Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

  • : Le blog de republicainedoncdegauche.over-blog.com
  • : Républicaine donc de Gauche, parce que "capitalisme, libéralisme,mondialisation économique" sont antagonistes avec notre devise "liberté, égalité,fraternité" ;la déclaration des droits de l'Homme et du Citoyen ; le préambule de la constitution de 1946 ; la déclaration de Philadelphie et le Conseil National de la Résistance.
  • Contact

Qui a tué nos villages ?

Recherche

8 août 2011 1 08 /08 /août /2011 07:44

 

 


 

Le 25 juin 2011, Résistance Sociale organisait une table ronde, dont l’ordre du jour était :

Le pouvoir d’achat replacé au centre des préoccupations

La dégradation du rapport capital/travail ; la revalorisation du travail

Le pouvoir d’achat indirect : ex. des services publics

 

Ceci afin de démontrer comment depuis plus de deux décennies, la socialisation recule au profit de l’individualisation ; et comment, bien sûr, le corollaire en est la dégradation du rapport capital / travail.

Dans la Fonction publique, en particulier la Territoriale, les salaires des catégories C et B stagnent. Dans le secteur public, l’emploi précaire se généralise. Le nombre d’allocataires de minima sociaux est effarant, ce qui n’empêche pas Laurent Wauquiez de vouloir « les mettre au travail gratuitement ». Le pouvoir d’achat du salaire est en baisse… et cela concerne au premier chef celui qui ne vit que de son salaire, pas du revenu de ses actions !

Comment vivre correctement avec le SMIC quand les loyers, le prix de l’énergie ou de l’eau, de l’essence ou des transports en commun flambent ? Quand on détruit les hôpitaux publics, l’école, la SNCF, quand on privatise EdF, les télécoms, les autoroutes ? Sans parler des retraites

 

Animation : Michel Jallamion, porte-parole de Résistance Sociale

 

Tous les sondages le montrent à ceux qui en douteraient encore : le pouvoir d’achat est bien évidemment la priorité de nos concitoyens.

Alors que les théories sur la croissance et la décroissance culminent et s’affrontent sur la scène politique et médiatique, la question du pouvoir d’achat, ou plus exactement celle de l’augmentation du niveau de vie pour le plus grand nombre, apparaît, pour nos concitoyens, comme négligée par les organisations de progrès. Or, bien entendu, si des réflexions existent, aucun projet structuré d’ampleur n’a vu le jour.

Aujourd’hui, si l’on peut se poser la question de la surconsommation pour une partie des cadres de notre pays, force est de constater que le niveau de vie global est en train de se détériorer pour la majorité de nos concitoyens:

Les scandales financiers, l’étalement des richesses (non seulement celles de nos plus hauts dirigeants à commencer par Nicolas Sarkozy, mais également celles de leaders d’opposition), créent plus qu’un sentiment de malaise, la désunion entre l’élite et le peuple, voire celle entre l’ensemble des forces politiques, les représentants et le peuple. In finese pose donc le problème de la démocratie participative, de sa représentation, de nos institutions. Tout cela n’est pas étranger à la stabilité à un haut niveau du FN dans les intentions de vote : si le peuple se sent bafoué et méprisé, tout peut en sortir, le pire comme le meilleur.

Il est donc vital pour l’ensemble des forces syndicales, politiques et associatives de se mettre d’accord sur de grands axes de luttes. Cela nécessite d’échanger et de débattre. La dialectique qui s’impose à nous est que la proximité des élections présidentielles et professionnelles, tout en ne facilitent pas de tels échanges, rendent ceux-ci encore plus indispensables !

C’est donc fort modestement que nous souhaitons, par ces Vendémiaires, contribuer au débat.

I. Le pouvoir d’achat des salariés en perte de vitesse

Si les prix des produits de consommation stagnent, ceux de « première nécessité » augmentent vite, beaucoup plus vite que l'indice général : 22,4 % depuis 1998 (viande : + 32 %, légumes : + 31 % …). De plus, depuis l’année dernière, les autres aliments rattrapent leur « retard » (en un an + 4,8 % pour les fruits et + 2,2 % pour les poissons et crustacés).

Or le SMIC n’est que de 9 € brut de l’heure, soit 1 073 € net mensuel. Si depuis 1998 il a progressé de 31,72 %, les loyers ont augmenté de + 39,7 % et les prix de l'énergie ont explosé l'an denier et au cours de la dernière décennie : + 9,6 % depuis 1998 mais 6,4 % en un an pour l'électricité, 14,6 % en un an et 81 % depuis 1998 pour le gaz, 29,4 % en un an et 194 % pour les combustibles liquides, 17 % en un an et 78 % depuis 1998 pour les carburants et lubrifiants.

Sans parler de l’augmentation de l’abonnement téléphonique (plus de 200 %) et la nécessité de besoin nouveau comme l’abonnement au téléphone portable et à Internet !

Or, plus les revenus sont modestes et plus ces produits représentent une part de consommation importante.

De manière générale d’ailleurs, les 20 % de ménages percevant les plus bas revenus ont un taux d'épargne nul, voire négatif, alors que les 20 % des plus riches épargnent au moins 30 % de leurs revenus.

Le revenu disponible des ménages les plus aisés est cinq fois plus élevé que celui des plus modestes. Alors que depuis les 30 glorieuses la différence du niveau de vie entre les 10 % les plus pauvres et les 10 % les plus riches n’avait de cesse de diminuer, on assiste à un renversement de cette tendance depuis 1998.

Beaucoup parlent du salaire médian comme étant un peu plus de 1 600 euros net. C’est vrai. Mais notons qu’il ne s’agit pas là du revenu médian mais bien de salaires. C'est-à-dire que 50 % des salariés à TEMPS PLEIN perçoivent 1 600 euros nets. Le revenu médian est lui pour un célibataire autour de 1 410 € (prestations sociales incluses).

Concernant le niveau de vie global : en France, 13,4 % de la population vivent en dessous du seuil de pauvreté. Cela signifie très concrètement que 8 millions de personnes vivent avec moins de 908 euros par mois.

En 2007, c’est à partir de 84 500 euros de revenu déclaré annuel par unité de consommation qu’une personne se situe parmi les 1 % les plus riches, soit 5 300  euros net par mois…

Les revenus de ces ménages les plus aisés déclarés aux impôts ont augmenté plus vite que ceux de l'ensemble de la population.

Lorsque nous mettons tout cela en corrélation avec les dividendes qui ont augmenté de 13 %entre2009 et 2010, il est plus que temps de répartir les richesses autrement !

De plus, entre 2004 et 2010, si les salariés des entreprises du CAC40 ont eu une augmentation de salaire de 8 %, les dividendes versés aux actionnaires ont augmenté de 110 % (et tout cela en faisant « abstraction » des charrettes de licenciements dues à la crise et grâce à notre secours financier !). En France, 40 % des salariés n'ont pas eu d'augmentation depuis au moins 5 ans, et le très libéral Jacques Attali indiquait que 80 % des richesses produites allaient dans les mains de 5 % des personnes.

II. Augmenter le niveau de vie, trouver des pistes communes

A.     Augmenter le salaire, augmenter les impôts

Dans les forces de progrès, l’augmentation des salaires ne semble pas poser de problème « a priori » sauf que… sauf que le débat non seulement se limite à l’augmentation du SMIC et achoppe sur des querelles de montants !

Il apparaît que l’augmentation des salaires est aujourd’hui une nécessité absolue. Des points de consensus doivent être trouvés. Il n’est pas normal que d’année en année le PIB s’oriente de plus en plus vers les capitaux et de moins en moins vers les revenus ! C’est ainsi de 3 points (référence 1960-70) à 10 points (si l’on prend les chiffres au lendemain du choc pétrolier de 1979/1980) du PIB qui ont été déplacés suivant l’année de référence. Donc cela fait pour la France au minimum (mais c’est la même chose pour tous les pays de l’OCDE). 42 milliards d’euros par an que les détenteurs de capitaux ont pris aux salariés !

Ajoutons à cela la baisse des impôts (tranche maximale d’imposition à 65 % en 1980, 40 % aujourd’hui !) et cela fait en 10 ans une perte de 110 milliards d’euros pour la collectivité !

Cerise sur le gâteau, les niches fiscales représentent 146 milliards d’euros.

Le niveau de vie à relever concerne le salariat dans sa globalité : les salariés, les anciens salariés (retraités), les salariés privés de leur force de travail (Rmistes, chômeurs …), les futurs salariés (étudiants, apprentis ….), les « travailleurs indépendants » (qui sont en fait des salariés externalisés payant leurs propres charges), les fonctionnaires, assimilés et emplois publics, etc. Contrairement à un a priori martelé par les libéraux : le salariat est de plus en plus nombreux et concerne aujourd’hui 90 % des actifs. De plus l’écart entre les employés et les « cols blancs » ne cesse de diminuer, d’où d’ailleurs la fréquence de plus en plus régulière des mobilisations conjointes des cadres et des employés comme nous l’avons vu sur le dossier des retraites. Il va donc sans dire que, bientôt, 90 % de nos concitoyens seront directement concernés par les propositions impactant le salariat.

Il est donc grand temps d’inverser cette tendance, ne serait-ce qu’en redonnant ce qui a été pris au salariat ce qui n’a rien, somme toute, de révolutionnaire.

B.     Augmenter le salaire socialisé

Les débats récents sur la Sécurité sociale et la retraite laissent ouverte une idée selon laquelle la Sécurité sociale étant en déficit, il s’agirait de trouver la solution la moins douloureuse pour diminuer son coût. Il est curieux de constater que si l’augmentation de la CSG n’est plus taboue, il n’en est pas de même des cotisations sociales patronales. Or la Sécurité sociale, si elle est attaquée aujourd’hui, l’est aussi (mais pas seulement certes) pour une raison idéologique : c’est la mise en place d’un système unique lors de la Libération où chacun cotise selon ses moyens et perçoit selon ses besoins !

C’est une telle remise en cause du libéralisme qu’il n’est pas étonnant qu’autant de tentatives aient lieu pour la dépecer et la privatiser via notamment le recours aux complémentaires, voire à des assurances privées spécifiques. Ajoutons que pour les faibles revenus, les dépenses liées à la santé sont un des rares budgets qui n’ait pas augmenté en pourcentage du revenu disponible.

Mais une des raisons est, hélas, un recours de moins en moins fréquent aux soins, que la destruction des hôpitaux et maternités de proximité à l’œuvre ne fera qu’amplifier. De plus, le déremboursement de nombreux médicaments, la mise en place et l’augmentation des franchises médicales, etc. rendent cette stagnation illusoire dans le moyen, voire le court terme.

Car le niveau de vie, c’est bien entendu aussi l’accès aux soins, à une retraite décente, etc. Nous devons clairement nous poser la question de l’augmentation de la part patronale, de la resocialisation du système des complémentaires santé ainsi que de l’aménagement du territoire en termes d’offre de soins y compris en secteur 1. Ne nous voilons pas la face : l’évolution du secteur mutualiste pose problème. Ne lâchons pas la proie pour l’ombre : les véritables mutuelles n’ont rien à gagner à l’évolution en cours. C’est par la contrainte due à une mise en concurrence effrénée avec les assurances privées que certaines dérives ont lieu. Nous devons refuser, si nous considérons que la conquête mutualiste de l’histoire du monde du travail n’est pas finie, cette dérive en remettant en cause le système concurrentiel imposé. Ou sinon cela signifie simplement la mort de cette avancée, de renoncer à la fin d’une des principales avancées de l’histoire du mouvement ouvrier…

C.     Privilégier le cadre de travail stable, serein, les trajets cours, …

Il aura fallu les nombreux suicides chez France Telecom pour que cesse l’omerta sur la pressurisation salariale, y compris des fonctionnaires (qui représentent 75 % des employés de cette entreprise).

Si la France dispose des salariés les plus productifs au monde, cela ne peut se passer à n’importe quel prix ! Le niveau de vie c’est aussi le bien-être au travail et la tranquillité d’esprit : la première nécessité est que la précarisation de l’emploi et la nécessité de mobilité cessent d’être présentées comme un synonyme de « modernité ». Il n’y a rien de moderne à ne pas pouvoir structurer une vie familiale, à user son temps libre dans les transports pour se rendre à son travail, à devoir changer d’adresse tous les trois ans. D’ailleurs l’exemple de l’Espagne est révélateur : voici encore quelques années on nous en vantait le dynamisme en nous présentant les nouveaux assouplissements du droit du travail comme synonyme d’accomplissement pour la jeunesse qui trouvait là-bas sont nouvel Eldorado fuyant la France et son Code du travail trop rigide … Le peuple espagnol ne semble pas vraiment de cet avis…

Car l’augmentation du niveau de vie général passe nécessairement par le durcissement du Code du travail et le retour aux fondamentaux : la norme du contrat de travail est le CDI. Il est nécessaire que des discussions aient lieu afin que les faits suivent le droit. Cela doit commencer dans la Fonction publique et la Fonction territoriale, qui sont les premières à déroger à ce principe. Il est anormal que l’État ait recours à des contrats précaires, aidés… pour s’exonérer de stabiliser ses emplois !

Cela passe aussi par un retour à la hiérarchie des normes : quel est l’intérêt pour le salariat à ce que des accords d’entreprises puissent déroger aux accords de branches, si ce n’est vers le haut ? Comment peut-on justifier cela au nom d’une quelconque démocratie ? Comme le disait Jean-Jacques Rousseau au début du Contrat social : le droit doit protéger le faible ou sinon il cesse d’être du droit mais est simplement l’expression de la force. Or aujourd’hui le rapport de force est loin d’être à l’avantage du salariat et de ses représentants, qui plus est au niveau de l’entreprise !

III. Pour une politique du plein emploi, œuvrer à une politique véritablement internationaliste

Bien entendu cela suppose la création d’emplois pour les précaires, les chômeurs, etc. Cela suppose que cessent les délocalisations. Aucun tabou ne doit exister en la matière car ce que l’on connaît en France, on le connaît non seulement dans tous les pays de l’OCDE mais même au-delà. Il ne s’agit pas de « fermer les frontières » mais de voir la réalité en face : autoriser le libre échange et le dumping social n’arrange aucun salarié qu’ils soient en France, en Pologne, en Tunisie ou en Chine !

Nous devons trouver des possibilités de taxer le dumping social, que ce soit par un système « d’écluse sociale », de « taxe sociale et écologique d’importation », de « subsidiarité inversée », etc. Que la concurrence internationale sur l’innovation et la recherche ait lieu cela peut créer, en partie, une dynamique positive. Mais sur les salaires ? Sur les conditions de travail ? Où est l’avantage d’un système qui entraîne du chômage et de la misère pour les salariés des pays riches, et l’exploitation sans limite des salariés dans les pays pauvres ?

IV. Développer les services publics et les outils de solidarité

Les services publics ont, en France, une place particulière. Ce n’est pas sans raison que leur privatisation est chaque fois désavouée par nos concitoyens. L’exemple de la Poste en est emblématique. Ils sont en effet les vecteurs d’égalités souhaités par le CNR. Leur rôle d’aménagement du territoire n’est plus a démontrer, tout comme leur rentabilité sociale. Mais bien sûr, au sein de l’Union européenne, on estime à 70 % la part du PIB remplie par les services qui bien souvent sont encore conduits par le public. Pas étonnant que devant une telle manne qui échappe à la captation des profits, une des priorités des libéraux est de les détruire. Et tant pis si au passage les PME sombrent, si les entrepreneurs croulent, si nos campagnes se transforment en déserts ou en lieux pour résidence secondaires, les multinationales s’en sortiront toujours, elles écraseront à arme égale toute concurrence et multiplieront les dividendes. C’est le seul objectif des détenteurs de capitaux.

Dire cela n’est pas se contenter de l’existant. Il faut que les peuples puissent diriger politiquement les principaux outils économiques : il en va de la démocratie et de la liberté. Qu’est-ce qu’une république où seule les nantis peuvent avoir accès aux meilleurs soins, à la meilleure éducation, à la culture et aux loisirs ?

Pour que cela n’ait lieu il faudrait que l’État puisse reprendre en main le secteur bancaire, les services,… mais cela nécessite qu’un débat sans tabou ait lieu entre les forces de progrès sur la conception de l’État. Le schisme entre « républicains » et « alter-mondialistes » n’a que trop duré ! C’est sur cette fracture que se construisent inexorablement les victoires du libéralisme. L’État ne doit être qu’un outil au service du peuple. Le débat doit donc être ouvert sur la souveraineté populaire, ses moyens d’expressions, la remise à plat de nos institution dans cet unique but : redonner aux peuples la maîtrise de la puissance publique et des choix économiques.

Cela suppose de partir des réalités et de ne pas être aveuglés : l’histoire nous montre qu’il est faux d’attendre notre unique salut d’élus du peuples (si la Sécurité sociale était gérée par le parlement, elle serait depuis longtemps privatisée !) tout comme il est illusoire d’attendre la mise en place de normes internationales de régulations alors que tous les pays sont aux mains de la finance mondialisée… ne peut-on pas débattre sur la nécessaire démocratisation de notre société ? Ne pas croire en la possibilité de soviets permanents ne doit pas signifier renoncer à permettre d’être des citoyens actifs, à la démocratie d’être la plus directe possible. Entre un monde ou des assemblées générales décideraient de tout, tout le temps, et un autre où l’on ne demande l’avis au peuple que pour mieux s’asseoir sur ses choix, un autre type de société semble et doit être possible !

Enfin, il est clair que les services publics doivent couvrir des champs nouveaux : il est inadmissible qu’aujourd’hui, avec la richesse que nous créons, que nous soyons dans l’incapacité de créer un logement pour tous, aussi modeste soit-il, permettre l’accès aux soins, à la culture, à Internet à tous,etc.

Partager cet article
Repost0
3 août 2011 3 03 /08 /août /2011 08:40

 

« Travailler moins pour gagner moins ». Pour assurer l'avenir de son site d’Ingrandes-sur-Vienne, la Fonderie du Poitou, propriété du groupe français Montupet, veut réduire la semaine de travail de ses ouvriers, de 3,5 heures, et leurs salaires, de 15%. Dénonçant cette alternative à un plan social, les salariés ont saisi la justice.

Un âpre conflit social se prépare à la Fonderie du Poitou aluminium, rachetée en 2009 à un fonds d'investissement allemand par l'équipementier automobile français Montupet. L'entreprise, qui compte 480 personnes dont 400 ouvriers, a annoncé son intention de réduire les salaires des ouvriers de 15% et de faire passer la semaine de travail de 38,5 à 35 heures. Des mesures qu'elle juge indispensables pour assurer l'avenir du site, situé à Ingrandes-sur-Vienne, dans la Vienne. Le comité d'entreprise (CE) de la fonderie a assigné sa direction devant les tribunaux afin de faire annuler cette décision.

« Leur objectif ? Fermer l’entreprise ! »

Pour qu’une telle décision soit légale, il y a deux solutions : soit la direction passe par un accord conventionnel avec les syndicats – ce qui est peu probable car les syndicats le refusent –, soit elle passe en force dans le cadre d'une modification unilatérale des contrats de travail des salariés. En clair, les ouvriers recevront fin septembre un avenant à leur contrat de travail. S’ils ne font rien, c’est qu’ils acceptent la baisse de salaire. S’ils la refusent, ils devront dénoncer individuellement ce nouveau contrat par un courrier recommandé. Et à en croire les syndicats, la plupart ne signeront pas cet avenant.
 « 
Si plus de la moitié renvoient leur contrat signé, qu’est-ce qui se fait ? Ils licencient tout le monde ?», interroge Jean-Jacques Cottier, délégué syndical FO, persuadé que les intentions du groupe Montupet sont en réalité « de fermer l’entreprise ». Lire la suite sur RMC 



Partager cet article
Repost0
20 juillet 2011 3 20 /07 /juillet /2011 13:38

 

L'Union européenne et les gouvernements utilisent les dettes publiques pour imposer aux peuples d’Europe une véritable purge sociale. Alors que les banques et autres opérateurs financiers n’en finissent pas de spéculer sur les dettes publiques, il faudrait que ce soit les populations qui payent une crise dont les marchés financiers sont les premiers responsables et uniques bénéficiaires.
 
C’est pour cela que les gouvernements de l'Union, la Commission et le Parlement européen, avec la participation active de la Banque centrale européenne et du Fonds monétaire international, veulent imposer une nouvelle gouvernance économique asservie à la finance avec pour objectif de mettre sous surveillance accrue les budgets nationaux, de durcir les sanctions contre les Etats en cas de déficit dit excessif et de réduire les dépenses publiques. 
 
Le pacte « euro plus » utilisait déjà la crise de la dette pour imposer l’austérité, la baisse des salaires des pensions et des retraites, la diminution du nombre de fonctionnaires, la flexibilité du travail, le recul de l’âge du départ en retraite, la casse des systèmes de protection sociale, tout en réduisant les pouvoirs des organisations syndicales.  Le tout, au seul bénéfice des actionnaires des grandes sociétés et du système financier international ! Une mesure déjà prise, le « semestre européen », vise à soumettre au Conseil et à la Commission, les budgets des Etats avant même qu’ils soient débattus par les parlements nationaux. 
 
Pour essayer de verrouiller totalement ce montage, les gouvernements européens veulent intégrer dans la loi fondamentale des Etats l’objectif de l’équilibre budgétaire, ce que Nicolas Sarkozy appelle « la règle d’or ». Stupide économiquement - que se serait-il passé si cette règle avait été appliquée au moment de la crise financière où les Etats ont renfloué les banques -, cette proposition est une agression contre la démocratie, car les politiques économiques seraient ainsi totalement soustraites au débat politique et à la décision citoyenne. Une telle disposition, adoptée par les parlementaires des deux chambres, ne doit pas être intégrée dans la Constitution française comme le veulent le président de la République et l'Union Européenne.
 
Les citoyens et les citoyennes ne doivent pas payer les dettes qui sont le résultat de la soumission des Etats aux marchés financiers. Ces dettes sont illégitimes et les peuples ne doivent pas en faire les frais. Il faut exiger aujourd’hui un moratoire et des audits citoyens sur les dettes publiques. Dans l’immédiat, les organisations signataires appellent les citoyennes et les citoyens, leurs organisations associatives, syndicales et politiques à se mobiliser contre la constitutionnalisation de l’austérité et les parlementaires à voter contre ce texte si Nicolas Sarkozy osait malgré tout convoquer le Parlement en congrès à Versailles. 
 
ATTAC, CGT-Finances, FASE, Fondation Copernic, GU, Les Alternatifs, Marches européennes, MPEP, NPA, PCF, PCOF, PG, Union syndicale Solidaires.

 

Partager cet article
Repost0
19 juillet 2011 2 19 /07 /juillet /2011 09:05

 

 

Les Italiens, invités à se serrer la ceinture après le vote d'un programme d'austérité, exigent que les parlementaires mettent eux aussi la main à la pâte en renonçant à leurs privilèges.

 

Depuis le vote, vendredi, d'un plan d'austérité de 48 milliards d'euros d'économies en quatre ans, journaux et blogs en Italie dénoncent les avantages en nature accordés aux parlementaires.

 

Vols gratuits, frais de bouche et coiffeurs payés, pléthore de chauffeurs et escorte policière pas toujours nécessaire, tous les privilèges dont jouissent députés et sénateurs italiens sont épinglés.

 

"Alors qu'ils (les hommes politiques) demandent aux citoyens de mettre 'une main sur le coeur et l'autre sur le portefeuille', (...) ils ne se rendent pas compte que le refus de s'associer à ces sacrifices risque de mettre le feu aux poudres", peut-on lire dans un éditorial du Corriere della Sera.

 

Beaucoup d'Italiens ont découvert avec dégoût que sur les 48 milliards d'euros du plan, à peine 7,7 millions d'euros, soit 0,016%, proviendraient des économies visant le monde politique.

 

"LA CASTE" Lire la suite sur NouvelObs 

 

Partager cet article
Repost0
7 juillet 2011 4 07 /07 /juillet /2011 07:11

 

Le Sénat a décidé d’attribuer fin juin une prime exceptionnelle de 3.531,61 euros aux sénateurs, selon un document de la questure dont l’AFP s’est procuré mardi une copie.

Cette somme correspond, selon le document, «à un rattrapage exceptionnel sur un complément d’Indemnité représentative de frais de mandat (IRFM) versé en une seule fois fin juin».

Un sénateur touche une indemnité de base mensuelle de 5.514,68 euros bruts, à laquelle s’ajoute une indemnité de résidence de 165,44 euros et une indemnité de fonction de 1.420,03 euros, soit 7.100 euros brut au total. A cette somme s’ajoute l’IRFM d’un montant de 6.240,18 euros par mois au 1er mai 2011, destinée à «faire face aux diverses dépenses liées à l’exercice du mandat». Lire la suite sur Libération 



 

Partager cet article
Repost0
7 juillet 2011 4 07 /07 /juillet /2011 07:09

 

La Fondation de France publie mercredi 6 juillet une étude montrant un lien entre précarité et isolement.



Vingt six associations appellent à un rassemblement contre l'exclusion,

jeudi 7 juillet à Paris.



La pauvreté multiplie par deux le risque de solitude. C’est ce que montre une étude de la Fondation de France publiée mercredi 6 juillet. Selon cette enquête, menée auprès de 4 006 personnes (1), 18 % de ceux qui déclarent des revenus cumulés du ménage inférieurs à 1 000 € par mois ne développent aucune relation stable, que ce soit avec leur famille, leurs amis, leurs voisins, ou bien au travail ou au sein d’une association. 

En moyenne, les Français ne sont que 9 % dans ce cas. Selon Odile de Laurence, responsable de l’Observatoire de la Fondation de France, cela peut s’expliquer par le fait que « la déficience de moyens financiers engendre un accès restreint aux transports, à des lieux de sociabilité et une réticence à accueillir des invités à domicile, par manque de place notamment ».

Autre enseignement de cette étude : l’incidence de la précarité économique sur l’isolement se révèle aux alentours de 30 ans. Une période durant laquelle la réussite financière devient cruciale pour l’insertion sociale. La vie étudiante s’achève et, avec elle, un mode de vie collectif dans lequel les divergences de revenus n’entrent pas en ligne de compte. 

L’arrivée sur le marché du travail et la construction d’un foyer familial changent la donne. Ainsi, 20 % des personnes de 30 à 39 ans vivant sous le seuil de pauvreté n’entretiennent que des rapports épisodiques – quelques fois par an – avec leur famille, leurs amis, leurs collègues ou encore leurs voisins. « Durant cette tranche d’âge se manifestent les premières ruptures socio-économiques, comme les pertes d’emploi, les divorces ou les séparations », précise Odile de Laurence. Lire la suite sur LaCroix

 

Partager cet article
Repost0
6 juillet 2011 3 06 /07 /juillet /2011 07:22

 

 

Un rapport parlementaire qui pointe 20 milliards de fraudes sociales (à la sécurité sociale et aux caisses de retraites), un ministre du Budget qui rajoute 2,4 milliards de fraude fiscale, et une ministre des Solidarités et de la Cohésion sociale qui, sans doute pour figurer sur la photo, y va de son estimation des 13 114 fraudeurs – pas un de plus pas un de moins – aux allocations familiales. N'en jetez plus…
Après l'assistanat « cancer » de la société française, voici donc la fraude aux allocations sociales promue au rang de grande cause nationale. Qu'elle est séduisante cette image d'une France travailleuse et vertueuse dont le sang serait sucé par les vilains fraudeurs !
Que faut-il en penser ? D'abord qu'il s'agit d'une offensive de com, concertée entre députés UMP et gouvernement. On se bat avec les armes qu'on a. Car comme le pointe
Le Mondeen commentaire du rapport parlementaire évoqué, rien n'est plus incertain que ces estimations de fraudes.

Par Laurent MUCCHIELLI -

Partager cet article
Repost0
6 juillet 2011 3 06 /07 /juillet /2011 07:14

 

Au 1er janvier dernier, le gouvernement a supprimé l'allocation équivalent retraite (AER) destinée aux chômeurs proches de la retraite. Alors que la réforme entrant en vigueur le 1er juillet a repoussé l'âge légal de départ à 62 ans, plus de 30 000 demandeurs d'emploi âgés seraient privés de ressources.

À la fin du mois de juillet, les revenus de René Némoz, Villeurbannais de 58 ans, vont connaître un gros trou d'air. À cette date, cet ancien menuisier du bâtiment, qui a plus de 41 années de travail derrière lui, aura épuisé ses trois années de droit au chômage et il ne pourra plus toucher ses 1300 € d'indemnisation mensuelle. Jusqu'ici, il pensait avoir droit à l'allocation équivalent retraite (AER), une aide financée par l'État de 33 € par jour, soit un peu moins de 1000 € par mois.

Mais cette prestation a été supprimée par le gouvernement le 1er janvier dernier. Créée en 2002, elle permettait justement aux demandeurs d'emploi ayant leurs annuités, mais pas encore l'âge de départ, d'attendre la retraite. René devra donc se contenter des 461 € mensuels de l'allocation de solidarité spécifique (ASS), le minima social des chômeurs en fin de droits. Et il devra s'en contenter plus longtemps, puisque la réforme des retraites promulguée à l'automne repousse, à partir du 1er juillet 2011, l'âge légal de départ, qui passera de 60 ans aujourd'hui à 62 ans en 2018.

 

Malgré ses quarante ans d’usine…

"Avec un loyer de 420 €, les factures d'électricité, la mutuelle, la nourriture : comment voulez-vous que je vive avec 460 € par mois ?", s'alarme Marie-Pierre, qui va passer de l'allocation de chômage à l'ASS en novembre. À 58 ans, cette Angevine, qui a commencé à travailler à 16 ans, a derrière elle "quarante ans d'usine" et encore plus de trimestres "validés". Elle n'a pas pour autant le droit de bénéficier du dispositif "carrière longue" qui permet à ceux qui ont commencé à travailler très tôt de liquider leur retraite avant l'âge légal.

"On est les sacrifiés de la réforme des retraites", s'énerve Christian qui, désespérant de retrouver un travail, admet avoir eu "une bonne dépression". À 57 ans, ce Vosgien, un ancien cadre technique dont l'allocation de chômage prend fin le 30 juin, va devoir attendre "trois ans et quatre mois" avant d'avoir le droit de partir en retraite, malgré 41,5 années de cotisations au compteur. Sans allocation équivalent retraite. Et, comble de malheur, sans allocation de solidarité spécifique non plus, "car les revenus de mon foyer dépassent les plafonds pour y avoir droit".

 

Suite : Une association milite pour le maintien de l’AER

 

Suite : Rien en vue pour remplacer l'AER

Source NotreTemps



Partager cet article
Repost0
6 juillet 2011 3 06 /07 /juillet /2011 07:13



Depuis 2007, l'économie mondiale subit une crise d'une ampleur inédite depuis la grande crise des années 1930. Un an après le retour à une croissance positive dans la plupart des pays, les pays développés n'ont pas encore retrouvé le niveau d'activité d'avant crise. Conséquence de cet effondrement de l'activité, l'emploi marchand s'est retourné au cours du premier semestre 2008, dans des proportions diverses selon les pays. Au total, avec 15 millions de chômeurs supplémentaires en l'espace de deux ans, le rythme de hausse du chômage dans les pays de l'OCDE a été deux fois plus élevé au cours de cet épisode récessif que celui observé au cours des plus « petites » crises précédentes.

 

Partager cet article
Repost0
6 juillet 2011 3 06 /07 /juillet /2011 07:08

 

 

À cet instant, la dette publique française est de (voir le compteur) (estimation basée sur les chiffres des dernières années)

Et non, ce n'est malheureusement pas un gag. C'est bien une dette de plus de 1000 milliards d'euros que la France, à l'instar de beaucoup d'autres pays, a accumulé au cours des années. Ce chiffre est tellement hallucinant qu'il faut le comparer à d'autres pour en prendre la mesure:

De nos jours, les experts de tous bords préfèrent le comparer au PIB, le produit intérieur brut: Fin 2004, la dette publique était l'équivalent de 2/3 des ressources produites en France (Non, il n'y a toujours pas de coquille dans ce document). Si on regarde les valeurs brutes, sans en déduire les augmentations du PIB, c'est pire. La dette représente aujourd'hui 4 fois le buget annuel de l'état!

Chaque année, la dette coûte environ 50 milliards d'euros: C'est l'équivalent de 20% du budget de l'état, soit 89% de l'impôt sur le revenu ou encore 140% de l'impôt sur les sociétés qui sert à payer les intérêts de la dette nationale. Pas la dette, hein! Juste les intérêts. Malgré les avertissements répétés de Bruxelles, et des taux d'intérêts qui ont rarement été aussi bas, les choses empirent chaque année. Mais selon la formule consacrée, jusque là, tout va bien

Si on ramène ce chiffre à la population française, à la naissance, un petit français doit donc déjà 18 000 € à différents "investisseurs"! Ça commence mal pour lui, mais on ne va pas lui confisquer sa tétine… enfin, pour le moment… Après tout, je m'en fous, j'ai pas de mômes. Ça m'est égal que les futures générations passent leurs vies à rembourser les délires de leurs ancêtres. J'espère que vous aussi, vous en profitez bien, hein! Par ce que ça serait quand même assez comique de leur imposer ça pour des prunes.

 

 

 

Partager cet article
Repost0

 compteur

Campagne 2017

Photos Campagnes

2011
2012
2013
2014
2013
2016-2017
Caranave Insoumis du Haut Vaucluse 1

 

Caravane Insoumis du Haut Vaucluse 2