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Qui a tué nos villages ?

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24 septembre 2012 1 24 /09 /septembre /2012 08:06

 

 

La Fédération nationale des associations au service des élèves présentant une situation de handicap (Fnaseph ) publie son bilan de la rentrée scolaire 2012.

 

Celui-ci apparaît mitigé. Si - selon les chiffres du ministère (voir notre article ci-contre du 3 septembre 2012) - 227.000 enfants ou adolescents handicapés ont bien été accueillis en milieu ordinaire (contre 210.400 à la rentrée scolaire 2011), environ 5 à 6.000 d'entre eux sont restés à la porte des établissements, faute d'un auxiliaire de vie scolaire individuel (AVSi). Le gouvernement a bien, comme annoncé, autorisé la création de 1.500 postes supplémentaires d'AVSi, qui porteront leur effectif total à environ 11.000. Mais la plupart d'entre eux n'ont pu être recrutés à temps.

 

En dépit de ce retard, la présidente de la Fnaseph considère comme "une très bonne nouvelle" le recrutement de ces AVSi, de même que "l’ouverture fin septembre d’un chantier interministériel pour la création d’un véritable métier d’accompagnant".La suite sur Localtis Info

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5 septembre 2012 3 05 /09 /septembre /2012 16:54

 

 

La rentrée 2012 s'annonce "particulièrement difficile" compte tenu des suppressions de postes, a estimé lundi 3 septembre 2012 le syndicat FO des enseignants, réclamant une revalorisation "immédiate" du point d'indice des fonctionnaires, lors d'une conférence de presse.

 

La rentrée 2012, préparée par la droite et amendée par la gauche, se fait avec 13 000 suppressions de postes dont 4 700 dans le primaire. La FNEC-FP FO a regretté « le maintien » de « la plupart des réformes » du précédent ministre de l’Education nationale Luc Chatel, citant le socle de connaissance et le livret de compétences, la mastérisation (recrutement des profs à Bac+5), une réforme du lycée « encore aggravée » ou encore le dispositif d’éducation prioritaire Eclair.

 

Si l’actuel ministre de l’Education Vincent Peillon « veut rassurer tout le monde, il y a des choses qu’il faut arrêter », a déclaré Hubert Raguin, secrétaire général de la FNEC-FP FO, faisant notamment référence au livret de compétences, destiné à valider les connaissances et compétences du « socle commun » acquises par les élèves au cours de leur scolarité obligatoire.

 

Les mesures du nouveau gouvernement « ne sont pas suffisantes pour amorcer un véritable changement », selon le syndicat, qui craint par exemple que selon les académies, des contractuels ne bénéficient pas des trois heures de décharge accordées aux nouveaux enseignants pour se former une journée par semaine.

 

Peur de voir progresser l’emploi non statutaireLire la suite sur La Gazette des Communes 

 

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10 juillet 2012 2 10 /07 /juillet /2012 17:32

 

 

En ses premiers jours de vacances scolaires d’été, la fatigue, la lassitude des salariés EVS-VS de l’éducation nationale sont plus que grandes. Pour la plupart d’entre eux, la date butoir “impérative” de reconduction leur contrat arrivait au 30 juin 2012 ou le 5 juillet 2O12. L’absence de réponse à leurs interrogations “légitimes” sur leur devenir professionnel de rentrée scolaire 2012-2013 de la part du ministère de l’Education nationale, du ministère du travail a pu passer de mai à juin pour de l’indifférence, du mépris, de l’infamie sociale à l’image trop connue du gouvernant de droite précédent.

 

Les attentes des salariés précaires EVS-AVS demeurent énormes. La fréquentation du site (900 visiteurs/jour en moyenne depuis 3 mois) traduit bien ce constat d’attentes et l’immense espoir que pouvait susciter le changement de présidence et dans la foulée de gouvernement, à compter d’avril 2012.

 

Au delà de ces chiffres, nous voudrions remercier surtout ces visiteurs pour leur soutien sans faille. il nous faut honnête. Les responsables du site (administrateurs, modérateurs tous salariés EV-AVS quelque soit leur statut, tous bénévoles) ont beaucoup souffert durant ces 11 derniers mois à tenter de faire “émerger” la voix du peuple citoyen de l’ombre et de leur répondre. Les violences, écrites, verbales, les manœuvres tendancieuses de la part de responsables politiques, institutionnels, associatifs ont atteint un paroxysme inégalé dans l’histoire du site dans les mois précédents le résultat des élections présidentielles et législatives. Oui, Nous avons eu peur de cette violence extrème tentant “d’étouffer” par tous les moyens notre voix, les voix, du peuple de l’ombre, allant jusqu’aux menaces à peine voilées à l’égard même du devenir professionnel, social et citoyen des représentants de ce site sur leur lieu même de travail. Oui, nous craignons désormais ces mêmes responsables politiques, institutionnels et associatifs toujours en place n’hésitant pas aujourd’hui, à se revendiquer d’une “virginité” de stature conforme aux valeurs de justice et de solidarité sociale. Nous le constatons aujourd’hui. Après avoir “méprisé”, tenté “d’étouffer”, le peuple de l’ombre, il s’agit maintenant de se revendiquer de son histoire de combat citoyen exemplaire pour la dignité humaine par opportunisme d’apparaitre et de paraitre pour un unique propre confort de vie, un unique intérêt personnel, pour une soif inassouvie de pouvoir.

 

C’est de cela que nous voudrions exprimer aujourd’hui: notre profonde lassitude d’un combat acharné depuis 6 ans pour la dignité humaine et notre immense fatigue d’un combat pour le droit au respect que nous savons sans cesse à renouveler.

 

Nous aurons dès lors qu’un seul cri: Ne nous “lâchez” pas, monsieur le président de la république, François Hollande, monsieur le 1er ministre, jean Marc Ayrault, messieurs et mesdames du gouvernement, peuple élus de gauche. Vous avez souhaité pouvoir redonner cet indispensable reconnaissance de dignité humaine et de respect au peuple de l’ombre. Ne nous trahissez pas ! Ne faites pas que nos attentes, nos espoirs d’un meilleur devenir professionnel, social, citoyen d’aujourd’hui se transforment en désespoir infini. La suite sur le site Précaires salariés EVS-AVS de l'éducation nationale

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3 juillet 2012 2 03 /07 /juillet /2012 16:29

 

 

La ministre de l'Enseignement supé­rieur Geneviève Fioraso a été inter­pel­lée par le Front de Gauche et le SNCS-FSU, syn­di­cat des cher­cheurs scien­ti­fiques, qui cri­tiquent son immo­bi­lisme et son mutisme face à cer­taines mesures prises par le gou­ver­ne­ment sortant.

 

Le Front de Gauche et le SNCS-FSU, syn­di­cat des cher­cheurs scientifiques, publient ce week-end deux com­mu­ni­qués inter­pel­lant la ministre de l'Enseignement supé­rieur et de la recherche Geneviève Fioraso. Le pre­mier accuse notam­ment la ministre de "n'avoir pris aucu­ne­ment conscience de la gra­vité de la situa­tion" dans l'Enseignement supé­rieur et la recherche et de se refu­ser "obs­ti­né­ment à don­ner suite aux appels pres­sants des acteurs repré­sen­ta­tifs du secteur". Le second déplore l'immobilisme du minis­tère face au dis­po­si­tif contro­versé des Idex.


"Le gou­ver­ne­ment donne l'impression [...]de vou­loir pour­suivre la poli­tique sarkozienne"

 

Pour le Front de gauche, "le nou­veau gou­ver­ne­ment semble n'avoir pris aucu­ne­ment conscience de la gra­vité de la situa­tion et se refuse obs­ti­né­ment à don­ner suite aux appels pres­sants des acteurs repré­sen­ta­tifs du sec­teur". Il publie sur son site une lettre envoyée à Geneviève Fioraso "peu après sa nomi­na­tion", récla­mant la répa­ra­tion des "assauts répé­tés et conti­nus dans le quin­quen­nat qui pré­cède", res­tée à ce jour sans réponse. Elle deman­dait en par­ti­cu­lier "un plan d'urgence au niveau des moyens bud­gé­taires", le réta­blis­se­ment de la for­ma­tion des maîtres, et l'arrêt immé­diat des Idex. Accusant Fioraso d'avoir "consti­tué un cabi­net minis­té­riel avec une majo­rité de per­son­na­li­tés com­pro­mises dans la poli­tique pré­cé­dente", le Front de gauche estime que "le gou­ver­ne­ment donne l'impression [...] de vou­loir pour­suivre la poli­tique sar­ko­zienne avec des amé­na­ge­ments mineurs". Cela "ne pourra conduire qu'à l'aggravation de la situa­tion et à une crise majeure du sec­teur" , déplore-t-il. La suite sur Vous, nous, ils 

 

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10 juin 2012 7 10 /06 /juin /2012 21:04

 

 

 

 

Le Sgen-CFDT demande au gouvernement de prendre les dispositions évitant le licenciement de 15 000 EVS et AVS dans l'Education.

Si rien n'est fait, 15 000 salariés de l'Éducation Nationale, EVS ou AVS-I, recrutés depuis plusieurs années avec des contrats aidés, vont, dans les semaines qui viennent, retourner s'inscrire à Pôle Emploi.

 

Qu'ils soient chargés de l'aide à la direction d'école ou de l'intégration scolaire des enfants handicapés, les EVS et les AVS-I sont indispensables au bon fonctionnement des écoles. Ils y exercent des vrais métiers dont l'école a besoin.

 

Le Sgen-CFDT a dénoncé les conditions de ces recrutements au statut précaire et au salaire indécent, et l'absence d'accompagnement et de formation pour un véritable retour dans l'emploi. Avec la CFDT, le Sgen-CFDT demande que cesse le « Stop et Go » qui a fait des EVS et AVS-I une simple variable d'ajustement des chiffres du chômage.

 

Dans le nouveau contexte politique, le ministère de l'Éducation doit maintenant prendre ses responsabilités pour permettre à l'école d'assumer l'ensemble de ses missions, dont la scolarisation des enfants handicapés. Ce ne sont pas des emplois provisoires dont l'école a besoin, mais des emplois pérennes pour remplir des missions pérennes.

Pour le Sgen-CFDT, ces métiers doivent être reconnus par une qualification à laquelle chaque salarié doit avoir accès. La reconnaissance de l'expérience acquise doit être prise en compte dans le cadre de la validation des acquis de l'expérience (VAE).

 

Pour le Sgen-CFDT, ces licenciements programmés par le gouvernement sortant sont inacceptables. Dans le contexte de crise économique et sociale actuelle, cela signifie, pour ces collègues, le retour à la case départ, au Pôle emploi.

 

Le Sgen-CFDT revendique une prolongation de leur contrat au-delà de juin 2012, le ministère de l'Éducation, en tant qu'employeur, doit prendre sa part dans la lutte contre le chômage et la protection des plus démunis.

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2 avril 2012 1 02 /04 /avril /2012 18:46

 

 

La loi LRU et ses conséquences d’une "autonomie" qui met dans les mains du marché privé, l’éducation de nos enfants devrait inquiéter un peu plus les parents.

 

Il y a quelques années, j’avais reçu un mail d’un enseignant vivant aux États-Unis, qui mettait en garde contre cette marchandisation de l’enseignement. Où les enfants suivaient leurs programmes en vidéo, mais entrecoupés de publicités qu’ils étaient "obligés" de regarder, au risque que le financement disparaisse...

 

Mais bon, pour moi ce n’était pas possible ici, pas en France !

 

Erreur !! La publicité est entrée dans les établissements : la dernière en dateest cette "balle aux prisonniers" organisée dans les universités françaises par une marque de boisson "énergisante", Red Bull pour ne pas la citer. Voir Mon propos n’est pas de savoir si ce produit est dangereux ou non pour la santé, comme dénoncé à plusieurs reprise voir, ou voir plus bas la vidéo du reportage d’envoyé spécial, mais plutôt de poser la question de la dangerosité de la publicité pour compenser l’abandon de l’État sur l’avenir de nos enfants, car les produits se rendront bientôt indispensables en termes de financement.

 

Pour ceux qui croient à ce "rêve Américain", qu’ils lisent plutôt comment on commence à le percevoir aux États Unis :Texas Schools Look to Advertising to Fill Budget Gaps 

Voir aussi ATTAC 1999

Et enfin cet article de François Cocq, secrétaire national à l'éducation du Parti de Gauche, et Francis Daspe, secrétaire général de l'Agaureps-Prométhée : L'école face au fléau de la marchandisation 

 

 

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12 mars 2012 1 12 /03 /mars /2012 09:03

 

 

Depuis plus de 20 ans, les RASED (Réseaux d’Aides Spécialisées aux Élèves en Difficulté) dispensent des aides spécialisées aux élèves d’écoles maternelles et élémentaires en grande difficulté d’apprentissage ou d’adaptation. Il s’agit d’aides pédagogiques spécialisées, d’aides rééducatives ou de suivis psychologiques, et les personnels concernés reçoivent une formation spécifique.


Les « aides personnalisées » mises en place en 2008 et les stages de remise à niveau pendant les vacances scolaires ne peuvent en aucun cas suppléer les suppressions des postes spécialisés des RASED, elles ne sont tout simplement pas de même nature.


De source syndicale, près de 2 000 postes de personnels RASED vont être supprimés à la rentrée 2012, qui vont s’ajouter aux 2 500 postes RASED déjà supprimés entre 2008 à 2011, soit au total une réduction d’effectif de 30 % en une mandature (15 000 postes en 2007).


Ces 2 000 suppressions de postes représentent plus du tiers des 5 700 suppressions prévues dans le premier degré pour la prochaine rentrée, sur un total de 14 000 suppressions dans l’éducation nationale prévues dans le budget 2012.


Si ces décisions ne sont pas remises en cause, plus de 250 000 élèves supplémentaires seront privés des aides spécialisées indispensables à leur réussite scolaire. Comment dans ces conditions lutter contre l’échec scolaire ? Lire la suite sur lUFAL 

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6 mars 2012 2 06 /03 /mars /2012 18:10

 

 

Après la révélation durant l’été 2010 de l’existence totalement illégale d’un fichier des enfants du voyage, nous apprenons que l’inspection académique de l’Ain ne recrute plus les directeurs d’école selon leurs compétences, mais surtout en fonction de leurs opinions, en particulier sur le sujet de la très contestée « Base élèves  1er degré » (1), ce fichier informatique apparu dans le primaire en 2004.

En effet, trois enseignantEs, Mmes Mathy, Vilela, et M. Simone, viennent d’essuyer un refus de titularisation au poste de directeur d’école, au prétexte qu’ils n’ont pas caché, devant le jury d’examinateurs, leur opinion défavorable quant à la Base élèves. Rappelons que ces trois enseignants ont déjà fait fonction de directeurs d’école, et qu’ils ont tous trois reçu un avis favorable de leur inspecteur de circonscription. Leur progression de carrière semble donc volontairement empêchée au niveau de l’inspection académique de Bourg-en-Bresse.

Étonnamment, dans le courrier de refus envoyé à ces trois candidats, aucun motif n’apparaît, contrairement à ce que veut l’usage. Pourtant, lors des entretiens, le jury leur a clairement reproché un « conflit de loyauté », précisément par rapport à leur position quant à la collecte d’informations sur les enfants et les familles, et leur saisie dans la Base élèves.

Une fois de plus, l’Éducation Nationale (E.N.) ne respecte ni les droits des enfants, ni ceux qui les défendent.
Le fichier Base élèves est en effet toujours contesté : une plainte au pénal et de nombreux recours au Tribunal Administratif sont en cours. Des collectivités locales et des assemblées délibérantes votent chaque jour plus nombreuses, des motions contre la Base Élèves, comme la Région Rhône-Alpes.

Car ces fichiers remettent en cause le principe de confidentialité, le respect de la vie privée, et le droit à l’éducation, comme dénoncé en juin 2009 par le Comité des Droits de l’enfant de l’ONU, chargé de surveiller l’application la Convention relative aux droits de l’enfant et qui a valeur supérieure à toute loi interne (article 55 de la Constitution).

Les directeurs d’école qui refusent de remplir Base élèves, pourtant reconnus “défenseurs des droits des enfants” depuis 2009 au regard des traités internationaux, sont plus que jamais contraints d’utiliser ce fichier sous les pressions, les menaces et les sanctions.

Refuser l’inscription d’un candidat sur la liste d’aptitude de directeur d’école sous couvert de loyauté à l’institution, est une nouvelle arme dans la panoplie de l’administration pour limiter l’opposition des directeurs d’écoles. Car il ne s’agit pas simplement de s’opposer à ce que l’école collecte et enregistre dans son fichier des données relatives aux enfants, mais de s’opposer à la mise en place d’une société, où chacun sera immatriculé, fiché, catalogué, classé, profilé, tracé, depuis son plus jeune âge et tout au long de sa vie. Une telle société ne peut se mettre en place que si elle est servie par des fonctionnaires zélés et obéissants.
Nous ne pouvons accepter que des enseignants puissent être sanctionnés dans leur parcours professionnel, au motif qu’ils sont trop exigeants quant aux questions de droits et d’éthique.

Le CNRBE soutient donc pleinement Mmes Murielle MATHY, Anabelle VILELA et M. Nicolas SIMONE dans leur exigence concernant la protection des données relatives aux enfants, collectées dans le cadre de leur scolarité, et demande à l’Inspecteur d’Académie de reconsidérer sa décision concernant ces trois candidats à la fonction de directeur d’école. Le collectif soutiendra toute démarche de recours et saisie du tribunal administratif par les intéressés. Communiqué du CNRBE, 3 mars 2012.

(1) Pour un résumé des principaux griefs à l’égard de ce fichier, consulter le dernier tract du CNRBE (version PDF).

 

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2 mars 2012 5 02 /03 /mars /2012 17:59

 

Par GÉRARD ASCHIERI Syndicaliste, BERTRAND GEAY Sociologue, CHOUKRI BEN AYED Sociologue, CHRISTINE PASSERIEUX Militante pédagogique. Les auteurs sont tous membres du conseil de campagne du Front de gauche.
 On connaît désormais un peu mieux les projets de François Hollande pour l’enseignement et la recherche. 
Force est de constater qu’ils ne sont pas à la mesure des difficultés et des attaques que subit le service public. Certes, la volonté exprimée par le candidat du Parti socialiste d’inverser la politique éducative en matière d’emploi va dans le bon sens. Et ses intentions pour l’enseignement maternel et élémentaire ou pour la formation méritent attention. 
Mais l’absence de prise en compte des transformations qu’a connues le service public laisse pantois : rien sur la mise en concurrence des établissements, rien non plus sur la désectorisation, toujours rien sur la transformation managériale des fonctions de responsable d’établissement ! C’est ainsi toute l’offensive du néolibéralisme sur le terrain scolaire qui est purement et simplement ignorée, alors même que l’on sait aujourd’hui à quel point ce type de politique ne fait qu’aggraver les inégalités et tirer vers le bas l’efficacité d’ensemble du système. 
Pire : de nombreux éléments attestent d’une volonté de poursuivre voire, à certains égards, d’aggraver cette politique. Ainsi, dans l’enseignement supérieur, non seulement il n’est nullement question d’abroger la loi libertés et responsabilités des universités, mais il faudrait accélérer la «mise en œuvre des investissements d’avenir». Les gels de postes et l’arbitraire des répartitions de crédits pourront ainsi se poursuivre sans encombre. 
Dans les enseignements primaires et secondaires, il n’est pas envisagé de compenser les inégalités entre collectivités territoriales et un «nouvel acte de la décentralisation» pourrait bien s’appliquer. La récente réforme des lycées n’est pas remise en cause alors qu’elle affaiblit les différentes séries, met en péril la voie technologique et installe une organisation locale des enseignements. Le «socle commun de connaissances et de compétences» est conforté, en lieu et place des programmes nationaux. L’école à plusieurs vitesses pourra ainsi s’installer toujours plus au cœur même des processus d’apprentissage. Loin de reconnaître à l’école sa visée émancipatrice, ce projet institutionnalise la fracture sociale de la jeunesse, avec ses établissements fermés pour les fauteurs de troubles et le service civil pour les déscolarisés. 
C’est comme si les grandes mobilisations des jeunes, des parents et des personnels n’avaient pas existé, de 2003 à 2011, contre la loi de décentralisation, contre la loi d’orientation, les réformes universitaires ou la réforme du lycée.
Cette incompréhension manifeste à l’égard de tous ceux qui défendent la cause du service public s’exprime aussi dans l’absence de propositions concrètes pour améliorer le fonctionnement démocratique et le rayonnement de l’école laïque. On ne trouve rien, par exemple, sur le statut de parent délégué, qui permettrait une participation plus active et socialement plus diversifiée des parents d’élèves. La place des associations complémentaires de l’école est également passée sous silence, alors qu’elles ont un rôle majeur à jouer pour reconquérir le terrain occupé par toute une série d’officines. La question de la gratuité n’est pas abordée. 
Enfin, la mesure phare du programme de François Hollande, les «60 000 postes», apparaît bien insuffisante pour atteindre l’ensemble des objectifs fixés. Rappelons que c’est plus de 70 000 postes de différentes catégories de personnels qui ont été supprimés de 2008 à 2012 et que le petit baby-boom des années 2000 entraînera mécaniquement une augmentation des effectifs de l’ensemble des niveaux d’enseignement. En réalité, le projet de François Hollande prétend réaliser l’impossible en matière d’emploi public : répondre un tant soit peu aux besoins sociaux tout en respectant la politique d’austérité de l’Union européenne. Le redéploiement des postes de fonctionnaires devient alors la seule variable d’ajustement possible, selon le trop fameux principe du «déshabiller Pierre pour habiller Paul». 
Il n’y a ainsi guère d’autre cohérence au projet de François Hollande que celle consistant à s’ajuster le moins mal possible aux prescriptions éducatives et économiques du néolibéralisme. L’urgence de la situation scolaire est pour le moins ignorée et l’ambition pour le service public fait singulièrement défaut.

 

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26 février 2012 7 26 /02 /février /2012 16:20

 



Le comité d’évaluation et de contrôle de l’Assemblée nationale a rendu en décembre 2011 un rapport sur “l’évaluation de la RGPP : méthode, contenus, impacts financiers”. Le rapport a été présenté par François Cornut-Gentille, député UMP, et Christian Eckert, député socialiste. Il exprime très clairement le rejet d’une méthode et le besoin d’une autre approche pour définir les missions de l’Etat et évaluer leur mise en œuvre.

Le rejet d’une méthode

La RGPP, dit le rapport, “n’a pas conduit à la revue et la réflexion d’ensemble et de détail, pourtant annoncées à son lancement, sur l’opportunité des missions de l’Etat”. Elle “correspond, aujourd’hui et de manière durable, pour un grand nombre d’agents publics et toutes les organisation syndicales, à un repoussoir ou à ce qu’il ne faut pas faire…”. Le rapport valide ainsi les analyses que nous faisons depuis juillet 2007. Est noté en particulier le fait que “le lancement de la RGPP a été marqué par une commande hiérarchique ignorant agents publics et usagers du service public”. “Le Parlement n’a été informé qu’au travers d’une vision comptable, essentiellement lors de sessions budgétaires”. Les rapporteurs se sont même vus refuser par la DGME la communication d’un audit de 2007 ! Concernant l’impact financier, le rapport considère que le “bilan budgétaire de la RGPP demeure dans l’ensemble une énigme, tant les informations, difficiles à obtenir sur ce sujet, semblent discutables et parcellaires”. Le retour catégoriel est lui aussi critiqué : il a “ très souvent servi à honorer des engagements catégoriels indépendants voire antérieurs à la RGPP. Il prétend aussi compenser le gel du point d’indice mis en œuvre de façon prolongée”.

Le besoin d’une autre approche

Le rapport, d’emblée, se prononce pour l’ouverture d’un “débat public, notamment au Parlement, sur les principales orientations et décisions de la réforme de l’Etat”. C’est aussi ce que demande la CGT. La dégradation de la situation est cependant telle qu’elle nécessitera sans doute un audit préalable sur l’existant. Le constat du désordre résultant de la mise en œuvre de la RGPP au sein des services de l’Etat conduit les rapporteurs à plaider pour une stabilisation des nouvelles organisations des l’administrations centrales et déconcentrées de l’Etat... L’activité de la DGME est critiquée. Les rapports d’étape sont peu lisibles.

 

La présentation des indicateurs et notamment du baromètre sur la qualité des services publics est jugée tendancieuse. La DGME est composée aux 2/3 de contractuels issus d’entreprises d’audit privées, avec lesquelles des marchés importants ont été passés depuis 2007, (ce qui ne peut que nourrir de fortes suspicions sur de possibles conflits d’intérêts). Le rapport indique que “ces éléments illustrent la vocation de la DGME à constituer un moyen de transmission de la culture privée de gestion des organisations au sein de l’administration de l’Etat”. Le rapport s’interroge sur la pertinence du maintien d’un tel niveau d’agents contractuels et demande “à tout le moins, un équilibre dans la mixité de la composition du personnel de la DGME”. Une des propositions du rapport vise à placer la DGME auprès du Secrétariat général du Gouvernement.

 

Concernant les réductions d’effectifs, Les responsables des ministères considèrent aujourd’hui que des limites ont été atteintes. Le rapport note que le “faire mieux avec moins à missions quasi inchangées (a) sans doute atteint ses limites”. Le rapport demande enfin que les attentes des usagers soient mieux prises en compte. L’ensemble des analyses conforte la démarche qui est la nôtre. Il est temps d’en finir avec la RGPP. Un état des lieux et un débat public sont devenus indispensables sur les missions que doit remplir l’Etat au regard des attentes des concitoyens, des droits fondamentaux qui sont les leurs et dont la fonction publique d’Etat est comptable. Il apparait également le besoin de promouvoir une fonction publique réellement d’intérêt général et non au service des grands groupes privés, ce qui passe par une reconquête des valeurs du service public et du statut au sein même de l’appareil d’Etat. Source CGT Educ 93





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