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Qui a tué nos villages ?

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6 juillet 2012 5 06 /07 /juillet /2012 12:02

 

 

Les consommateurs ne doivent pas se fier aveuglément aux prix en rayon, qui comportent des erreurs dans une grande surface française sur deux contrôlée l'an dernier par la DGCCRF, le plus souvent au détriment du client.

 

Sur 1.269 établissements de la grande distribution, essentiellement à dominante alimentaire, contrôlés par la répression des fraudes, "des anomalies (sur les prix) ont été constatées" dans 54% des magasins.

 

Dans les supermarchés épinglés, "le prix facturé était différent du prix affiché pour 7% des articles ayant été contrôlés. En outre, les erreurs étaient défavorables aux consommateurs dans six cas sur dix", a précisé la DGCCRF.

 

Lors d'une précédente enquête menée en 2008, 52% des établissements étaient en infraction, avec légèrement plus de produits présentant des erreurs (7,5%).

 

"Ces irrégularités ont donné lieu à la rédaction de procès-verbaux, d'injonctions de rectifier les dysfonctionnements constatés et de rappels à la réglementation", indique la DGCCRF, qui entend poursuivre ses contrôles.

 

Quant aux clients, pour leur éviter de laisser quelques plumes au passage en caisse, elle leur recommande "d'être vigilants à la lecture de leurs tickets de caisse et de se faire systématiquement reverser les trop-perçus".

 

Selon la DGCCRF, les erreurs portent le plus souvent sur quelques centimes, que la grande distribution rembourse sans difficulté, du moins aux clients qui épluchent avec suffisamment d'attention leur ticket de caisse pour s'en apercevoir. Lire la suite sur Actu voilà 

 

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5 juillet 2012 4 05 /07 /juillet /2012 07:19

 

 

Les quinze dernières années ont été marquées par une hausse des prix de l’immobilier largement déconnectée de l’évolution des revenus des ménages. Une analyse du Crédoc.

 

Entre 1996 et 2011, les prix des logements anciens ont été multipliés par 2,5 et les loyers par 1,6, tandis que le revenu était multiplié par 1,5. Les travaux menés par le CRÉDOC montrent qu’au-delà des vacances, des loisirs et de la culture, les dépenses de logement empiètent sur des postes moins attendus comme le transport, l’équipement du foyer ou même l’alimentation et la santé. Les familles avec enfants, notamment les familles nombreuses et monoparentales, sont particulièrement touchées : leur « surface de vie » stagne ou diminue alors que celle des ménages sans enfant augmente. L’augmentation de la valeur des logements a aussi eu pour conséquence de creuser le fossé entre les propriétaires, qui jouissent d’un patrimoine s’appréciant de jour en jour, et les locataires, qui se sentent de plus en plus vulnérables et déclassés socialement. De fait, le rêve de nombre de nos concitoyens de devenir un jour propriétaire cède aujourd’hui la place au souhait de bénéficier de conditions de logement confortables à un coût raisonnable.

 

Un logement confortable à un coût raisonnable pour tous

 

Les Français réaffirment à intervalle régulier leur désir d’être un jour propriétaire. Posséder une maison est ainsi la situation « idéale » pour 77 % de la population et la moitié des locataires désirent acquérir leur logement dans un avenir proche. Les pouvoirs publics ont, de longue date, cherché à accompagner cette aspiration à travers des dispositifs de soutien à l’accession à la propriété. Mais ce rêve se heurte à l’augmentation continue des prix de l’immobilier depuis quinze ans, laquelle a rendu l’acquisition d’un logement difficile pour les catégories populaires et les classes moyennes.

 

L’accession à la propriété s’est aussi traduite par des compromis en termes de surface, par un éloignement des centres-villes, une augmentation des temps et des coûts de transport pour aller travailler, un allongement des durées d’emprunt, voire des risques de surendettement au moindre incident de vie (divorce, perte d’emploi, maladie…). Dans le même temps, l’augmentation du coût du logement ne s’est pas toujours accompagnée d’une amélioration de la qualité des habitats dans l’Hexagone, qui reste très moyenne lorsqu’on la compare à celle de nos voisins européens. Autant de raisons qui expliquent probablement qu’aujourd’hui huit Français sur dix préfèrent que « tout le monde puisse disposer d’un logement confortable pour un coût raisonnable » plutôt que « tout le monde puisse devenir propriétaire de son logement ». la suite sur Observatoire des Inégalités

 

 

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5 juillet 2012 4 05 /07 /juillet /2012 07:18

 

 

La richesse des ménages à travers le monde a augmenté de 1,9 % entre 2010 et 2011 selon le dernier rapport annuel du Boston Consulting Group (lire en ligne, en anglais). Cette progression est en nette baisse par rapport à 2010 (+ 6,8 %) ou encore 2009 (+ 9,6 %) mais la planète compte encore 12,6 millions de ménages dont le patrimoine financier (hors immobilier) est supérieur à 1 million de dollars (près de 804 000 euros). La fortune des plus riches, dont le patrimoine est supérieur à 100 millions de dollars, a quant à elle connu une hausse de 3,6 %. Ils détenaient ainsi 5,8 % de la richesse mondiale en 2011, soit 7 100 milliards de dollars (environ 6 milliards d’euros).

 

Ce sont dans les pays émergents d’Asie, d’Amérique latine et de l’Europe de l’Est, où la croissance a été la plus soutenue, que les fortunes ont augmenté le plus. Les plus riches ont ainsi vu leur patrimoine progresser de 18,5 % pour l’ensemble de ces pays : Brésil, Russie, Inde et Chine. Le nombre de millionnaires chinois est passé de 1,24 million à 1,43 million entre 2010 et 2011. En Inde, cette augmentation a été de 25 % et 17 % des ménages de Singapour ont un patrimoine supérieur à 1 million de dollars.

 

Les pays d’Amérique du Nord et l’Europe ont davantage souffert de la crise financière de 2008. Cependant, les Etats-Unis abritent toujours le plus grand nombre de millionnaires au monde (5,1 millions). Source Observatoire des inégalités 

 

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28 juin 2012 4 28 /06 /juin /2012 15:22

 

 

A quelques jours du G20 de Londres qui mettra les paradis fiscaux sous le feu des projecteurs, ces places financières dites « off-shore » sortent, bien mal- gré elles, de la douce situation de discrétion dont elles tirent depuis des années prospérité et richesse. Il faut dire que les 7 500 milliards de dollars qu’elles abritent – selon les chiffres du FMI – intéressent les gouvernements, qui voient là une cagnotte opportune pour financer leurs plans de relance et, notamment, ceux à destination du secteur bancaire.

 

La revue Alternatives économiques avait montré que toutes les entreprises françaises du CAC 40, surtout les banques, étaient fortement présentes dans les paradis fiscaux, avec quelque 1 500 filiales. Marianne révèle aujourd’hui à la fois le montant des avoirs français dans ces pays et leur localisation. Ensemble, les banques françaises disposaient au 30 juin 2008 de plus de 532 milliards de dollars (environ 370 milliards d’euros) dans ces paradis, soit 12,5 % du total des créances détenues sur les autres pays. Un chiffre qui, sous l’effet de la spéculation, a explosé en cinq ans : + 300 %.

 

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100 milliards de dépôts français en Irlande Lire la suite sur Marianne2 

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4 juin 2012 1 04 /06 /juin /2012 07:41

 

 

Patrimoine : qui possède combien ?

 

Les 10 % les plus riches possèdent 48 % de la fortune nationale. L’inégalité des patrimoines est encore plus accentuée que celle des revenus.

 

Les 10 % les plus fortunés disposent de près de la moitié de l’ensemble de la richesse du pays détenue par les ménages, les 50 % les moins fortunés en possèdent 7 %... L’inégalité des patrimoines est encore plus accentuée que celle des revenus : ce qui est logique car il s’agit de revenus accumulés dans le temps. Contrairement à une idée répandue, patrimoine et revenus vont globalement ensemble, même si, à catégorie sociale équivalente, le fait de posséder ou non son logement modifie le niveau de vie réel.

 

Ces énormes inégalités sont à la source de la reproduction sociale de génération en génération, et pourtant, on continue de réduire l’impôt sur l’héritage, une pratique au final qui favorise la rente au détriment du travail... Lire la suite sur l’Observatoire des inégalités

 

 

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25 mai 2012 5 25 /05 /mai /2012 15:54

 

La nouvelle ne passe pas !... Alors que le Comité central d'Entreprise d'Air France KLM a présenté hier un nouveau point d'étape du plan "Transform 2015" évoquant notamment des "sureffectifs", l'Assemblée Générale du 31 mai 2012 proposera aux actionnaires d'approuver le versement d'une indemnité de non concurrence de 400.000 euros à Pierre Henri Gourgeon, ex-PDG du groupe.

 

"Un scandale", pour l'Unsa-Smaf, syndicat des métiers d'Air France qui rappelle que si cette prime est versée, Pierre Henri Gourgeon aura reçu une rémunération globale de 2,2 millions d'euros pour avoir occupé son poste d'avril à octobre 2011. "Qui peut concevoir, que l'on demande alors des efforts financiers aux salariés de la compagnie?", s'interroge l'Unsa-Smaf... Lire la suite sur Boursier

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29 avril 2012 7 29 /04 /avril /2012 08:44

 

 

Dans un entretien (Le Monde du 17 avril), Martin Hirsch, l'ancien haut-commissaire aux solidarités actives, "inventeur" du revenu de solidarité active (RSA) - et fossoyeur du revenu minimum d'insertion (RMI) -, dit souhaiter qu'un nouveau gouvernement étende le RSA à l'ensemble des travailleurs pauvres. Nous pensons au contraire que la page de cette malheureuse expérience doit être tournée. Près de trois ans après son entrée en vigueur, les effets négatifs de cette réforme sont patents.

 

D'une part, avec un montant d'allocation forfaitaire inchangé, le RSA a fait la preuve de son incapacité à répondre à l'exigence constitutionnelle d'apporter "des moyens convenables d'existence" aux personnes privées de revenus d'activité et de ressources (RSA socle). D'autre part, en raison de l'ampleur d'un phénomène de non-recours pourtant prévisible, il a démontré son inefficacité en matière d'attribution du complément de revenus aux travailleurs pauvres (RSA activité), laissant inemployés près de 3 milliards d'euros sur le Fonds national des solidarités actives.

 

La substitution du RSA au RMI a constitué, dès l'origine, une mauvaise réforme qui a fait basculer dans l'aide sociale les travailleurs pauvres au prix d'une bureaucratisation accrue de la gestion des dossiers. Clinquante comme un slogan de campagne ("Travailler plus pour gagner plus"), cette réforme est surtout celle des occasions manquées.

 

Si l'on compare le montant du RSA socle à celui du RMI, rien n'a changé : 475 euros par mois pour une personne seule sans ressources. Malgré les promesses, l'offre de formation et l'accompagnement - insuffisants - n'ont pas été améliorés. Si les personnes trouvant un emploi à temps partiel ont gagné le droit de cumuler à perpétuité leur salaire avec une allocation, en contrepartie le gouvernement a gelé le barème de la prime pour l'emploi (PPE), dont le montant a été depuis 2008 grignoté par l'inflation. Plus de 8 millions de personnes bénéficiant de la PPE, c'est-à-dire pour l'essentiel les salariés gagnant entre 1 et 1,6 smic à plein-temps (entre 1 000 et 1 600 euros net par mois), ont ainsi vu leur pouvoir d'achat amputé chaque année grâce à la réforme Sarkozy-Hirsch. Tout cela en prétendant revaloriser le travail !

 

Quémandeurs d'une aide sociale Lire la suite sur Le Monde 

 

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23 avril 2012 1 23 /04 /avril /2012 18:39

 

 

Les plus favorisés sont aussi assistés que les autres. La leçon d’assistanat donnée à la France d’en-bas est moralement inacceptable et politiquement risquée. Un point de vue de Noam Leandri et Louis Maurin, de l’Observatoire des inégalités.

 

« Comment vous vivez l’idée d’être un assisté, ça vous gêne pas de vivre sur le dos des autres ? ». « Ca va merci. Et vous ? » Ce dialogue entre François Cluzet, riche handicapé assisté d’une kyrielle d’aides et Omar Sy, demandeur d’emploi, tiré du film Intouchables d’Olivier Nakache et Eric Toledano, en dit long sur la société française. La France est pour partie un pays « d’assistés ». Dans l’immense majorité des cas, il s’agit d’aider les plus démunis à ne pas verser dans la misère. Mais le soutien de la collectivité ne se résume pas aux plus pauvres, loin s’en faut. Le problème, c’est qu’en haut de la hiérarchie sociale, on se permet de faire la leçon à une France qui peine à boucler ses fins de mois.

 

Comment évaluer le nombre d’"assistés" ? Si l’on adopte une vision restrictive, on peut y inclure les titulaires des prestations sociales, qu’elles soient universelles (comme les allocations familiales) ou ciblées sur les plus modestes (comme les allocations logement). En 2010, les minima sociaux font vivre 6,3 millions de personnes – soit 10 % de la population - d’après le ministère de la santé. De plus, huit millions de salariés à faibles revenus perçoivent la prime pour l’emploi ou le RSA activité [1] d’après les dernières données en 2011. Quelque 4,5 millions de foyers ont bénéficié des allocations familiales et 2,5 millions des allocations logement versés par les Caisses d’allocations familiales (CAF) en 2010 [2]. Il faut encore y ajouter les aides sociales aux démunis, que ce soit pour l’hébergement, la santé, la garde d’enfants, versées au cas par cas par les CAF, l’assurance maladie et les collectivités locales.

 

Ces données n’ont rien d’original, et la critique de « l’Etat providence » - qui repose sur ce système développé de protection sociale - remonte à la seconde moitié du XIXe. Mais les pauvres sont loin d’être les seuls à bénéficier du système. Retraites, soins, allocations chômage ou allocations familiales : les catégories aisées bénéficient très largement de l’argent public. Parmi les trois millions de chômeurs et les 15 millions de retraités, on ne compte pas uniquement des catégories populaires.

 

Certaines aides sont même ciblées sur les plus riches. C’est le cas par exemple des très nombreuses réductions d’impôt (aussi appelées « niches fiscales »). Elles vont coûter en 2012 la bagatelle de 66 milliards d’euros à la collectivité en pertes de recettes fiscales. Ainsi, les femmes de ménage et autres personnels à domicile - comme ceux qui entourent François Cluzet dans le film Intouchables - sont largement subventionnés. En 2008, cette niche fiscale a coûté 2,3 milliards d’euros de recettes à l’Etat. Des travaux à domicile en passant par les investissements dans les Dom-Tom ou l’immobilier locatif, ces niches vont pour l’essentiel aux plus aisés. Ainsi, les deux tiers des baisses d’impôt pour l’emploi de personnel à domicile sont allés aux 10 % des contribuables les plus favorisés selon un rapport officiel d’évaluation des niches fiscales paru en juin 2011 (consulter en ligne). Le mécanisme du quotient familial de l’impôt sur le revenu, même plafonné, procure un avantage qui augmente avec le niveau de vie et le nombre d’enfants : 10 milliards sont ainsi distribués [3]. L’avantage se monte à 2 300 euros annuels à partir de 5 000 euros de revenus mensuels, pour les familles avec deux enfants, à 4 600 euros au maximum à partir de 6 000 euros mensuels, pour les familles avec trois enfants et atteint 9 000 euros à partir de 7 500 euros mensuels.

 

En plus des niches fiscales, une grande partie des services publics financés par la collectivité bénéficie davantage aux riches qu’aux pauvres. Il en est ainsi de l’école : compte tenu des inégalités sociales qui existent dans l’enseignement supérieur, l’Etat dépense bien davantage pour les enfants de cadres supérieurs que pour ceux d’ouvriers. Les premiers ont deux fois plus de chances de suivre des études supérieures révèle l’Insee (voir l’article), d’autant plus si elles sont longues et élitistes. Une scolarité jusqu’au master (bac+5) coûte presque deux fois plus chère aux finances publiques qu’un BEP-CAP selon le ministère de l’Éducation. En gros, la formation d’un élève jusqu’au BEP coûte 100 000 euros à la collectivité, un étudiant en licence 140 000 euros et un élève de grande école près de 200 000 euros… Au sommet, dans les écoles les plus prestigieuses du pays que sont l’Ena, l’Ecole normale supérieure et Polytechnique notamment, les élèves quasiment tous issus des familles les plus aisées du pays, sont… payés pour étudier. Sans compter que les enfants de familles aisées fréquentent plus volontiers les établissements bien dotés en enseignants expérimentés, et donc mieux payés que leurs jeunes collègues envoyés dans un établissement dit « d’éducation prioritaire ».

 

On retrouve le même phénomène dans bien d’autres domaines de l’intervention publique, comme en matière de politique culturelle. Musées, théâtres, opéras ou conservatoires de musique : les loisirs des riches sont massivement subventionnés, alors qu’ils sont fréquentés pour une grande partie par une minorité très diplômée.

 

Au-delà de la seule sphère publique, les plus aisés savent très bien comment profiter de soutiens très variés. Des voitures de fonction à usage personnel aux invitations (concerts, spectacles, représentations sportives, etc.) distribuées gracieusement en toute légalité par des entreprises ou des institutions publiques, en passant par des congés tous frais payés par un tiers… Le premier ministre François Fillon lui-même s’était fait payer une partie de ses congés de l’hiver 2010-2011 par les autorités égyptiennes… Dans l’univers de l’entreprise, une partie des plus favorisés arrivent à faire prendre en charge une partie de leurs dépenses privées, du téléphone à la voiture de fonction en passant par certains déplacements. Jean-Marie Messier, ancien PDG de Vivendi avait, par exemple, bénéficié d’un appartement de fonction dans le plus beau quartier de New-York aux frais de l’entreprise et continué à l’occuper un an après son limogeage en 2002.

 

Tout en critiquant le niveau de protection sociale dont disposent les plus faibles, les hauts dirigeants négocient pour eux-mêmes des protections financées par l’entreprise, qui les mettent à l’abri pour plusieurs générations en cas de départ involontaire. Ainsi par exemple, Anne Lauvergeon, débarquée d’Areva (nucléaire) l’an dernier, recevra 1,5 million d’indemnités de départ, plus d’un siècle de Smic. Elle touchait déjà un revenu d’un million par an. Au-delà, les revenus qu’ils s’octroient suffisent à se protéger du besoin pour plusieurs générations. Ainsi, à 70 ans, Maurice Levy, président du directoire de l’agence de publicité Publicis va recevoir pas moins de 16 millions d’euros de rémunération différée (bonus) pour avoir « rempli ses objectifs »… L’équivalent de 1 300 ans de Smic.

 

Lutter contre les profiteurs lire la suite sur Observatoire des Inégalités 

 

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11 avril 2012 3 11 /04 /avril /2012 12:26

 

 

Les assistés de la France d’en haut sont-ils “intouchables” ?

Les plus favorisés sont aussi assistés que les autres. La leçon d’assistanat donnée à la France d’en-bas est moralement inacceptable et politiquement risquée. Un point de vue de Noam Leandri et Louis Maurin, de l’Observatoire des inégalités.


« Comment vous vivez l’idée d’être un assisté, ça vous gêne pas de vivre sur le dos des autres ? ». « Ca va merci. Et vous ? » Ce dialogue entre François Cluzet, riche handicapé assisté d’une kyrielle d’aides et Omar Sy, demandeur d’emploi, tiré du film Intouchablesd’Olivier Nakache et Eric Toledano, en dit long sur la société française. La France est pour partie un pays « d’assistés ». Dans l’immense majorité des cas, il s’agit d’aider les plus démunis à ne pas verser dans la misère. Mais le soutien de la collectivité ne se résume pas aux plus pauvres, loin s’en faut. Le problème, c’est qu’en haut de la hiérarchie sociale, on se permet de faire la leçon à une France qui peine à boucler ses fins de mois.


Comment évaluer le nombre d’”assistés” ? Si l’on adopte une vision restrictive, on peut y inclure les titulaires des prestations sociales, qu’elles soient universelles (comme les allocations familiales) ou ciblées sur les plus modestes (comme les allocations logement). En 2010, les minima sociaux font vivre 6,3 millions de personnes – soit 10 % de la population – d’après le ministère de la santé. De plus, huit millions de salariés à faibles revenus perçoivent la prime pour l’emploi ou le RSA activité [1] d’après les dernières données en 2011. Quelque 4,5 millions de foyers ont bénéficié des allocations familiales et 2,5 millions des allocations logement versés par les Caisses d’allocations familiales (CAF) en 2010 [2]. Il faut encore y ajouter les aides sociales aux démunis, que ce soit pour l’hébergement, la santé, la garde d’enfants, versées au cas par cas par les CAF, l’assurance maladie et les collectivités locales.


Ces données n’ont rien d’original, et la critique de « l’Etat providence » – qui repose sur ce système développé de protection sociale – remonte à la seconde moitié du XIXe. Mais les pauvres sont loin d’être les seuls à bénéficier du système. Retraites, soins, allocations chômage ou allocations familiales : les catégories aisées bénéficient très largement de l’argent public. Parmi les trois millions de chômeurs et les 15 millions de retraités, on ne compte pas uniquement des catégories populaires.


Certaines aides sont même ciblées sur les plus riches. C’est le cas par exemple des très nombreuses réductions d’impôt (aussi appelées « niches fiscales »). Elles vont coûter en 2012 la bagatelle de 66 milliards d’euros à la collectivité en pertes de recettes fiscales. Ainsi, les femmes de ménage et autres personnels à domicile – comme ceux qui entourent François Cluzet dans le film Intouchables – sont largement subventionnés. En 2008, cette niche fiscale a coûté 2,3 milliards d’euros de recettes à l’Etat. Des travaux à domicile en passant par les investissements dans les Dom-Tom ou l’immobilier locatif, ces niches vont pour l’essentiel aux plus aisés. Ainsi, les deux tiers des baisses d’impôt pour l’emploi de personnel à domicile sont allés aux 10 % des contribuables les plus favorisés selon un rapport officiel d’évaluation des niches fiscales paru en juin 2011 (consulter en ligne). Le mécanisme du quotient familial de l’impôt sur le revenu, même plafonné, procure un avantage qui augmente avec le niveau de vie et le nombre d’enfants : 10 milliards sont ainsi distribués [3]. L’avantage se monte à 2 300 euros annuels à partir de 5 000 euros de revenus mensuels, pour les familles avec deux enfants, à 4 600 euros au maximum à partir de 6 000 euros mensuels, pour les familles avec trois enfants et atteint 9 000 euros à partir de 7 500 euros mensuels.


En plus des niches fiscales, une grande partie des services publics financés par la collectivité bénéficie davantage aux riches qu’aux pauvres. Il en est ainsi de l’école : compte tenu des inégalités sociales qui existent dans l’enseignement supérieur, l’Etat dépense bien davantage pour les enfants de cadres supérieurs que pour ceux d’ouvriers. Les premiers ont deux fois plus de chances de suivre des études supérieures révèle l’Insee (voir l’article), d’autant plus si elles sont longues et élitistes. Une scolarité jusqu’au master (bac+5) coûte presque deux fois plus chère aux finances publiques qu’un BEP-CAP selon le ministère de l’Éducation. En gros, la formation d’un élève jusqu’au BEP coûte 100 000 euros à la collectivité, un étudiant en licence 140 000 euros et un élève de grande école près de 200 000 euros… Au sommet, dans les écoles les plus prestigieuses du pays que sont l’Ena, l’Ecole normale supérieure et Polytechnique notamment, les élèves quasiment tous issus des familles les plus aisées du pays, sont… payés pour étudier. Sans compter que les enfants de familles aisées fréquentent plus volontiers les établissements bien dotés en enseignants expérimentés, et donc mieux payés que leurs jeunes collègues envoyés dans un établissement dit « d’éducation prioritaire ».


On retrouve le même phénomène dans bien d’autres domaines de l’intervention publique, comme en matière de politique culturelle. Musées, théâtres, opéras ou conservatoires de musique : les loisirs des riches sont massivement subventionnés, alors qu’ils sont fréquentés pour une grande partie par une minorité très diplômée.


Au-delà de la seule sphère publique, les plus aisés savent très bien comment profiter de soutiens très variés. Des voitures de fonction à usage personnel aux invitations (concerts, spectacles, représentations sportives, etc.) distribuées gracieusement en toute légalité par des entreprises ou des institutions publiques, en passant par des congés tous frais payés par un tiers… Le premier ministre François Fillon lui-même s’était fait payer une partie de ses congés de l’hiver 2010-2011 par les autorités égyptiennes… Dans l’univers de l’entreprise, une partie des plus favorisés arrivent à faire prendre en charge une partie de leurs dépenses privées, du téléphone à la voiture de fonction en passant par certains déplacements. Jean-Marie Messier, ancien PDG de Vivendi avait, par exemple, bénéficié d’un appartement de fonction dans le plus beau quartier de New-York aux frais de l’entreprise et continué à l’occuper un an après son limogeage en 2002.


Tout en critiquant le niveau de protection sociale dont disposent les plus faibles, les hauts dirigeants négocient pour eux-mêmes des protections financées par l’entreprise, qui les mettent à l’abri pour plusieurs générations en cas de départ involontaire. Ainsi par exemple, Anne Lauvergeon, débarquée d’Areva (nucléaire) l’an dernier, recevra 1,5 million d’indemnités de départ, plus d’un siècle de Smic. Elle touchait déjà un revenu d’un million par an. Au-delà, les revenus qu’ils s’octroient suffisent à se protéger du besoin pour plusieurs générations. Ainsi, à 70 ans, Maurice Levy, président du directoire de l’agence de publicité Publicis va recevoir pas moins de 16 millions d’euros de rémunération différée (bonus) pour avoir « rempli ses objectifs »… L’équivalent de 1 300 ans de Smic.

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9 avril 2012 1 09 /04 /avril /2012 17:51

 

 

Alors que la réforme du permis de conduire est très présente en ce moment dans la campagne présidentielle, le magazine AutoPlus a suivi les dix candidats à la fonction suprême sur la route, relevant toutes les infractions commises par leurs cortèges.

 

Le titre en a tiré un classement selon le nombre de points qu'ils auraient perdu...

Eva Joly et Jean-Luc Mélenchon n'ont commis aucune infraction et s'en sortent avec tous leurs points. Le socialiste François Hollande en a perdu 4, François Bayrou 5 et Marine Le Pen 9. Nicolas Sarkozy n'aurait, selon l'hebdomadaire, plus qu'un seul petit point. Les journalistes d'AutoPlus ont tenté un jour de suivre le cortège du président de la République qui les a semés à plus de 200 km/h ! Les véhicules se font même flasher ! Sur ce trajet, le président aurait perdu 11 points selon l'hebdomadaire. Source LeParisien.fr

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