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  • : Républicaine donc de Gauche, parce que "capitalisme, libéralisme,mondialisation économique" sont antagonistes avec notre devise "liberté, égalité,fraternité" ;la déclaration des droits de l'Homme et du Citoyen ; le préambule de la constitution de 1946 ; la déclaration de Philadelphie et le Conseil National de la Résistance.
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Qui a tué nos villages ?

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16 décembre 2010 4 16 /12 /décembre /2010 10:07

 

"Contre-dépliant" Solidaires

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Leurs mensonges… et la réalité

Le gouverneMENT a diffusé à 26 millions d’exemplaires un dépliant visant à convaincre des mérites de sa loi de régression des retraites et des pensions. Ses 8 pages ne sont que mensonges et déformation de la réalité. Dans le meilleur des cas, il présente le maintien de la situation actuelle comme un progrès social.

Cette contre-réforme poursuit un double objectif : démanteler le système solidaire de répartition des retraites et privatiser au profit des assurances privées.

Elle impose un recul social pour tout le monde, aggrave encore plus l’inégale répartition de richesses en frappant plus durement les plus fragiles et approfondit les inégalités sociales. Elle détériore la retraite des femmes et ne prend pas en compte ceux qui ont eu une vie professionnelle plus dure que les autres.

Le gouvernement obéit au Medef, « détricote » les acquis que nous avons gagnés en 1945, qui ont été possibles dans un pays ravagé par la guerre...

Un tel recul augmente les injustices dans un pays pourtant bien plus riche qu’auparavant, mais qui prend dans la poche des plus démunis pour, de plus en plus, donner aux plus riches.

[...]

Source / auteur : Union syndicale Solidaires / HNS mis en ligne mardi 14 décembre 2010 par jesusparis /

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16 décembre 2010 4 16 /12 /décembre /2010 10:06

 

 

Réversibilité et récupérabilité dans le stockage géologique de déchets radioactifs", c’est le thème de la conférence internationale organisée par l’AEN (Agence de l’OCDE pour l’Energie Nucléaire), avec la participation de l’Andra (Agence Nationale pour la gestion des Déchets Radioactifs) du 15 au 17 décembre 2010 à Reims (Marne).

Enfouir les déchets nucléaires de Haute et Moyenne Activité à Vie Longue (déchets H-M-AVL) est un pari à risques majeurs, car cela représente une énorme masse de radioactivité à 500 m sous terre. Gageure pour la communauté scientifique, enjeu crucial pour la poursuite ou l’abandon de la filière nucléaire, ce projet est inacceptable pour les citoyens. La société qui prendra cette décision engage sa responsabilité envers les générations futures.

La "réversibilité" du stockage géologique profond est un concept perfide qui laisse croire que l’on pourra toujours revenir en arrière. Limitée pourtant à 100 ans, soit environ trois générations, cette "réversibilité" est une véritable escroquerie. La récupération des colis enfouis n’est prévue en aucun cas. Elle ne serait pas compatible avec le principe d’isolement (temporaire) recherché, ni avec l’écrasement ultérieur des galeries, et aurait un coût exorbitant. La réversibilité donne l’illusion que l’on peut encore prendre des décisions pour changer de cap pendant la construction du centre d’enfouissement. Pourtant à la fin de la phase de remplissage (en 2125 ?), ce site sera bel et bien clos. La réversibilité prépare donc en réalité... l’irréversibilité du stockage souterrain.

La réversibilité participe avant tout à l’acceptabilité sociale du projet

Le Réseau "Sortir du nucléaire" et le collectif BURESTOP55 dénoncent un processus tronqué. Ils estiment que la véritable question reste entière et n’a pas été posée aux français : faut-il ou non enfouir sous terre les déchets les plus dangereux ? Faut-il ou non continuer à en produire ? Les citoyens et habitants de ce pays sont mis devant le fait accompli de décisions prises unilatéralement il y a 20 ans, malgré leur opposition.

Le Réseau "Sortir du nucléaire" et le collectif BURESTOP 55 appellent au boycott de ces processus pseudo-démocratiques. Associer la collectivité "à déterminer ensemble la durée exacte de la réversibilité" est un supercherie, à laquelle ils ne participeront pas.

Une action est organisée localement lors de l’ouverture de la conférence interationale, le mercredi 15 décembre 2010 à 8h au Centre des Congrès de REIMS- 12 Bd du Général Leclerc.

Lire notre dossier en ligne

Le site de BURESTOP

Source : Réseau "Sortir du nucléaire"

 

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14 décembre 2010 2 14 /12 /décembre /2010 20:39

 

Le psittacisme des syndicalistes sur les réformes ne peut qu’aboutir à la neutralisation des actions. Aujourd’hui, après plusieurs semaines de manifestations et de grèves reconductibles, l’heure des comptes est sombre, les observations et critiques de Stéphane Lancho ont prédit, dans les principes, cette effroyable réalité. On la sentait, elle les rendait électriques puis à présent, elle les pétrifie. En marge des évolutions nos Bonzes syndicaux ? Comment ne pas y voir là, les méfaits (pour ne pas dire nuisances) d’une bureaucratie syndicale de fin de règne qui s’accroche à son image de fer de lance des jeunes années de ses lieder ? Fidèle à ses modèles classicistes de lutte, cumulant des années-lumière de retard sur ses adversaires néo-libéraux, encore une fois, elle a privilégié des tactiques coûteuses, épuisantes, exaspérantes au lieu de centrer son écoute et sa considération sur une situation exceptionnellement délicate, périlleuse qui évoluait d’heure en heure à sa base dans tout le pays, afin de lui apporter la réponse appropriée que tous monde attendait ? Sait-on aussi qu’à détermination égoïste d’un gouvernement roublard, il faillait de la radicalité voire de l’intransigeance dès le départ. La majorité des travailleurs et la population qui témoignait sa sympathie pour le mouvement donnaient, ensemble, des signes très nets de détermination - elle les criait et les réaffirmait maintes fois à maints endroits - elles étaient prêtes à passer à l’attaque par une grève totale généralisée de quelques jours. La bureaucratie avait préféré les ignorer. Elle avait feint de ... Désormais la lutte n’appartiendra plus au peuple et aux travailleurs grévistes. Elle vient de passer en mains du gouvernement. Celles des deux syndicalistes pourront, elles, rester longtemps tendues qui n’y recevront pas de réponse.

 

6 novembre. Nouvelle mobilisation ? L’intervalle de dix jours est là comme une cratère refroidi qui va s’emplir d’eau. Dix jours en bon-cadeau aux médias bourgeois. Qui osera encore parier que les bastions les plus combatifs accepteront de reprendre le combat après une si longue trêve ? ... Avec ce risque évident de se faire isoler, livrer à la vindicte de ces médias et du MEDEF victorieux qui n’en demandent pas davantage pour l’instant que de pouvoir les ficher comme des parias, des extrémistes, des sécessionnistes, des indisciplinés, des indomptables délinquants. Tout juste s’ils ne seront pas assimilés à des casseurs autonomes ou à des terroristes potentiels. Les rencontres de la dernière chance. Affligeant ! Des responsables syndicaux nantis de pouvoirs supérieurs (à la tête du pays) qui n’avaient pas jugé utile de se ressaisir, de refaire la pesée les intérêts pour adapter leur stratégie afin de permettre au mouvement en embuscade de s’emparer de la victoire à bout des doigts alors que la mobilisation du 28 novembre était l’instant de la dernière chance. Opérer un retournement de la situation pour faire basculer vers une grève générale n’était - de loin - pas impensable. Le rapport des forces en la faveur des mobilisations était ostensible.

La Gauche Cactus / jeudi 2 décembre 2010 par Béatrix Dupraz / La suite 

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14 décembre 2010 2 14 /12 /décembre /2010 20:38

 

Dans une période où nos concitoyens voient leurs charges augmenter, leurs salaires stagner... une information vient de me faire hurler de colère.

 

C’est la restauration de Notre-Dame d’Afrique à Alger, dont nos élus "qui ont tu leurs divergences pour l’occasion", comme dit le reportage, se sont congratulés, tous ébahis devant l'œuvre. Inauguration en grande pompe, cela va de soit et voyage payé au frais de qui ?

 

Mais ce qui est encore plus râlant, c’est qu’à l’heure où on nous dit qu’à cause de la suppression de la Taxe professionnelle, ou encore de la crise, il faudra faire des économies, MM nos élus, sans jamais nous consulter ont décidé. Circulez, y a rien n’a voir !!

 

Ainsi, la Région PACA, le département des Bouches-du-Rhône et la Ville de Marseille ont mis au total 1,08 million d’euros, soit environ 440 000€ par collectivité, donc avec nos impôts. Les plus gâtés seront donc les Marseillais qui participeront pour les 3 collectivités : ville, département et région ; l’Etat français 560 000 encore nos impôts ; l’Union européenne, 1 million ; l'État algérien (560 000). Et nous disent les élus en cœur, "il fallait relancer l’Union pour la Méditerranée".

 

Nicolas Sarkozy, lors de son discours de Tanger le 23 octobre 2007, invite les dirigeants des pays riverains de la Méditerranée, à un sommet organisé en juin 2008 On s’en souvient de ce sommet, qui recevait 43 chefs d’États, pour son faste et dont l’organisation ne fut pas un modèle d'économie. Épinglé par la Cour des Comptes, cette "sauterie" aura couté, pour une journée 16,6 millions d'euros, incluant un dîner à 5050€ par personne !! Source 

 

La Loi de 1905 sur la séparation de l’église et de l’état, mais par disposition additive de la loi du 13 avril 1908, les églises qui deviennent propriété communale en a découlé l’obligation d’entretien et de grosses réparations des édifices existants alors. Mais quid d’une église, fut-elle magnifique située de l’autre côté de la méditerranée ?

 

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14 décembre 2010 2 14 /12 /décembre /2010 20:36

 

L’année 2010 a été marquée par l’exploitation de la main d’œuvre, la violence et l’accès restreint à la justice

Décembre 12, 2010

 

« Les migrants sont toujours parmi les personnes les plus exposées aux abus et parmi celles qui ont l’accès le plus limité aux services et à la justice. Nombreux sont les gouvernements qui font empirer la situation avec des politiques qui aggravent la discrimination ou qui font en sorte que les migrants ne puissent même pas s’adresser aux autorités pour demander de l’aide. »

Nisha Varia, chercheuse à la division Droits des femmes

 

(Jakarta, le 12 décembre 2010) - Les politiques d'immigration mises en place par de nombreux gouvernements et leurs lacunes en matière de protection exposent les migrants aux abus, a déclaré Human Rights Watch dans un rapport publié aujourd'hui, à l'occasion de la Journée internationale des migrants qui aura lieu le 18 décembre. Parmi ces abus, on peut citer l'exploitation de la main d'œuvre, la violence, le trafic, les mauvais traitements et les assassinats en détention, alors que les nations impliquées proposent un recours limité à la justice, a ajouté Human Rights Watch.

 

Le rapport de 48 pages publié par Human Rights Watch, qui traite du non respect des droits des migrants en 2010, s'intitule « Rights on the Line: Human Rights Watch Work on Abuses against Migrants in 2010 » (« Leurs droits dans la ligne de mire : Recherches de Human Rights Watch sur les abus dont sont victimes les migrants ») et se penche sur cette situation en Afrique, en Asie, en Europe, au Moyen-Orient et aux États-Unis.

 

« Les migrants sont toujours parmi les personnes les plus exposées aux abus et parmi celles qui ont l'accès le plus limité aux services et à la justice », a déclaré Nisha Varia, chercheuse à la division Droits des femmes à Human Rights Watch. « Nombreux sont les gouvernements qui font empirer la situation avec des politiques qui aggravent la discrimination ou qui font en sorte que les migrants ne puissent même pas s'adresser aux autorités pour demander de l'aide. »

Human Rights Watch / La suite

 

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13 décembre 2010 1 13 /12 /décembre /2010 09:28

 

  • Non à la pénalisation et à l’expulsion arbitraire des habitants de logements de fortune...

    • ROMs, gens du voyage, habitants de bidonvilles, de cabanes, de maisons sans permis de construire, et de toutes formes d’habitats légers, mobiles et éphémères, tous sont visés...

A l’heure où le Gouvernement est attaqué de toute part sur sa politique répressive et raciste à l’égard des Roms, des gens du voyage et en règle générale, des populations précaires, il fait adopter en force l’article 32 ter A de la LOPSSI 2 à l’encontre des habitants de bidonvilles, d’habitations de fortune, de campements de sans abris comme dans le bois de Vincennes, et également à l’encontre de personnes ayant choisi d’habiter caravanes, roulottes, camions, tipis, yourtes, auto et éco-constructions.

 

Toute construction sans permis de construire, comme il en existe beaucoup dans les DOM TOM pourrait aussi tomber sous le coup de cette procédure d’exception, car une construction sans permis est « illicite ». Cette procédure menace également les squatters : le Ministère de l’Intérieur a annoncé son intention de l’étendre aux occupants de locaux lors de la deuxième lecture à l’Assemblée Nationale.

 

L’article 32 ter A de la LOPPSI 2 est une mesure d’exception car elle bafoue les principes de la protection par le juge du domicile, des biens, de la vie familiale et privée, et donne un pouvoir arbitraire et disproportionné au Préfet : en effet, la procédure d’expulsion en vigueur actuellement sur les logements de fortune, nécessite une décision du juge, elle protège d’une expulsion en hiver, elle permet d’être pris en compte dans des dispositifs de relogement voire d’hébergement, elle doit respecter des délais et des actes de procédure délivrés par un huissier, elle prévoit la protection des biens des personnes expulsées....

 

Elle est une mesure arbitraire car elle est justifiée par « un risque grave d’atteinte à la salubrité, à la sécurité, à la tranquillité publiques », notions extensibles et floues qui laissent la place à toutes les interprétations. Elle vise toute personne qui aura décidé en réunion (2 personnes et plus), de s’installer sur un terrain quel que soit le propriétaire, et la nature de la relation entre le propriétaire du terrain et les habitants. Même si un des habitants est le propriétaire du terrain, ou si l’utilisation du terrain est contractualisée avec les occupants, ou si simplement le propriétaire n’est pas opposé à cette installation, le Préfet peut employer cette procédure d’exception dans un délai de 48h.

 

L’article prévoit une sanction financière pour ceux qui ne s’exécuteraient pas assez vite, ainsi que la destruction de l’habitation et des biens qu’elle renferme, sur procédure accélérée. La destruction au bulldozers et le vol des biens d’autrui seront ainsi légalisés. Cette disposition ouvre la voie à une atteinte au droit de propriété.

 

Cette loi, viendrait faciliter la destruction autoritaire des construction dite « illicite », et la réalisation de la « lutte anticabanisation » lancée notamment par le Préfet des Pyrénées Orientales depuis 2007.

 

Cette disposition vise et accable les personnes les plus gravement touchées par la crise du logement. A l’opposé des politiques conduites il y a 50 ans, elle répond à la recrudescence des bidonvilles et des formes les plus aigües de mal-logement par la répression et par une procédure d’expulsion expéditive. En effet, alors que le Gouvernement prétend mettre en œuvre le droit au logement, il n’est prévu ni relogement ni hébergement pour les expulsés. Ils doivent quitter les lieux et se rendre invisibles.

  • Nous demandons le retrait de cet article, le retour et le respect de la Loi d’origine sur les terrains d’accueil, adoptée en 2000 dans le cadre de la Loi SRU, et des mesures législatives qui reconnaissent la qualité de domicile et son caractère permanent à l’habitat choisi, au lieu de le réprimer et le stigmatiser.

  • Nous exigeons que la politique de résorption des bidonvilles et des habitats de fortune s’inscrive dans les politiques du logement, la mise en œuvre de la loi DALO et des procédures d’insalubrité,... afin que chacun et chacune puissent être logés dignement.

  • Nous dénonçons la politique répressive et stigmatisante du Gouvernement qui s’attaque aux plus modestes et aux plus fragiles, et demandons l’abandon de tout projet anti-squat.

Premiers signataires : ACDL, ADGVE, AITEC, AFVS, AMIDT, ANGVC, CGT CDC, Cheyenne, CNL, DAL, FAPIL, Fédération Calé/Kalé, FNASAT, HALEM, Jeudi noir, La voix des Roms, LDH, MRAP, RESOCI, SAF, Union Syndicale Solidaire, Vie et Habitat Choisi,... Ainsi que : Alternatifs, PG, NPA, Les Verts,...

La suite du dossier sur le blog du DAL 

 

 

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13 décembre 2010 1 13 /12 /décembre /2010 09:24

 

Laurent Mucchielli

 

Le « Pacte national de protection et de sécurité publique » rendu public par le Parti socialiste le 17 novembre dernier n’a pas été remarqué autant qu’il le mérite, probablement en raison de la « guerre des chefs » qui continue logiquement de ternir l’image du PS. Rien ne dit du reste que ce texte entrera dans l’histoire tant cette querelle des égos menace à tout moment de ruiner les efforts de réflexion collective antérieurs et de déterminer les responsabilités des hommes et des femmes politiques en fonction de leurs allégeances plutôt que de leurs compétences.

Et pourtant, ce texte constitue une avancée indéniable et importante dans la réflexion interne à ce parti. Signalons que cette avancée est liée en partie à la personne de Jean-Jacques Urvoas. Cet universitaire, élu député dans la 1ère circonscription du Finistère en 2007, est aussi secrétaire national chargé de la sécurité au PS depuis mai 2009. Moins « médiatique » que la plupart des autres responsables socialistes intervenant régulièrement sur les questions de sécurité, J.-J. Urvoas est un homme politique qui n’a pas cessé d’être un universitaire. Il s’informe auprès des chercheurs, il travaille et connaît ses dossiers, il a le souci du détail, il veut objectiver, il évite de parler de ce qu’il ne connaît pas, il a le sens de la mesure. Les nombreuses notes qu’il publie pour les fondations Terra Nova et Jean Jaurès le montrent : sur les questions pénales comme sur les problèmes de sociologie électorale, l’analyse est toujours très documentée. Enfin, c’est un homme droit qui ne donne pas l’impression de travailler avant tout pour sa petite gloire personnelle, comme le font tant d’autres à gauche comme à droite. En témoigne aussi sa position sur le non-cumul des mandats (qu’il s’est appliqué à lui-même), tout comme les commentaires sans concession qu’il publie régulièrement sur son blog général ou sur celui accueilli par Libération et consacré au récit de sa vie de parlementaire. Ceci est rare et méritait donc d’être dit.

Reste à présent à examiner le contenu de ce « Pacte national de protection et de sécurité publique », qui est révélateur à la fois de fortes avancées et de la persistance de blocages dans les grandes lignes intellectuelles et politiques.

En finir (enfin) avec la rhétorique droitière de « l’excuse »…

Ce texte comporte d’abord un préambule qui énonce que cette politique reposera sur quatre principes. Le premier consiste à reconnaître que c’est toute la société qui créé ou non de la sécurité, et qu’ainsi « la violence de notre société est la première cause de l’insécurité. […] Lutter contre l’insécurité, c’est donc d’abord bâtir une société qui crée de la sécurité ». Voilà une première avancée majeure en comparaison avec un PS qui s’était auto-bâillonné depuis 1998, lorsque Lionel Jospin avait voulu « jouer les durs » et avait repris à son compte l’interdit de penser les problèmes sociaux sous peine de propager la « culture de l’excuse » chère à la rhétorique de droite. Au contraire, il est affirmé donc ici que la violence procède de la société globale (on évoque notamment son « chômage de masse », ses « inégalités », sa « dureté de ces relations de travail », sa « ghettoïsation », son « échec scolaire », sa « dévalorisation des institutions »), et non d’une poignée de méchants délinquants qui auraient choisi de l’être et qu’il suffirait d’éliminer pour tout aille de nouveau pour le mieux dans le meilleur des mondes. Ce tournant intellectuel et politique est fondamental. Il en découle du reste que la sécurité n’est pas seulement l’affaire des institutions régaliennes, mais aussi des élus locaux et de tous les citoyens que le texte prétend associer davantage aux décisions locales en la matière.

La suite est plus pragmatique mais non moins importante. Le second principe est au fond celui de la dissuasion : les socialistes veulent « une présence quotidienne et pérenne des forces de la sécurité et de la justice ». Policiers et gendarmes ne sont quasiment plus sur le terrain, dans la rue, les socialistes veulent les y remettre et leur en donner les moyens dans « l’esprit de la police de proximité » (que la gendarmerie a toujours été, ajouterons-nous). Et ceci est à mettre en parallèle avec le contenu de la proposition n° 7 : « Nous ne croyons pas à la solution miracle de la vidéosurveillance. Nous utilisons la vidéo quand elle est utile, dans les endroits clos ou pour aider à résoudre des problèmes ponctuels comme des trafics ». Voilà, là aussi, une avancée considérable dans un parti où régnait jusqu’à présent, sur cette question, un conformisme voire une soumission étonnante face aux discours du gouvernement actuel ainsi qu’une certaine surdité face aux travaux scientifiques remettant en question l’efficacité et le coût de cette technologie.

Toujours au chapitre du pragmatisme, à côté d’une « modernisation » de la police et de la justice qui est appelée de ses vœux à gauche comme à droite, le texte du PS évoque « une capacité formalisée de médiation » conférée aux policiers et aux gendarmes qui leur redonnerait un pouvoir de discernement aujourd’hui en voie de disparition sous la pression d’une politique du chiffre que le texte entend remplacer par une politique du résultat, ce dernier devant être mesuré à l’aune « du service rendu à la population ». Ensuite, les socialistes promettent de donner réellement aux maires « les moyens de coordonner la politique territoriale de prévention » par le biais d’une « nouvelle génération de contrats locaux de protection et de tranquillité publique » devant devenir « de véritables lieux de codécisions » associant les « associations de prévention » mais aussi l’ensemble des citoyens par le biais des conseils de quartier et d’un droit de pétition (ce dernier point comportant cependant un risque de dérive populiste manifestement insuffisamment réfléchi).

Enfin, la réponse judiciaire à la délinquance est présentée également comme devant être « dissuasive », avec pour cela la promesse d’un élargissement de l’éventail des sanctions judiciaires afin que « la sanction [soit] immédiate, systématique et proportionnée », notamment un développement des « travaux d’intérêt général » et la création de « travaux d’intérêt éducatif » dans les établissements scolaires. Et c’est sans doute sur ces thèmes que résident encore quelques reliquats d’une posture répressive que le PS hésite probablement à abandonner de peur, encore et toujours, d’être accusé de « laxisme » par la droite. C’est là que le PS doit faire encore un effort pour s’émanciper de l’idéologie de la « tolérance zéro » et de la posture répressive qui en découle fatalement dans le contexte français.

mais (hélas) pas avec la posture répressive et l’horizon de la « tolérance zéro »

Si la plupart des principes généraux qui structurent ce texte du PS sont donc fort intéressants, reste que leur mise en application concrète (dans les 22 propositions) trahit à de nombreuses reprises une posture répressive – parfois même un petit côté « père fouettard » – à la fois regrettable et révélatrice d’un blocage politique persistant.

Ainsi, si les rédacteurs du texte ont compris l’importance de l’échec scolaire et de « l’exclusion scolaire », les mesures concrètes annoncées (« internats pédagogiques », « cellules de veille éducative susceptibles d’intervenir par exemple dès que des troubles du comportement sont repérés chez de jeunes enfants ou que des cas chroniques d’absentéisme scolaire sont signalés ») visent davantage à contrôler et prendre en charge les conséquences de ces échecs et exclusions qu’à les prévenir en amont. De même, s’il est pour le moins ambitieux d’annoncer qu’« il faut mettre fin à la ghettoïsation de notre pays », on regrette l’importance donnée ensuite au « développement de la prévention situationnelle des violences urbaines en matière d’urbanisme et de réglementation dans les établissements recevant du public », le tout en annonçant le « renforcement des prérogatives des préfets dans ces domaines ». De manière plus générale, dans un texte qui met l’accent sur la protection et la tranquillité, il est tout de même surprenant de voir tant de mesures et tant de phrases répétant les mots « sanction », « rapidité », « immédiateté », « systématicité », qui sont les mots de l’idéologie de la tolérance zéro. N’est-ce qu’une question de mot ? Pour certains socialistes peut-être, mais pour d’autres certainement pas. Comment expliquer, du reste, ce passage de la tribune du Monde que la première secrétaire du PS, Martine Aubry, a publié le même jour pour présenter la synthèse de cette réflexion du PS ? Il est dit ceci : « chaque grand bassin de vie verra la construction d'un centre de discipline et de réinsertion destiné aux jeunes délinquants multirécidivistes. La formation y sera strictement obligatoire et à la sortie de ces centres, un suivi éducatif et social sera poursuivi avec rigueur ». Et le passage est précédé d'allusions à « l'impunité » dont bénéficieraient beaucoup de mineurs délinquants.

Nous partageons sur ce point la critique de Jean-Pierre Rosenczveig. Les socialistes ignorent-ils que, après vingt ans d'injonctions politiques en ce sens, la justice des mineurs est celle qui répond aujourd'hui le plus en comparaison avec d'autres domaines ? Par ailleurs, il existe déjà divers foyers éducatifs en milieu ouvert, des centres éducatifs renforcés, des centres éducatifs fermés et des prisons pour mineurs. On voudrait surtout les voir évaluer scientifiquement avant de parler de quoi que ce soit d'autre. Dès lors que vient faire ce « centre de discipline et de réinsertion » dans le dispositif ? S'agit-il de la reprise de l'idée de Ségolène Royal, l'« encadrement militaire » en moins ? Quoi qu’il en soit, à travers ce genre de développement, la direction du PS opère une série de glissements : des incivilités à la délinquance puis au « multirécidivisme », ne laissant apercevoir au final qu'une solution en terme de contention et en dramatisant au passage les problèmes de délinquance juvénile (la grande majorité des jeunes commettant une infraction n'ont pas ce profil de « multirécidivistes »). A l’inverse, la majorité des problèmes sont des petits problèmes, d’incivilités (type « hall d’immeuble ») et de petite délinquance. Et c’est le plus souvent l’absence de réponse locale à ces petits problèmes récurrents qui exaspère une partie de nos concitoyens. Or, ici, la réponse ne pourra jamais être fondamentalement policière et judiciaire. C’est là, au contraire, que l’on attendrait un effort de réflexion, à partir notamment des expériences développées par des « médiateurs sociaux » et des « correspondants de nuit » dans de nombreuses villes. N’est-il pas très révélateur que, dans ces 22 propositions, le mot de « médiation » ne soit systématiquement employé que pour parler des policiers et des gendarmes ?

Cerises sur le gâteau

Voici donc de réelles avancées, ainsi qu’un problème de posture globale persistant qui méritera une constante vigilance. Ne boudons pas notre plaisir, cependant, à constater ces avancées et à relever encore ces deux propositions finales du texte. La première de « développer fortement l’action publique à l’encontre de toutes les formes de délinquance financière, en dotant les services de police judiciaire et de justice pénale des moyens nécessaires ». Car là est la véritable impunité. La seconde de modifier l’évaluation des résultats de l’action policière en partant du « service rendu à la population (efficacité, rapidité et dialogue) » et de « transformer l’Observatoire national de la délinquance et des réponses pénales (ONDRP) en une autorité administrative indépendante », au lieu d’une structure demeurant intimement liée au ministère de l’Intérieur et dont le président doit ses positions au chef de l’Etat lui-même...

 

Autre analyse intéressante :

Le PS et la prise en charge des mineurs

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13 décembre 2010 1 13 /12 /décembre /2010 09:22

 

Plusieurs décisions convergentes de la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH), du Conseil constitutionnel et de la Cour de cassation ont rendu le projet de loi sur la garde à vue caduc, tant dans sa logique que dans ses propositions. Plutôt qu’une réforme en profondeur devenue incontournable, le projet soumis à la discussion des parlementaires laisse la procédure d’enquête en l’état, secrète et non contradictoire, en ne proposant qu’un léger aménagement du droit de la garde à vue. Ce texte doit être profondément réécrit pour tenir compte des contraintes constitutionnelles et européennes qui s’imposent au législateur.

 

L’aspect cosmétique de la réforme proposée transparaît d’abord dans les critères de placement en garde à vue, qui restent inchangés. Le projet de loi officialise la pratique suivie par les parquets d’exclure la garde à vue pour une infraction non punie d’une peine de prison et la prolongation de la mesure au-delà des premières vingt-quatre heures reste largement ouverte. S’il accepte la présence de l’avocat lors des interrogatoires, le projet de loi renforce les pouvoirs du procureur de la République. Celui-ci peut désormais ordonner le placement en garde à vue et conserve le pouvoir de retarder la présence de l’avocat et de de prolonger la garde à vue de vingt-quatre à quarante-huit heures. Pourtant, comme l’affirme de façon constante la CEDH, le ministère public n’est pas, en sa qualité d’autorité de poursuite, «suffisamment objectif ou impartial pour effectuer la nécessaire appréciation des divers intérêts en conflit». Le procureur de la République ne saurait donc ordonner la prolongation de la garde à vue. L’audition dite «libre», présentée comme l’alternative à la garde à vue alors qu’elle peut suivre l’usage de la force, porte en elle les racines de futurs abus. Cette disposition, qui ne comporte aucun des droits attachés à une procédure pouvant conduire à une condamnation pénale, doit disparaître. Enfin, le projet actuel oublie volontairement de préciser que la possibilité, pour certaines infractions, de reporter de quarante-huit heures l’intervention de l’avocat ne peut tenir à la seule nature du crime, mais doit être justifiée par des «raisons impérieuses tenant aux circonstances particulières de l’espèce».

Libération / Par Le Club Droits, Justice et Sécurités / 9-12-2010 / La suite

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12 décembre 2010 7 12 /12 /décembre /2010 13:05

 

Combien de fois au moment des élections importe soient elles, n’avons nous reçue cette remarque: La droite et la gauche c’est la même chose. Tous pratiquent la même politique ultra libérale qui est aux genoux du seul monde des capitalistes…

 

De ce point de vue, les électeurs autrefois de gauche, ont perdus leur idéal solidaire et social, ceux là sont soient devenus des abstentionnistes chroniques, ou ils se sont réfugiés vers le candidat qui se rapproche le plus de leurs convictions personnelles, à chaque élection, quitte à se tromper comme en 2007…

 

Attention ! Marine Le Pen elle même, ne s’y trompe pas, lorsqu’elle désigne la droite et la gauche socialiste unies dans cette politique inhumaine du capitaliste. Elle appelle ces unions politiciennes capitalistes libérales : “UMPS” Elle n’est, il est vrai pas loin de la réalité…

 

Mais ces jours derniers, ce phénomène s’accentue à grande échelle…

 

Conh Bendit, s’associerait volontiers à la politique de droite très libérale, de DSK, mais avec ce leader qui se dit de gauche écolo, nous sommes habitués depuis 38 ans, aux retournements de vestes fracassantes successives, il se penche toujours vers celui qu’il estime le plus fort…

 

Attention ! le feuilleton se poursuit, avec “Duflot” lors du congrès ” Des Verts” se laisse courtiser par Nicolas Hulot, grand ami de Sarkozy, lui aussi soutien cette même politique libérale capitaliste, il ne demande d’ailleurs à ce sujet, que l’on y ajoute seulement “Un tout petit Zeste ” d’écologie… Alors on se demande pour qui roulent Europe écologie actuellement ?

 

Attention aussi, pour continuer dans cette droitisation des gauches, aux Radicaux de Gauche qui avec leur président : Jean Pierre Jouyet, qui a vue depuis 2007 sa vie d’élu, prendre d’autre promotion, aussi libérale politiquement, puis qu’il est le patron “De l’Autorité des Marchés” nommé à ce poste par Sarkozy… Une promotion, si “Plus proche du libéralisme financier”tu meurs…

 

Attention Attention ! à cette gauche qui se droitérise, lorsque J.L.Borlo, qui vient d’organiser son repas “Républicain” maintenant libre de tout engagement gouvernemental, avec une promotion plus argentée en salaire que celui de ministre, puisque Sarkozy vient de le nommer PDG de Véolia … Mais à ce repas Républicain, il s’est empressé d’inviter les Radicaux de Gauche, en la personne de Jouyet lui-même, de Tapie le voyou républicain, mais aussi d’autres déçus du dernier remaniement, comme Krouchner…

 

Attention à cette gauche qui se droitérise, en se laissant courtiser par les amis du pouvoir Sarkozy… les socialistes feraient bien eux aussi de courtiser largement autour d’eux au centre comme le fait Borlo, mais aussi, de se tourner et partager les idées avec Mélenchon, le PC, L.O, et avec le NPA de Besancenot.

 

Attention ! à cette gauche qui se droitérise ! si la gauche socialiste veut gagner la présidentielle de 2012, qu’elle sache surtout, que cela ne se fera pas sans les autres gauches … même Ségolène Royal, ne gagnera sans doute pas la présidentielle de 2012, à moins de proposer un changement total de notre modèle de vie économique et sociale, sans lui point de redressement économique possible.

 

Et encore, avec beaucoup d’innovations politiques qui changerait la vie des Français, sans les autres le PS ne gagnera pas…

 

Allons enfants de la Patrie formons nos bataillons, rassemblons nous tous ensemble pour combattre ce monde de milliardaires et mettre fin à cette politique capitaliste du Sarkozisme qui détruit tout sur son passage…

 

Qu’on se le dise…

 

Sans cela point d’Ordre Juste, pas de redressement économique de la France, comme l’espère tant Ségolène Royal.

Source : Hugno, les Désirs d’Avenir Socialistes 

 

 

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12 décembre 2010 7 12 /12 /décembre /2010 13:04

 

La réalité de la « solidarité » de l’Union européenne

 

La « solidarité » européenne se serait manifestée envers la Grèce à la quelle l’Union européenne et le FMI auraient « généreusement » accordé un prêt de 110 milliards d’euros pour la sauver de « la faillite » Elle se serait, ensuite, manifestée envers l’Irlande à laquelle un prêt tout aussi « généreux » de 85 milliards aurait été accordé. A y regarder de plus près, on peut pourtant s’interroger fortement sur cette « solidarité » et sur cette « générosité ».

 

D’abord, cette « aide » a été accordée bien tardivement. Le plan d’ « aide » à la Grèce dont le principe avait été arrêté le 25 mars n’a été effectif que le 2 mai. Pendant six semaines la population grecque a littéralement été prise en otage. La Commission européenne, les dirigeants des Etas européens avaient, en effet, décidé de faire de la Grèce un exemple à l’usage de tous les salariés européens qui auraient des velléités de ne pas se plier à leurs exigences. Les taux d’intérêt que la Grèce s’était engagée à verser aux spéculateurs pour refinancer sa dette publique avait fini par dépasser 15 %. En novembre 2010, malgré le « plan d’aide » de l’Union européenne et du FMI, ces taux sont remontés à 12 % (contre 2,6 % pour les taux allemands).

 

Ensuite, cette « aide » consiste surtout à étrangler la croissance économique et le peuple grec auquel 4 plans d’austérité successifs ont été imposés. Et cela n’a pas suffi, il a fallu que le gouvernement grec accepte de livrer ses services publics (eau, électricité, ports, chemin de fer…) aux appétits des multinationales européennes.

Démocratie et socialisme / 10 décembre 2010 / par Jean-Jacques Chavigné / La suite 

 

 

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