Un rapport de la Cour des comptes épingle les dépenses de communication, notamment "sondages"et "coaching", de certains ministères et de Matignon. Des marchés parfois attribués "dans des conditions contestables"en particulier à la société Giacometti Péron, dont Pierre Giacometti, conseillerde Nicolas Sarkozy, est l'un des dirigeants.
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Ce rapport, dont l'AFP a eu copie et qui a été publié sur le site de France Télévisions, met en lumière l'absence de mise en concurrence ou l'irrégularité des procédures engagées concernant ces dépenses. La commission des finances de l'Assemblée, qui avait commandé cette enquête il y a moins d'un an, doit en débattre jeudi en réunion publique, dans le cadre de l'examen du budget 2012.
"De manière générale, les relations entre les administrations publiques et les prestataires externes ne sont pas toujours conformes aux règles de la commande publique", soulignent les magistrats de la Cour des comptes.
"FINANCEMENT DE SONDAGES QUI PRÊTE À DISCUSSION"
Ainsi, le cabinet du ministère de l'immigration a passé commande "d'un marché de coaching en image pour le ministre"de l'époque, Eric Besson, notifié le 12 novembre 2009 pour une durée de cinq mois et pour un montant de 105 248 euros. A l'expiration de ce marché passé avec la société de M. Giacometti, le cabinet a poursuivi ce marché "par simples bons de commande"aboutissant à "quatre paiements d'un montant total de 76 729,19 euros", explique la Cour.
Celle-ci fait aussi état de deux marchés passés par le ministère de l'intérieur, toujours avec la société Giacometti Péron en 2009 et 2010, dont un d'assistance et conseil à la mise en œuvre de la communication (107 640 euros). Elle critique aussi les conditions dans lesquelles ont été passées avec la même société trois contrats pour le compte de François Fillon.
"Le financement sur deniers publics de sondages relatifs à l'image personnelle des ministres ou à des sujets éloignés de l'action du gouvernement prête à discussion", souligne aussi la Cour dans ce rapport. Elle cite par exemple des études demandées par le ministère de la justice "sur la manière dont les médias parlent de Rachida Dati" lorsqu'elle était garde des Sceaux, ou par celui de l'écologie sur l'image de Jean-Louis Borloo, alors au gouvernement. Lire la suite sur Le Monde
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