouvernements, aux politiques d’austérité sans précédent, à la spéculation boursière, au renflouement et aux privilèges accordés aux banques et aux nantis au détriment des peuples,

 

Face à la formidable dégradation de l'environnement, notamment climatique, due en grande partie au productivisme capitaliste,

 

Face à la casse des services publics, des droits sociaux, des solidarités nationales et internationales, des péréquations entre territoires …

 

Face à la tentative de confisquer le pouvoir décisionnel au peuple pour le confier aux détenteurs de capitaux et à leurs représentants,



Naît sur tout le territoire une opposition faite de mouvements sociaux qui se renforcent et convergent


Le libéralisme par cette crise mondiale se manifeste aux peuples qu’il opprime, et qui vivent :

 

Non pas le progrès mais la régression sociale ;

 

Non pas la démocratie mais une politique de classe au service de quelques privilégiés ;

 

Non pas le progrès scientifique et l’innovation mais leur sacrifice au profit des gains immédiats ;

 

Non pas la liberté et l’émancipation de l’Homme mais son asservissement à la production pour le seul profit de quelques-uns.

 

 

 

Aujourd’hui, il est grand temps de construire un véritable rapport de force pour œuvrerà une alternative politique répondant aux besoins des citoyens

 

Nous appelons donc :

 

toutes celles et tous ceux qui souhaitent l’émergence d’une nouvelle société renouant avec les valeurs de Liberté, d’Égalité, et de Fraternité à se mobiliser, à s’investir dans les luttes sociales, à se structurer, à participer aux luttes en cours et à celles à venir ;

 

nos concitoyens à refuser la résignation en revendiquant le contrôle et leur participation le plus directement possible aux prises de décisions ;

 

  • les salariés du privé comme du public, en activité ou non, à la retraite, précaires ou pas, ceux en devenir (étudiants, lycéens, …) à s’unir et à lutter ensemble pour :

    • une société solidaire basée sur un réel partage des richesses ;

    • des rémunérations liées au coût de la vie permettant à tous de vivre correctement,

    • les droits fondamentaux et le plein emploi qui doivent devenir une réalité ;

    • obtenir la juste part de la production des richesses qu’ils créent ;

 

les forces syndicales, politiques, associatives dans le respect de leur indépendance et de leur démarche spécifique, à susciter et à participer activement aux rassemblements et à la convergence des initiatives répondant à l’attente de la grande majorité de la population ;  

 

  • toutes les organisations à renforcer les convergences internationales afin de faire contrepoids au dumping international généralisé.

 

 

N'attendons pas 2012, agissons, débattons dès à présent pour renforcer et amplifier les convergences sociales, pour construire, ensemble,
les changements tant attendus et exprimés par les citoyens.

 

L’heure n’est pas à la résignation des peuples mais à la contre-offensive.

 

Oeuvrons, ensemble, à la Convergence de la Résistance Sociale !

 

 

Nous vous invitons tous à signer cet appel.

 

Pour signer cet appel cliquez ici

 

Source RéSo


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6 janvier 2011 4 06 /01 /janvier /2011 08:31

 


Comment expliquer qu’un cadre à 35 ans ait une espérance de vie de 46 ans, alors qu’un ouvrier du même âge ne dispose que de 39 années à vivre en moyenne ? Le tour de la question des inégalités sociales de santé, par Pierre Volovitch de l’Observatoire des inégalités.

Comment expliquer qu’un cadre à 35 ans ait, en moyenne, une espérance de vie de 46 ans, alors qu’un ouvrier du même âge ne dispose que de 39 années à vivre en moyenne ? Que chez les enfants d’ouvriers, le risque d’obésité soit de près de quatre fois plus élevé que pour les enfants de cadres ? Les obstacles les plus évidents sont économiques : rien de tel que d’être riche pour être aussi bien portant. Mais ils ne sont pas les seuls.

Les obstacles les plus évidents sont d’ordre économique

Les revenus comptent

- Entre 20 et 30 % de la population française déclarent avoir renoncé à des soins pour des raisons financières en dépit du système de protection sociale. Principalement, il s’agit des soins mal pris en charge par l’Assurance maladie : les dents, les lunettes… 0,5 % des enfants de cadres supérieurs en classe de 3e ont au moins deux dents cariées non soignées, contre 8,5 % des enfants d’ouvriers non-qualifiés. La Finlande a quasiment fait disparaître les inégalités dans ce domaine en mettant en place des soins obligatoires et gratuits dans le domaine dentaire à l’école. Sur ce point, lire notre article "Santé bucco-dentaire des adolescents et milieu social".

- Les renoncements aux soins concernent également des maladies chroniques. Certes, le coût unitaire des soins peut sembler faible, mais leur renouvellement fréquent sur la durée est onéreux.

- Les services d’urgence des hôpitaux sont – du fait de leur accès gratuit - de plus en plus fréquentés par des populations pour lesquelles l’avance de frais est un problème. Dans le système de soins français le « tiers payant » [1] n’est pas généralisé, il faut souvent payer, puis attendre le remboursement.

L’impact des conditions de vie

- Les grandes avancées hygiénistes du début du 20e siècle, le renforcement des normes sanitaires dans le domaine du logement ont considérablement réduit l’impact des conditions d’habitat sur la santé, sans totalement l’éradiquer. L’humidité, les mauvaises conditions de chauffage ou le bruit pèsent sur la santé. Le saturnisme infantile existe toujours en France. Sans parler des personnes qui vivent à la rue dans des conditions d’hygiène très dégradées.

Observatoire des Inégalités / le 21 décembre 2010 / La suite

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6 janvier 2011 4 06 /01 /janvier /2011 08:30

 

 

La facture énergétique pèse beaucoup plus lourd pour les familles modestes. Elles y consacrent 15 % de leur budget contre 6 % pour les plus aisés.

 

Les ménages les plus pauvres consacrent 14,9 % de leur budget aux dépenses énergétiques [1] selon l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe), tandis que celles-ci ne représentent que 5,9 % des dépenses des ménages les plus riches.

 

Cet écart s’explique par plusieurs facteurs. Tout d’abord, les surfaces des logements - et donc les dépenses de chauffage ou d’éclairage qui y sont liées - n’augmentent pas de façon tout à fait proportionnelle aux revenus. Les catégories les plus aisées dépensent davantage en valeur absolue, mais rapporté à leur budget cela représente moins. Les plus démunis sont aussi logés plus souvent dans des habitations coûteuses en énergie (logements anciens, logements sociaux non réhabilités), à l’origine de dépenses supérieures à celles des immeubles respectant des normes d’isolation plus strictes. Entre 1985 et 2006, les ménages les 20 % les plus pauvres ont vu leur taux d’effort énergétique pour le logement passer de 118 à 129 (par rapport à un indice moyen de 100) tandis que pour les 20 % les plus riches, ce taux a baissé de 83 à 81. Notamment parce que les seconds ont été aidés par des mesures fiscales à mieux isoler leur habitation.

 

Le lieu de résidence est aussi un facteur de disparités. Compte tenu des prix élevés de l’immobilier en centre-ville, les personnes les moins aisées et les couches moyennes ont cherché à se loger à la périphérie des grandes villes, souvent sans autres moyens de locomotion que leur voiture. Les catégories dépendantes de l’automobile subissent de plein fouet la hausse des prix des produits pétroliers, ce qui pèse sur leur niveau de vie. Selon l’Ademe, la part des dépenses énergétiques dans le budget d’un citadin reste inférieure de près d’un quart à celle d’un rural. Les carburants représentent 4,5 % du budget total d’un habitant en milieu rural, contre 2 % de celui d’un Parisien qui dispose d’un vaste réseau de transports en commun et se trouve plus souvent à proximité des commerces ou de son emploi notamment. Habiter en milieu rural ou dans l’espace périurbain [2] demande aussi un taux d’effort énergétique pour le logement plus important que dans les centres-villes. En se fondant sur un effort moyen de 100, l’indice est de 144 pour les ruraux en 2006 (121 en 1985), de 83 en centre-ville (92 en 1985), hors Paris.

Observatoire des inégalités / 14 décembre 2010 / La suite 

 

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6 janvier 2011 4 06 /01 /janvier /2011 08:28

 

 

L’épisode neigeux prolongé, associé à de basses températures persistantes, a provoqué une désorganisation générale des transports. En réaction, des tonnes de sel et autres fondants routiers [1] ont été répandus massivement. Recommandations de France Nature Environnement.

 

Le sel est un toxique organique

 

En France, le sel, chlorure de sodium (NaCl), est le fondant routier le plus utilisé car le plus économique et le plus rentable en ce qui concerne le rapport coût-efficacité. Selon les conditions et le contexte, d’autres fondants sont employés : Alcools et glycols, chlorure de calcium (CaCl2), sulfates et nitrates... Ces fondants routiers ont un impact considérable sur l’environnement. L’accumulation de sel peut aboutir à la disparition d’espèces végétales et animales : « en ce qui concerne les impacts sur la faune et la flore, ils sont immédiats mais peuvent également se prolonger après la saison hivernale » explique Benoît Hartmann, porte parole de France Nature Environnement.

 

Le sel est un réactif chimique : une bombe à retardement

 

Les fondants routiers, par l’action de leurs composés chimiques dont le sel, permettent d’abaisser le point de congélation de l’eau. Outres les traces de métaux lourds présents dans ces fondants, s’ajoutent ceux piégés et accumulés sur et autour des routes. [2] Il s’agit notamment du plomb (Pb), zinc (Zn), aluminium (Al)... Ces métaux, extrêmement nocifs, sont libérés par réaction chimique au contact du sel et se répandent dans les milieux naturels et sur les terres agricoles (via l’irrigation et le ruissèlement). « La sécurité routière est capitale mais elle ne peut pas être un prétexte à une dispersion sans contrôle de produits chimiques toxiques dans le milieu naturel » commente Michel Dubromel, responsable Transports de FNE.

 

Mieux vaut un traitement mécanique que chimique

 

Au regard de l’impact des fondants routiers sur l’environnement, il convient de hiérarchiser les solutions disponibles. Lors d’un épisode exceptionnel par le volume de neige et la durée de l’enneigement, la meilleure attitude à adopter est de limiter ses déplacements et de privilégier les transports en commun. Ainsi Londres a fermé ses aéroports pendant plusieurs jours fin décembre. Ensuite il est préférable de recommander aux usagers de se doter d’équipements dédies (pneus neiges, etc.) dans les régions où ces épisodes sont fréquents. Si cette solution s’avère inefficace, privilégier les solutions mécaniques et collectives : épandages, sable, copeaux de bois, gravillons rocheux... Les solutions chimiques ne peuvent intervenir qu’en ultime recours en prévoyant la collecte et le traitement des eaux traitées.

 

Pour Bruno Genty, Président de France Nature Environnement : « Il est vain de vouloir s’opposer frontalement aux phénomènes naturels. La nature n’est pas notre ennemi. Nous devons faire avec elle et pas contre elle, en privilégiant l’adaptation voire une approche mécanique plutôt que se limiter a une approche chimique dont les dégâts collatéraux peuvent être très importants. »

 

FNE demande que l’Etat impose une réglementation permettant la hiérarchie des usages et solutions à mettre en œuvre en cas d’épisode neigeux ou de gel persistant.

Notes

 

[1] Le fondant routier est un produit solide ou liquide dont les caractéristiques physiques permettent d’abaisser le point de congélation.

 

[2] Ces métaux lourds sont issus de l’usure des pneumatiques, des plaquettes de freins, de la carrosserie et de la corrosion des matériaux constitutifs des équipements de la route.

France nature environnement / 4 Janvier 2011

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6 janvier 2011 4 06 /01 /janvier /2011 08:27


Le taux de pauvreté varie de 10,3 % en Alsace à 19,3 % en Corse. Les régions du Nord et du Sud de la France sont les plus touchées.

Données générales

La pauvreté touche plus particulièrement les régions du Nord et du Sud de la France. Le taux est de 19,3 % en Corse, de 18,3 % en Languedoc-Roussillon, de 18 % dans le Nord-Pas-de-Calais [1]. L’Alsace, la Bretagne, les Pays de la Loire et le Centre sont moins touchés avec des taux respectifs de 10,3 %, 10,9 %, 11,1 % et 11,4 %, taux en dessous de la moyenne de la France métropolitaine qui est de 13,2 %.

Les régions où la pauvreté est la plus élevée sont notamment celles qui connaissent un taux de chômage important (lire notre article Le chômage dans les régions et départements français). Le Languedoc-Roussillon, le Nord-Pas-de-Calais sont dans ce cas. Pour un territoire donné, l’état du marché de l’emploi est déterminant pour le niveau de vie des habitants.

Le seuil de pauvreté étant calculé de façon relative, ou proportionnellement, au revenu médian (autant gagnent moins, autant gagnent plus), il dépend fortement de l’écart entre le niveau de vie des plus démunis et celui des catégories qui touchent ce revenu médian. La pauvreté sera moins forte si les emplois sont relativement homogènes en termes de qualifications et n’entrainent pas de grands écarts de rémunérations. Il est assez logique que les deux régions au plus faible taux de pauvreté - la Bretagne et les Pays de la Loire - soient aussi les régions où les inégalités de revenus sont les moins importantes (lire notre article Les inégalités de revenus selon les régions).

Observatoire des Inégalités / le 7 décembre 2010 / La suite 

 

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6 janvier 2011 4 06 /01 /janvier /2011 08:25

 

 

L’entreprise ne tire aucun enseignement de cette succession de dysfonctionnements. Plus grave encore, la direction SNCF conclut son texte en disant « qu’il aurait mieux valu renoncer à le faire circuler ce soir-là ». Pour SUD-Rail, ce n’est pas une réponse sérieuse à donner aux usagers du transport ferroviaire de voyageurs. Pour SUD-Rail, il est temps d’arrêter ce massacre, orchestré par le gouvernement et appliqué à la lettre par Pépy. Combien d’heures perdues pour les voyageurs, au nom du dogme libéral de l’éclatement de l’entreprise publique SNCF

 

Dans le rapport, la SNCF insiste lourdement sur le contexte de grand froid et d’intempéries. Bien sûr que ces conditions climatiques peuvent engendrer des dysfonctionnements, mais en aucun cas nous ne devrions connaître des situations aussi dramatiques, mais pour cela :

 

- la SNCF doit cesser de faire des économies sur l’entretien des voies

- la SNCF doit cesser sa politique de démantèlement de l’entreprise qui nuit à sa mission de service public.

- la SNCF doit cesser de faire des économies la maintenance du matériel roulant,

- la SNCF doit cesser de faire des économies sur le personnel SNCF (conducteurs, contrôleurs, agents dans les gares, agents d’entretien, etc.).

 

2010 est une année terrible en termes d’emplois puisque 4 000 emplois de cheminots ont été supprimés ! En 2011, la direction prévoit déjà 2 000 suppressions de postes. C’est totalement scandaleux et irresponsable ! De plus, le découpage en activités séparées, décidée par la direction SNCF, renforce ces dysfonctionnements récurrents. Cheminots et matériels (locomotives par exemple) sont ainsi spécialisés dans des activités séparées (Granges Lignes ou TER ou Fret, etc.) aux dépens d’une entreprise publique intégrée. Dans de telles conditions, il n’est plus possible d’assurer la sécurité et la qualité du service. D’ailleurs, les audits internes sur la sécurité montrent que le système ne fonctionne plus.

 

SUD-Rail exige du gouvernement et de la direction SNCF qu’ils cessent cette politique où prédomine la logique financière. Cette logique purement financière détruit l’entreprise et sa mission de service public ferroviaire, en lui refusant les moyens humains et financiers de fonctionner normalement. Pour SUD-Rail, la SNCF doit d’urgence revoir sa copie concernant le budget 2011, renoncer au découpage de l’entreprise en activités, et arrêter la purge entamée depuis des années ! Ensemble, usagers, élus, cheminots et organisations syndicales, nous devons stopper ce gâchis.

SUD Rail / 4 janvier 2011

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6 janvier 2011 4 06 /01 /janvier /2011 08:23

 


L’augmentation des inégalités de patrimoine constitue un ressort profond de l’injustice sociale, très souvent négligé. Assistons-nous au retour d’une société de rentiers ? Un point de vue de Patrick Savidan, président de l’Observatoire des inégalités.

Dans une société où le rapport à l’emploi – à des degrés variables selon les secteurs et les niveaux de qualification – devient plus instable, la question de l’épargne et du patrimoine est déterminante. Dans une étude récente, l’Insee a présenté un tableau des pratiques françaises à cet égard. Instructif, le rapport souligne que les Français jouent la sécurité. Finis les placements risqués ! En période de crise, on joue la carte des biens immobiliers, des livrets, des plans épargne-retraite et de l’assurance-vie. On apprend ainsi notamment qu’un cinquième des ménages détiennent des valeurs mobilières en 2010, contre un quart en 2004 et que le nombre de ménages possédant une assurance-vie ou une assurance décès volontaire est en augmentation : 41,8 % en possèdent au moins une en 2010, contre 35,3 % en 2004. Cette étude, qui montre aussi qu’une part croissante de la population dispose de produits financiers et immobiliers (92 % des ménages pour les premiers et 62 % pour les seconds), ne rend toutefois pas compte des inégalités qui persistent dans ce domaine, ni ne souligne le rôle majeur qu’elles joueront, entre héritages et donations, dans la production d’inégalités plus fortes encore dans les années à venir.

 

Les inégalités salariales restent certes préoccupantes : en France par exemple, sans tenir compte des avantages en nature, des primes, des stock options, l’échelle des salaires bruts est en effet déjà de 1 à 10 (1 400 euros environ pour un ouvrier non qualifié et 14 000 euros pour un cadre supérieur dans le secteur financier). Et ces chiffres ne reflètent qu’une partie du problème. Par le jeu des moyennes, ils dissimulent d’abord la très forte augmentation des hauts salaires entre 1996 et 2006 (+ 28% pour les 0.1% salariés les mieux rémunérés, alors que 90 % des salariés, sur la même période, ont dû se contenter d’une augmentation de 6,2%). Ces chiffres surtout ne prennent pas en compte la situation de celles et ceux qui ne perçoivent pas de salaires (ou très irrégulièrement), ou qui ne reçoivent que des fragments de salaire sur fond d’emploi en miettes (de ce point de vue, les femmes subissent, on le sait, des injustices profondes).

 

Dans des sociétés telles que les nôtres, ces inégalités jouent un rôle important dans la reproduction des inégalités de condition. On aurait tort pour autant d’en rester là. De fait, le travail et son salaire ne sont pas les seuls facteurs de différenciation sociale. Il faudrait encore se rappeler qu’il existe une autre manière de devenir riche : l’héritage, anticipé ou à terme.

 

Dans les sociétés d’Ancien régime et encore au XIXe siècle, c’est ainsi que l’on devenait riches. Au XXe siècle, la tendance s’est inversée et la baisse des inégalités de patrimoine a effectivement entraîné une baisse des inégalités. Comme les travaux de l’économiste Thomas Piketty l’ont montré pour la France, c’était en grande partie lié à la création de l’impôt sur le revenu et au renforcement de sa progressivité après la Seconde Guerre mondiale [1]. En a résulté le sentiment que le rentier était en voie de disparition et que désormais il appartiendrait à chacun de tracer sa propre route, d’assumer par le travail la responsabilité de sa situation sociale, de se « faire soi-même ». L’heure était à la méritocratie !

Observatoire des inégalités / le 3 décembre 2010 / La suite 

 

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6 janvier 2011 4 06 /01 /janvier /2011 08:22

 

 

Communiqué Solidaires Fp

 

Une promesse de « titularisation » du Président de la République, qui passe par une promesse d’ « amélioration des conditions d’emploi » (groupes de travail avec les organisations syndicales), pour aboutir à une « modernisation des conditions d’emploi ». Voilà comment le gouvernement essaye de noyer le poisson.

 

Pourtant, le pourcentage de 16,5% de contractuels dans la Fonction publique, recensés fin 2008, s’est accru non seulement en 2009 mais également en 2010. Les échos de la presse du 30/12/2010 constatent, eux aussi, que le nombre de non titulaires progresse deux fois plus vite que l’ensemble des effectifs publics.

 

Le dogme de non remplacement d’un départ à la retraite sur deux n’est tenable pour personne, ni pour les fonctionnaires qui travaillent dans des conditions déplorables de stress, ni pour les usagers qui n’ont pas la qualité de service public qu’ils sont en droit d’attendre. Tout cela est tellement vrai, que pour quatre emplois de titulaires non remplacés, est créé un emploi de non titulaire. Quand les emplois de titulaires sont chassés par la porte, les emplois précaires entrent par la fenêtre !

 

De nombreux groupes de travail sur ce sujet se sont tenus durant les derniers mois de l’année 2010. Mais, comme cela se passe depuis un certain temps, les propositions gouvernementales ont été médiatisées, avant même que les organisations syndicales n’en soient averties. La méthode gouvernementale, c’est d’abord je décide puis ensuite j’explique les « décisions » !

 

A la lecture de certaines propositions, chacun pourra comprendre le total désaccord de Solidaires :

- Evocation de mise en place d’un dispositif de transformation de certains CDD en CDI dès lors qu’ils justifient de 6 années de CDD effectuées en 8 ans (ce qui n’assouplit en rien les conditions qui existent déjà !) ;

- Ouverture de concours spécifiques, sur 3 ans, pour les seuls agents non titulaires en CDI, et à la discrétion des administrations ;-

- Création d’un contrat de projet, contrat « à terme incertain » ;

- Mise en cohérence de la définition des cas de recours au contrat avec les situations dans lesquelles il est recouru aujourd’hui à des agents non titulaires (et la loi mobilité, et le recours à l’intérim…c’est oublié ?).

 

Pour Solidaires, le projet gouvernemental ne met pas fin à la situation précaire des CDD renouvelables, alors qu’il s’agit d’une situation aberrante de précarité de longue durée qu’aucun employeur privé ne pourrait se permettre.

 

Ce que le gouvernement appelle moderniser, c’est renoncer aux progrès sociaux accomplis pendant ces dernières décennies.

 

Proposer la création d’un contrat de projet « à terme incertain » est une légalisation de l’ultra précarité. Ce contrat, créé par le décret 2009-1482 de décembre 2009, devait être testé pendant 5 ans. Après un an de « test », il fait déjà l’unanimité contre lui.

 

Ce que Solidaires demande, c’est que, sur une période transitoire, soit organisé un plan de titularisation pour tous les CDD et CDI correspondant à des besoins permanents (y compris ceux financés sur ressources propres des opérateurs), ce qui suppose des créations d’emploi à la hauteur des besoins, pour revenir ensuite à une situation normale de recrutement du nombre de titulaires nécessaire pour assurer un service public digne de ce nom.

 

Pour Solidaires, la définition des cas de recours pour des besoins permanents ne doit pas être modelée sur les errements actuels : s’il y a des besoins permanents, ils doivent être pourvus par des emplois de titulaires.

 

Il faut que les agents non titulaires disposent, dans les faits, des droits qui leur sont accordés par les textes (formation, représentation syndicale, mobilité choisie …). Il faut également que cesse l’arbitraire qui préside à leur recrutement et à leur gestion et harmoniser leurs rémunérations avec celles des fonctionnaires : à travail égal, salaire égal (pas plus et pas moins).

 

Les propositions gouvernementales sont loin du compte ! La situation précaire des contractuels ne peut évoluer favorablement que par la création des postes de titulaires nécessaires à un service public de qualité.

Union syndicale Solidaires / Décembre 2010

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6 janvier 2011 4 06 /01 /janvier /2011 08:20

 

Reporters sans frontières dénonce le renforcement de la censure en ligne suite aux événements de Sidi Bouzid et aux nombreuses manifestations sociales et politiques qui ont lieu dans le pays.

L’organisation demande aux autorités tunisiennes de mettre un terme au filtrage de sites et aux intimidations contre les net-citoyens et blogueurs. Loin d’étouffer la couverture des événements, la censure donne libre cours à toutes sortes de rumeurs qui peuvent envenimer la situation.

Les autorités tunisiennes, qui censurent déjà largement les sujets sociaux et politiques sensibles sur le Net, ont décidé de contrôler plus étroitement et plus rapidement encore la circulation de l’information relative aux troubles.

Les réseaux sociaux ont joué un rôle clé dans la transmission d’informations sur la situation à Sidi Bouzid et dans d’autres régions, contrairement aux médias traditionnels, inféodés au pouvoir. Les médias internationaux sont, quant à eux, empêchés d’accéder aux lieux sensibles.

Les pages des médias étrangers qui relaient la couverture des troubles actuels sont bloquées en Tunisie, par exemple des articles de France 24 ou du Nouvel Observateur.

Les réseaux sociaux, en particulier Facebook, qui compte près de deux millions d’utilisateurs dans le pays, sont les premiers visés par la censure. Si le régime ne bloque pas l’accès à Facebook dans son intégralité, comme il avait tenté de le faire brièvement en 2008, une stratégie particulière a été mise en place afin d’activer des blocages ciblés et d’intimider les blogueurs et journalistes citoyens qui se révèlent être les principaux relais d’informations.

D’après le site Assabilonline, plus de cent pages Facebook relatives à la contestation de ces dernières semaines sont bloquées en Tunisie. Parmi lesquelles le groupe Facebook, en langue arabe, “M. Le Président, les Tunisiens s’immolent par le feu”, qui compte déjà plus de 12 000 membres.

Autres exemples de pages Facebook bloquées : http://www.facebook.com/pages/Les-T... http://www.facebook.com/pages/lnthr...

Les utilisateurs de Facebook ne peuvent accéder à la version ‘https’ du site, qui leur permet de s’identifier et de rentrer leur mot de passe de manière sécurisée. Pour le site d’informations Nawaat, il s’agit d’une véritable “Campagne de piratage des comptes Facebook” par la police tunisienne”, une manière pour les autorités de tenter de récupérer les codes d’accès des militants afin d’infiltrer les réseaux de journalistes citoyens qui se sont constitués autour des événements de Sidi Bouzid. Afin de contrer cette mesure, le site donne plusieurs conseils pour activer néanmoins les requêtes en https. http://nawaat.org/portail/2011/01/0...

De nombreux militants et blogueurs ont dénoncé le piratage de leurs comptes email et Facebook. Dans un post daté du 3 janvier 2010, intitulé “Vous ne pouvez pas nous empêcher d’écrire”, Lina Ben Mhenni, l’une des victimes de ces hackers, fait part de son indignation. Elle évoque le sort similaires de blogueurs et journalistes tels Sofiene Chourabi et Azyz Amami.

Plusieurs sources contactées par Reporters sans frontières confirment l’impossibilité, depuis quelques jours, de télécharger des photos et des vidéos sur Facebook depuis la Tunisie. Ceci est une nouveauté dans ce pays où les sites de partage vidéos et photos les plus connus, comme Flickr, YouTube, Dailymotion et Vimeo, sont bloqués depuis des mois. Les autorités cherchent ainsi à limiter la diffusion des images des manifestations et de leur répression.

Enfin, les censeurs s’intéressent de près aux proxies, utilisés par les internautes pour contourner la censure du Web. Hotspot Shield serait particulièrement visé ces jours-ci.

La vitalité de la blogosphère tunisienne permet aux internautes du pays de soutenir courageusement le bras de fer avec “Ammar”, surnom donné à l’appareil de censure. Ils sont prêts à le défier, en témoigne le slogan utilisé dans les manifestations et repris par le blogueur Anis le 30 décembre dernier : “Nous n’avons plus peur !”

Sur Twitter, le hashtag #sidibouzid s’est largement répandu parmi les utilisateurs tunisiens, mais aussi les net-citoyens de la région et du monde entier, témoignant d’un mouvement de solidarité internationale. Même si des pages du site de microblogging, liées à Sidi Bouzid, sont aussi rendues inaccessibles en Tunisie,

Le groupe de hackers militants Anonymous a conduit, sous le nom “Operation : Tunisia”, une série de cyberattaques contre des sites gouvernementaux, notamment ceux du Président et du Premier ministre, afin de dénoncer la censure du Net en Tunisie. http://www.anonnews.org/uploads/152...

Le correspondant du site d’informations Albadil.org, Ammar Amroussia, arrêté le 29 décembre 2010, est incarcéré à la prison de Gafsa (400 km au sud de la capitale). Il est poursuivi en vertu des articles 42, 44 et 49 du code de la presse, des articles 121, 131, 132, 220 bis, 315 et 316 du code pénal et de l’article 26 de la loi n°4 du 24 janvier 1969 relative à l’« organisation de réunions publiques, convois, expositions, manifestations et rassemblements ». Il risque plus de douze ans de prison. Ammar Amroussia dénonçait notamment la corruption dans le pays et appelait à combattre « la dictature ». Il assurait la couverture des événements récents à Sidi Bouzid pour le quotidien Al-Badil, interdit dans le pays, et avait participé à de nombreuses manifestations de solidarité à Gafsa.

La Tunisie fait partie de la liste des pays considérés par Reporters sans frontières comme des “Ennemis d’Internet”.

RSF / 4 janvier 2011

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5 janvier 2011 3 05 /01 /janvier /2011 14:10

 

Tout a commencé en octobre 2007. Nicolas Sarkozy a voulu un nouveau livre blanc sur la sécurité. Une commission créée pour la circonstance planche sur le sujet et, en 2008, il ne reste plus qu’à passer à l’acte. D’où LOPPSI 2 (LOPPSI 1, c’était en 2002), projet présenté au parlement en mai 2009 par son successeur au ministère de l’Intérieur, MAM en personne. En cette fin d’année 2010, c’est le successeur du successeur qui suit le dossier. Certes, les amendements pleuvent, (ils seront examinés mi-décembre) mais la loi devrait finalement être adoptée dans les prochaines semaines. En tout cas avant 2012.

On peut imaginer combien elle a été mitonnée !

Dans ce fatras de nouvelles dispositions, au milieu de la lutte contre la grande criminalité, la cybercriminalité, les actes de pédophilie, etc., j’en ai retenu une : la vente à la sauvette.

Il s’agit d’un amendement destiné à s’insérer dans la partie « crimes et délits contre la nation, l’État et la paix publique », qui créé le délit de vente à la sauvette. Le fait de vendre sur un bout de trottoir des fruits, des gadgets ou je ne sais quoi, deviendrait ainsi punissable de six mois de prison et 3 750 € d’amende. Alors qu’il s’agit aujourd’hui d’une contravention de 4° classe. Avec, comme il est de mise pour tout nouveau texte, un petit plus : la peine d’emprisonnement et l’amende seront aggravées si l’infraction est commise en bande organisée.

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Cela, nous disent les députés, afin d’être en mesure de procéder à « l’interpellation » et au « placement en garde à vue, notamment afin de permettre la recherche de l’identité de l’auteur et l’inscription dans les fichiers de police, en particulier au STIC ». Bon, sauf que…

Aujourd’hui, le contrôle d’identité autorise une retenue de quatre heures et, une fois à la disposition de l’OPJ, rien n’empêche celui-ci de placer le suspect en garde à vue, puisque l’enquête préliminaire le permet, quelle que soit l’importance de l’infraction (même si cela se pratique rarement pour une contravention). Il est vrai que bientôt, après la réforme, il en sera sans doute autrement. Mais la garde à vue sera alors impossible si la peine encourue est inférieure à un an d’emprisonnement. Alors…

Ou les députés ne connaissent rien à la procédure pénale ou leurs arguments pour faire de la vente à la sauvette un délit sont fallacieux.

Et de s’interroger ! Ont-ils consulté policiers et gendarmes avant de pondre ce texte ? Car je ne sais pas s’ils sont conscients du surcroît de travail - et de frais - engendrés par ce petit changement… Garde à vue, médecin, avocat, probablement aide juridictionnelle, mise sous scellés de la marchandise, transfert du suspect, présentation à un magistrat, comparution immédiate, etc.

Et n’y a-t-il pas quelque chose de ridicule à faire de « la vente à la sauvette en bande organisée » un délit aggravé ! D’abord, c’est quoi une bande organisée ? Je n’ai pas trouvé de définition dans le projet de loi, mais si l’on en croit Georges Brassens, « sitôt qu’on est plus de quatre, on est une bande de cons »… Mais, cela ne s’applique pas seulement aux vendeurs de grigris sur les trottoirs des villes, hein !

De quoi qu’y se mêle le poète !

Plus sérieusement, il y a plein d’autres choses dans cette loi « tant attendue ». En épluchant la liste des amendements, on apprend, par exemple, que le système d’alerte des populations est obsolète. Et qu’en plus de sa modernisation, il pourrait être prévu l’envoi de message SMS pour aviser le bon peuple d’un danger imminent. La sirène du premier mercredi du mois aurait-elle vécu ?

Ou encore que la loi HADOPI, ce truc que le monde entier nous envie, est en contradiction flagrante avec la loi sur la sécurité. Car le fait de généraliser la surveillance d’Internet pourrait inciter les internautes à crypter leurs liaisons. « Ce qui a amené la NSA américaine et les services de renseignements britanniques à alerter leur gouvernement respectif sur les conséquences en matière de sécurité nationale dans le cas où une loi de type HADOPI serait adoptée dans ces pays ».

Qu’en pense-t-on à la DCRI ?

Quant aux académiciens, ils seront heureux d’apprendre la naissance officielle d’un nouveau mot : « vidéoprotection », lequel devra remplacer dans tous les textes législatifs et réglementaires le mot « vidéosurveillance » - ce qui évidemment, change tout.

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Pour les policiers et les gendarmes, bonne nouvelle : la moitié des véhicules neufs rejetteront moins de 130 g de CO2 au kilomètre. Mais ils seront peut-être plus intéressés de savoir qu’un concours de recrutement spécifique à l’Île-de-France va voir le jour (avec une obligation d’exercer pendant huit ans dans l’enfer de la capitale ou sa périphérie), conformément au décret du 14 décembre 2009. Ou que « l’indemnité de fidélisation » va évoluer pour les fonctionnaires actifs exerçant dans ladite région.

Quant aux magistrats, il va falloir qu’ils se familiarisent avec la vidéoconférence, car extraire un détenu de sa cellule coûte cher. 1 270 ETPT pour 155 000 extractions réalisées en 2008. Pour les nuls qui en seraient restés à l’euro, l’ETPT est une mesure du temps de travail. Ainsi, un fonctionnaire à temps plein représente pour les technocrates 1 ETPT. Mais s’il travaille à mi-temps, il ne compte plus que pour 0,5 ETPT.

À tout hasard, je vous donne la formule :

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Pour économiser des ETPT, les juges devront-ils procéder à des interrogatoires à distance ?

Alors, finalement, que faut-il penser de la loi d’orientation et de programmation pour la performance de la sécurité intérieure ? Le moins qu’on puisse dire, c’est qu’elle est aussi tarabiscotée que son titre. Dans un communiqué de presse de juillet 2009, le Syndicat de la magistrature déclarait que cette loi « révèle une conception de la société à la limite de la paranoïa », et que le projet  « est rédigé (sciemment ?) de manière si complexe et si obscure qu’il sera inintelligible pour le justiciable et les professionnels en charge de le mettre en application ».

Tellement complexe, qu’on peut même se demander si tous les élus savent pour quoi ils votent.

Du coup, je comprends mieux pourquoi j’ai rien compris. Allez, je préfère me remettre un petit coup de Brassens : « Bande à part, sacrebleu ! c’est ma règle et j’y tiens. Parmi les noms d’élus, on n’verra pas le mien ».

Source Moréas blog Le Monde 

 

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