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Qui a tué nos villages ?

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7 décembre 2012 5 07 /12 /décembre /2012 18:02

Les délocalisations ne connaissent plus de limites. Après le textile et les plates-formes téléphoniques, la dernière tendance en Allemagne est de délocaliser les… personnes âgées ! Le sujet est très sérieux. Comme le raconte le journal Welt am Sonntag, de plus en plus de familles, confrontées au coût croissant du grand âge, expédient Papi et Mamie dans des pays à main-d’œuvre bon marché où elles pourront les placer dans des structures de soins plus abordables.

Les contrées proches d’Europe de l’Est, comme la Slovaquie, la République tchèque ou la Hongrie, sont particulièrement prisées. Mais certains 
vont jusqu’en Espagne 
ou en Thaïlande où, 
paraît-il, les « maisons 
de retraite » pour clientèle ouest-européenne 
se multiplient, parfois gérées par des Allemands eux-mêmes. Il faut dire qu’outre-Rhin, les tarifs de ces structures sont devenus inabordables pour une bonne part de la population.

« Le niveau 3 (niveau maximal correspondant à une assistance 24 heures sur 24) coûtait dernièrement près de 2 900 euros par mois », rappelle le journal. En Slovaquie, pour le même niveau de soins, il n’en coûte que 1 100 euros. Un argument qui fait mouche, alors que le niveau des retraites stagne depuis des années et que le nombre de personnes âgées dépendantes grimpe en flèche.

L’Allemagne prévoit qu’elles seront 3,4 millions en 2030 contre 2,3 millions actuellement. Bref, cette délocalisation du grand âge risque de n’en être qu’à ses débuts. À en croire l’article, même la sécurité sociale allemande regarderait ce phénomène avec beaucoup d’intérêt, alors qu’elle est confrontée à une hausse continue du nombre de bénéficiaires de l’allocation de dépendance (+ 5 % en 2010). Bref, dans quelques semaines, lorsque toute

la famille réunie offrira 
à Pépé un beau voyage 
à Prague, on ne saurait trop lui conseiller de 
bien regarder s’il y a 
le billet retour… Laurent Mouloud Source L'Humanité 

 

 

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7 décembre 2012 5 07 /12 /décembre /2012 17:58

 

 

"Je m'adresse aux curieux et aux touristes. Mon message est simple : 'Ne venez pas le 21 décembre car vous pourriez mettre en danger la vie de vos proches'. En disant cela, j'applique le principe de précaution". Jean-Pierre Delord, le maire de Bugarach, ne rigole pas. Ou plus. "Au début, cette histoire de fin du monde était amusante. On avait droit à quelques allumés, certes, mais gentils. Cette fois-ci, je m'inquiète". Debout au comptoir de la salle du conseil municipal, il feuillette le courrier. Dans la pile, des lettres administrative aux thèmes répétitifs et techniques se mêlent à des missives… hallucinantes !

 

On se souvient de la fameuse réplique du film "Les Tontons flingueurs" : "Y'a des impulsifs qui téléphonent, y'en a d'autres qui se déplacent". Elle pourrait s'appliquer à certains obsédés de la fin du monde. "Si le grand terminus planétaire n'a pas lieu, explique J.-P. Delord, et il n'aura pas lieu, qui sait si un taré ne va pas tirer sur la foule, ici, à Bugarach ? Les pires, ce ne sont pas les 'bizarres' qui vous appellent au téléphone, ou qui vous écrivent. Non, les pires, ce sont les silencieux, les déterminés : ils peuvent venir ici incognito, camouflés, armés… Allez savoir ?".

 

Ce scénario, les gendarmes l'ont inclus dans leurs hypothèses de travail. Car si la fin du monde, en tant que telle, n'est qu'une aimable plaisanterie, tout le monde ne le comprend pas ainsi. Des impulsifs peuvent en effet se déplacer. "Depuis quelques jours, tout s'accélère, ajoute le maire. Les loufoques qui nous contactent pour louer des bunkers ou des maisons sont de plus en plus nombreux. Puis, il y a ceux qui nous reprochent d'interdire l'accès du Pic car la soucoupe volante venue pour les sauver ne pourra pas atterrir (sic !). S'agit-il de blagueurs ? Pas forcément… Imaginons qu'un de ces types prenne peur à l'approche du 21 décembre et vienne à Bugarach. Je crains des comportements irrationnels. Jusqu'où ça peut aller ?". Mais les impulsifs qui écrivent sont également inquiétants. Non, Jean-Pierre Delord ne sourit plus. Il a peur.


"Guerre froide extraterrestre" La suite sur L'Indépendant 

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7 décembre 2012 5 07 /12 /décembre /2012 17:55

 

Le dernier numéro du quotidien économique allemand, fermé faute de rentabilité, est paru vendredi avec une couverture toute noire mais non dépourvue d'humour.

 

«Enfin du noir» pouvait-on lire sur la couverture, en référence à la couleur de la mort, mais aussi à la couleur utilisée en comptabilité pour signifier des bénéfices, ce que le Financial Times Deutschland n'a jamais connu en 12 ans d'existence. Tout en haut de la page, le titre du journal semblait s'écrouler, ayant déjà perdu quatre lettres, si bien qu'on y lisait «Fi n al Times» (les derniers instants) au lieu de Financial Times Deutschland.

Le dernier numéro revisite ces 12 années, les scoops du FTD, ses audaces graphiques, ses éditos tranchés et parfois iconoclastes. En dernière page, les salariés du journal demandaient pardon notamment à leurs actionnaires «pour avoir cramé autant de millions» et à leurs lecteurs sous une photo où l'ensemble du personnel s'inclinait, à la japonaise, face à l'objectif. Même les annonceurs ont joué le jeu, à l'image d'Helaba, la banque publique de l’État régional de Hesse (ouest), qui a acheté une pleine page pour dire qu'à «partir de demain, il y aura hélas un peu moins de couleur dans l'économie», avec la disparition du journal rose saumon.

364 salariés concernés par la restructuration la suite sur L'Essentiel

 

 

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7 décembre 2012 5 07 /12 /décembre /2012 17:51

 

 

En novembre, les demandes d’hébergement d’urgence ont augmenté de 37% par rapport à l’an dernier. Les associations s’inquiètent pour les SDF et demandent au gouvernement de prendre ses responsabilités. « Il y a réellement urgence », alerte le responsable d’une association.

 

Alors que l’hiver s’installe, un sondage montre qu'un Français sur deux se sent pauvre. Et les associations s'inquiètent pour les SDF. Les demandes d'hébergement d'urgence explosent. En novembre, elles ont augmenté de 37% par rapport à l'an dernier, et trois sans abri sur quatre ayant sollicité le 115 n'ont pas eu de proposition d'hébergement. Plus de 160 sans-abri sont mortsdans les rues ces 6 derniers mois en France. L’âge moyen de décès d’un SDF est de 49 ans.

« On s'occupe de nous quand on est morts »

Jeudi soir, des associations ont rendu hommage aux « morts de la rue », place de la Bourse à Paris. Parmi eux, le frère de Laeticia : « Les gens ont une indifférence pour les gens qui sont dans la rue, déplore-t-elle. Il faut savoir qu’on a enterré mon frère sans même nous prévenir, alors qu’ils avaient notre numéro de téléphone ».
Un peu plus, loin Pierrot s'abrite allongé sous des parapluies. Et déplore le manque d'intérêt porté aux SDF : « 
Ça fait plus de 7-10 ans que je n’ai pas été voir le docteur. Dans la rue, on s'occupe de nous quand on est morts, pas avant ». La suite sur RMC

 

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7 décembre 2012 5 07 /12 /décembre /2012 17:42

L’aéroport de Notre-Dame-des-Landes, un investissement d’avenir ?
L’opposition à la construction d’un nouvel aéroport international, près de Nantes, grandit de jour en jour. Tout d’abord auprès des habitants, qui vont être chassés, puis des militants écologistes et des élus verts, qui y voient une énorme dégradation de l’environnement, et maintenant des nombreux citoyens et experts, qui ouvrent les yeux sur ce qui semble être un gigantesque gâchis financier, qui va remplir les caisses d’une multinationale (Vinci) avec l’argent des contribuables.


Si vous aussi êtes opposé à la construction de l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes, alors signez sans attendre notre pétition à Jean-Marc Ayrault.

 

Sinon, laissez-nous vous passer en revue les réalités que Jean-Marc Ayrault, son gouvernement et les élus locaux ne veulent pas prendre en considération.

 

Qui va payer la facture ? Les contribuables évidemment !
Alors que le gouvernement cherche à réaliser 50 à 60 milliards d’euros d’économies sur cinq ans, et que la France possède déjà plus de 150 aéroports, Nantes va se doter d’un deuxième aéroport flambant neuf, avec deux pistes d’atterrissage.


Le contrat de partenariat et de concession a été signé avec la société Vinci. Le coût total du projet est estimé à 560 millions d’euros. L’opérateur privé prend une partie du coût des travaux à sa charge (310 M€). L’Etat (130,5 M€) et les collectivités publiques (115,5 M€) fourniront le reste. L’ardoise est donc, au bas mot, estimée à 246 millions d’euros pour les contribuables.


Mais attention, le projet ne prévoit, bizarrement, aucun dépassement de budget… Or, dans ce genre de gros projets d’infrastructure, le prix initial est quasiment toujours sous-estimé, et les dépassements de budget (à la charge des contribuables bien sûr) atteignent facilement 30 à 35 %. Ici, on peut donc s’attendre à au moins 80 à 100 millions d’euros de plus à payer.


Par ailleurs, les coûts de construction des futurs accès ferroviaires ont été éludés. C’est, par exemple, le cas de la liaison tram/train reliant le futur aéroport à l’agglomération nantaise, pourtant évalué à 150 millions d’euros supplémentaires, mais non comptabilisée dans les estimations de coût… Comme c’est pratique !

 

Au final, la somme déboursée par les contribuables devrait atteindre 400 à 500 millions d’euros. Certaines estimations, relayées par le Canard enchaîné, vont même jusqu’à 3 ou 4 milliards d’euros, ce qui semble tout de même très élevé… On pourrait rétorquer que le projet doit rapporter de l’argent. C’est ce qui est prévu dans le scénario du maître d’ouvrage. Mais une contre-expertise, effectuée à la demande d’une association opposée au projet, prévoit plutôt de grosses pertes. En effet, ce rapport public (« Examen de l’analyse économique initiale de l’aéroport du Grand Ouest », CE Delft, octobre 2011) conteste les estimations coûts/bénéfices qui ont servi de base à la déclaration d’utilité publique.
Les promoteurs du projet prévoient en effet un gain économique de 607 millions d’euros par rapport au statu quo (maintien de l’actuel aéroport). Mais la vision est un peu trop optimiste, les bénéfices surestimés (notamment en terme d’économie de temps de trajet) et les coûts très sous-estimés (surcoûts, nouvelles infrastructures tram/train…).


La contre-expertise, plus prudente, estime qu’au mieux le projet coûterait 91 millions d’euros de plus que le statu quo, au pire 614 millions en estimant correctement les coûts de construction… En bref, le projet de construction d’un nouvel aéroport est un gouffre financier qui pèsera très lourdement sur des comptes publics déjà détériorés.


La France est au bord du gouffre et n’a plus les moyens de se payer de nouvelles infrastructures. Alors si, vous aussi, vous pensez que ce poids est intolérable pour les contribuables, cliquez ici.

Mais vous vous dîtes peut-être que si la construction de cet aéroport est coûteux, il peut être utile en matière d’infrastructures d’avenir. Il faut voir loin, ce qui peut justifier de lourds investissements qui généreront des emplois et le développement de demain. Voyons cela…

 

Un aéroport inutile de plus ?
Qui sait qu’aujourd’hui, en France, il existe plus de 150 grands aéroports capables d’accueillir des millions de passagers, bien plus que dans de nombreux autres pays européens ? 

 

Censés dynamiser les territoires dans lesquels ils sont implantés, ce sont pourtant des gouffres non rentables, lourdement subventionnés, accueillant très peu de passagers par rapport à leurs capacités. On peut citer l’aéroport de Paris-Vatry, qui accueille moins de 3 000 passagers par an, et dont la construction et l’entretien a coûté 220 millions d’euros, financés à 80 % par le conseil régional.

Mais ce n’est pas le seul aéroport quasi désert en France ! A Angers (115 km de Nantes), les pouvoirs publics ont déjà financé un somptueux aéroport moderne, doté de deux pistes, inauguré en 1998.


Sa construction avait coûté 23 millions d’euros à l’époque.
Aujourd’hui, il accueille moins de 5 000 passagers par an. Le déficit d’exploitation, payé par les contribuables, est aujourd’hui d’environ 1 million d’euro par an. Chaque passager de l’aéroport est donc subventionné à hauteur de 200 euros par le contribuable !

Vous pensez que ces cas isolés sont caricaturaux ? Regardez plutôt l’aéroport de Tours. Jusque dans les années 2000, il accueillait, bon an mal an, 3 000 passagers par an. Un véritable gouffre financier !

 

Confié au privé en 2010, il accueille désormais 110 000 passagers par an. Un succès ? Peut-être, mais au prix de lourdes subventions reversées aux compagnies low-cost qui gèrent la principale ligne Tours-Londres. Les contribuables payent à l’aéroport, via la Chambre de Commerce et d’Industrie (entre autres), plus de 1,5 million d’euros par an de subventions selon la Cour des Comptes (rapport d’observations définitives du 30 août 2007).

 

Et encore, ces cas ne concernent que le quart nord-ouest de la France.

Et la situation est la même partout sur le territoire… Alors que le transport aérien, partout dans le monde, s’organise autour de « hubs » centraux raccordés aux transports en commun et à la route, les barons locaux se font concurrence pour avoir le plus gros aéroport régional.
 

Pas étonnant que les taxes locales explosent chaque année ! Les contribuables financent les caprices et la mégalomanie des élus locaux. La suite sur Observatoire des subventions 


 

 

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7 décembre 2012 5 07 /12 /décembre /2012 17:40

 

 

Des habitants du 258 Av Président Wilson, à Saint Denis (Plaine St Denis – 93), ont été expulsés par la police, mardi 4 décembre 2012 dans la matinée.

 

10 célibataires et deux familles avec enfants, habitants sans titre depuis de nombreuses années cet immeuble , ont été expulsés, sans même une proposition d’hébergement, alors que les dispositifs d’hébergements sont complètement saturés, sans égard avec la vulnérabilité des expulsés, qui ne peuvent se loger ailleurs par leurs propres moyens.

 

La Mairie de St Denis, longtemps propriétaire de cet immeuble, a vendu ce bâtiment dégradé à une société privée, qui exerce de fortes pressions sur les occupants restés encore dans les lieux. Les habitants du 258 Av du président Wilson, payaient une indemnité d’occupation à la Mairie. Le nouveau propriétaire refuse de les encaisser depuis avril 2012.

 

La préfecture estime qu’elle n’a pas à héberger les squatters, en violation du Droit à l’hébergement.

 

Il s’agit à notre connaissance, de la 3e expulsion collective depuis le début de la trêve hivernale, après l’expulsion de Pacé et d’un autre bâtiment occupé à Rennes.

 

DAL dénonce cette nouvelle pratique répressive, à l’approche de la conférence Gouvernementale contre la pauvreté, car la crise du logement et l’engorgement de l’hébergement ont atteint un niveau critique.

 

DAL constate que la trêve hivernale jusque là respectée par les Préfet pour les occupants sans titre, est violée comme jamais depuis sa création en 1956, ( suite à l’appel de l’Abbé Pierre de 1954), et ce dans l’indifférence générale.

 

Nous exigeons que cessent immédiatement les expulsions durant la trêve, et demandons à la Ministre du logement de se positionner sur cette banalisation en cours . Source le DAL 

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7 décembre 2012 5 07 /12 /décembre /2012 17:39

 

 

Elie Geffray est maire de la commune d'Eréac, dans les Côtes d'Armor, depuis 2008. Sa particularité, c'est qu'il est aussi prêtre depuis 46 ans dans le diocèse de Saint-Brieuc. Il réagit pour La Vie aux débats autour du mariage gay et de la question d'une clause de conscience pour les maires

 

Avant toute chose, comment faut-il vous appeler : "Monsieur le maire", ou "mon père" ?

 

(Il rit.) Eh bien, ça dépend si vous voulez parler au maire ou au prêtre ! Mais cela dit, on ne me donne pas tellement de titres dans ma commune... Alors faites comme vous voulez.

 

On a beaucoup parlé ces dernières semaines de "clause de conscience" autour du projet de loi sur le mariage. Quelle est votre position ?

 

Je pense que ce n'est pas très légitime. Un maire a une mission précise, qui est d'appliquer les lois de la République, et il n'a pas à le faire en fonction de son appréciation personnelle. La laïcité permet à chacun de conserver ses convictions, mais ces convictions n'ont pas à intervenir dans l'exercice des fonctions d'un officier d'état civil. On peut s'opposer à ce projet de loi maintenant. En revanche, quand la décision est prise, il faut la respecter.

 

Comprenez-vous les maires qui réclament cette clause de conscience ?

 

Non, et je suis même scandalisé qu'ils le fassent. Ils sont officiers d'état civil, donc ils devraient savoir qu'on n'a pas à introduire de subjectivité dans la loi. C'est une revendication totalement postmoderne ! Si les maires se mettent à faire ça, verra-t-on demain un maire musulman nous dire qu'il refuse la mixité dans les piscines de sa commune, ou un maire juif qu'il ne veut pas exercer ses fonctions pendant shabbat, en vertu de leur liberté de conscience ? Les maires doivent avoir un peu de conscience civique : quand on a un mandat, il faut faire le boulot ! Cela dit, ce qui m'a fait encore plus bondir, c'est que le Président de la République se mette lui-même à en parler. Quand je l'ai entendu à la radio, je n'en revenais pas qu'il ait dit ça. Qu'un petit maire en parle, c'est une chose, mais le Président est le garant de la loi et de l'unité nationale. Ce n'était pas très rigoureux. Le suite sur La Vie 

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7 décembre 2012 5 07 /12 /décembre /2012 17:38

La création de la banque publique d'investissement a été votée jeudi 29 novembre. Cette fameuse « BPI » était la première proposition de François Hollande pour financer les entreprises. Le résultat à la sortie est assez pitoyable. Comme d’habitude les mots masquent la déroute et l’à peu près d’un projet de plus mal ficelé. On est loin, très loin du pôle financier public dont nous voulons pour faire décoller le financement de l’activité. C’est même une banque qui en est le contraire.

 

La banque publique d'investissement est sous financée. Elle ne mettra pas en mouvement des moyens nouveaux. Pour l'essentiel, la BPI regroupera des organismes déjà existants : Oséo, Fonds stratégique d'investissement, filiale "entreprises" de la Caisse des Dépôts. Le capital total de cette BPI sera de 42 milliards d'euros. Mais sur ces 42 milliards, seuls 4 petits milliards sont disponibles. Comment passer de 42 milliards déjà bien maigrelet a dix fois moins tout en ayant l’air d’agir : du Hollande pur sucre ! Le reste a déjà été investi par les différents organismes qui vont fusionner. Pour une fois, Hollande aurait pu s'inspirer de l'Allemagne. L'équivalent allemand de la BPI, la banque KFW, dispose d'un capital dix fois supérieur : 437 milliards d'euros.

 

La BPI ne sera même pas une banque ! C'est le plus incroyable. En effet, la Banque publique d'investissement ne disposera pas d'une "licence bancaire". Cela peut paraître technique. C'est pourtant décisif. Cela signifie que la Banque publique d'investissement ne pourra pas se refinancer auprès de la Banque centrale européenne. Actuellement, la Banque centrale européenne prête énormément d'argent aux banques privées. Il y a un an, la BCE a prêté 1 000 milliards d'euros à des taux inférieurs à 1% aux banques privées. Mais ces banques privées n'ont pas réinjecté tout cet argent dans l'économie réelle. Loin de là. Des entreprises rentables sont ainsi asphyxiées pour de simples problèmes de trésorerie. Les grandes banques d'affaires ont pesé de tout leur poids pour que la BPI ne leur fasse pas de concurrence. Pierre Moscovici a écouté les banques. La BPI n'aura pas de licence bancaire. Les députés du Front de Gauche avaient déposé un amendement pour corriger cette grave insuffisance. L'amendement a été rejeté par les députés PS. Ils sont soumis aux désidératas des banquiers privés, dirions-nous si nous devions reprendre leurs habitudes d’injures contre nous sitôt que nos députés ne votent pas comme eux ?

 

En tous cas, comme elle ne pourra pas se refinancer auprès de la BCE, la BPI devra s'endetter sur les marchés. Elle servira en quelque sorte d'intermédiaire entre les entreprises et les banques privées. Mais elle empruntera aux banques privées aux taux auxquels les banques privées voudront bien lui prêter. C'est-à-dire selon les notes des agences de notation. La BPI devait sortir les PME des griffes de la finance. Au lieu de cela, Hollande met la BPI elle-même dans les griffes de la finance et de ses agences de notation.

 

La Banque publique d'investissement sera un nain financier. Le résultat sera donc extrêmement limité. Une étude d’impact du ministère des Finances prévoit la création d’à peine 60 000 emplois d’ici 2020 grâce à la BPI. C'est dix fois moins que le nombre d'emplois préservés par l'action actuelle de la Banque de France en tant que médiateur du crédit entre banques privées et entreprises. Tout ça pour ça ! Pourtant vous allez voir bientôt la propagande socialiste se donner des airs d’amis du Gosplan avec leur banque bidon.

 

Sans moyens nouveaux, la BPI est aussi sans logique nouvelle. Elle ne servira pas à la conversion écologique de l'industrie. La BPI ne fixera aucune condition sociale ou écologique à ses prêts. Aucun critère de ce type n’est fixé pour le choix des investissements. La Banque publique d'investissement servira donc avant tout à soutenir la croissance et "l'export" en soutenant en particulier l'innovation. C'est le bras armé de la politique de l'offre, nouvelle doctrine économique du PS : produire tout et n'importe quoi pourvu que ce soit "innovant" et que ça s'exporte.

 

Tout cela n'est pas surprenant. Depuis le début, ce projet de BPI est piloté par d’étranges compagnons de route. La création de la BPI a été faites d’après les conseils de la banque Lazard. Il est assez schizophrène de demander à une banque d'affaires comment créer un outil pour palier les défaillances des banques d'affaires. Dans le même temps, le ministre de l'Economie, Pierre Moscovici s'est illustré par son sectarisme. Il a ainsi toujours refusé de recevoir les représentants du Collectif pour un pôle public financier au service des droits. Ce collectif regroupe une quarantaine d'organisations qui militent pour un pôle financier public. Le Parti de gauche est associé à ce collectif qui rassemble plusieurs syndicats des différentes banques publiques et privées du pays ainsi que Attac et la fondation Copernic. Moscovici a préféré discuter avec un banquier qu'avec les syndicats. C'est tout un symbole, non ? Suis-je perfide ou bien juste déprimant ?

 

L'autre symbole est le futur président de la BPI. François Hollande a décidé de confier cette tâche à un ancien camarade de la promotion Voltaire de l'ENA : Jean-Pierre Jouyet. Jouyet fait partie de ces insubmersibles, qui restent en place même quand la majorité politique change. Comme je l'ai déjà dit sur ce blog, Jouyet un "joue contre son camp" professionnel. Cet homme a trahi le PS pour un maroquin ministériel dans le premier gouvernement de Sarkozy. Puis il s'est réfugié à la tête de l'autorité des marchés financiers. Quand a ses connaissances sur l'industrie elle se limite a la répétition des sarcasmes de droite qui considèrent Florange comme un "canard boiteux".la suite sur Jean-Luc Mélenchon 

 

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7 décembre 2012 5 07 /12 /décembre /2012 17:37

Drôle de sketch. En une conférence de presse Jean Marc Ayrault a créé bien plus de problème qu’il ne pourra jamais en régler. Premier problème : l’unité de la parole gouvernementale. Au contraire du BN du PS où il est bien normal que chacune fasse entendre sa nuance puisqu’il est élu pour cela, la parole d’un gouvernement ne peut-être qu’une et indivisible. Dorénavant donc on saura que quand un ministre dit quelque chose, comme Montebourg, même d’aussi important qu’une nationalisation, il parle en son nom propre ! Tout cela c’est une grande nouveauté dans l’histoire gouvernementale en France et en Europe. D’ailleurs, dans ce dispositif, parler avec un ministre ne sert à rien car au moment de la discussion qui compte il n’est pas invité à participer et son nom n’est même pas cité à l’heure des conclusions. Deuxième problème : on découvre qu’un gouvernement, négocie un « accord » avec un grand patron. Il négocie sans les syndicats et même sans que ceux-ci aient jamais été informés du contenu de ce qui s’est discuté ! Tout cela venant d’un gouvernement qui ne cesse des vocalise sur la négociation sociale, les partenaires sociaux et autres refrains a prétention social-démocrate, ce serait savoureux si ce n’était si dramatique. Car en fin, puisque « l’accord» ne comporte aucune implication particulière de l’Etat, pourquoi négocie-t-il ? C’est là encore une grande nouveauté institutionnelle. Troisième problème. Une fois l’accord conclu comment se fait-il que deux ministres, Delphine Bato et Aurélie Philipetti, l’une et l’autre peu encline aux bavardages incontrôlés, affirment haut et fort qu’elles n’ont aucune confiance dans la partie contractante ? Donc quand le premier ministre signe, il n’engage que lui ? Encore une grande nouveauté institutionnelle ! Pour finir, pourquoi le texte de « l’accord » passé n’est-il pas connu des syndicalistes alors qu’il l’est d’un quotidien qui l’analyse la veille de la rencontre où les syndicats doivent le découvrir ? Peut-être parce que tout le monde va savoir bientôt qu’il y a un gros loup dans le flou volontaire du discours du premier ministre.

 

Commençons par dire pourquoi monsieur Mittal est si mal apprécié en France. En fait, il n'a jamais été le bienvenu. Car il n'a jamais rien fait pour le devenir. En 2006, c'est par une OPA hostile qu'il a pris le contrôle d'Arcelor. Il a pu le faire parce que ce génie de ministre des finances, Dominique Strauss-Kahn, avait vendu les dernières actions de l'Etat mon-10français au sein d'Arcelor, en 1997. Depuis 2006, Mittal n'a tenu aucun des engagements pris au moment de son arrivée comme au fur et à mesure de ses démêlées avec les salariés de l’entreprise et les pouvoirs publics. En 2006 au moment du rachat, il affirmait "Mittal Steel mesure l’importance que la Lorraine attache à l’industrie sidérurgique. Aucune suppression d’emplois n’aura lieu en Lorraine. Le groupe continuera à investir dans la recherche et le développement". Il a pourtant fermé Gandrange. En 2008, au moment de cette fermeture, Mittal avait promis d'investir 330 millions d'euros dans le site de Florange, en guise d'accompagnement. Il n'a jamais engagé ces investissements. Apparemment Mittal s'est aussi arrangé pour ne pas payer d'impôts en France ou très peu. Mittal n'a jamais respecté la France ni tenu aucune de ses promesses. Pourquoi tiendrait-il celle-ci ? Deux ministres socialistes ont dit qu’elles n’y croyaient pas. Et le maire socialiste de la commune de Florange non plus. Et nous non plus. Car Mittal est le prototype de l’industriel financiarisé. Mittal en personne est engagé jusqu’au cou dans la logique de suprématie de la finance sur la raison industrielle. Le contraire de ce qu’il faudrait ! La sidérurgie est une activité de base de l’industrie. Elle est donc un atout décisif de souveraineté. Elle connait des cycles. Sa rentabilité s’apprécie sur le long terme et non d’après des résultats trimestriels comme c’est le cas de la production sous surveillance financière. D’ailleurs Mittal mon-15s’est lui-même targué d’être meilleur dans les marchés de court terme.

 

Il est vrai que monsieur Mittal lui-même est autant un financier qu’un sidérurgiste et peut-être même davantage l’un que l’autre. Le PDG d'Arcelor Mittal, déjà présent au conseil d’administration de la banque indienne ICICI Bank, est devenu en 2008 membre de celui de Goldman Sachs. Désormais administrateur indépendant de Goldman Sachs, Lakshmi Mittal siège aux comités chargés des audits, des rémunérations, du gouvernement d'entreprise et des nominations. Lloyd Blankfein, PDG de Goldman Sachs, avait exprimé sa satisfaction : «sa grande compréhension de l'économie mondiale, son expérience, son jugement et son indépendance d'esprit seront un atout pour notre conseil d'administration». Cette pommade passée avec ardeur souligne une vieille complicité en coup tordu ! Elle nous concerne car c’est avec l’aide de la sinistre banque américaine que Mittal en 2006 avait mis la main sur Arcelor. Vu ? Et ce que l’appartenance personnelle à la caste financière ne suffirait pas à faire les agences de notation l’obtiennent encore plus vite. Ainsi quand Moody’s a menacé Mittal de dégradation de sa note pour emprunter, Mittal a immédiatement renié l’accord qu’il venait de signer avec les syndicats belges du site Arcelor et purement et simplement fermé le site ! Tout cela Ayrault entouré de puissant services le sait puisque moi je le sais et je le sais parce que les syndicalistes du site me l’ont dit, tout simplement. La suite sur Jean-Luc Mélenchon 

 

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7 décembre 2012 5 07 /12 /décembre /2012 17:36

Le 17 septembre dernier, le Ministère du Travail allemand a adressé unimposant rapport de 535 pages intitulé « Pauvreté et richesse » aux autres ministres pour qu’ils l’approuvent. Une version finale serait rendue publique avec l’aval de la Chancelière Angela Merkel. Le rapport visait à décrire la réalité de l’économie allemande d’aujourd’hui, à savoir la progression de la pauvreté.

Il contenait, entre autres, les points suivants :

  • En 1998, les 50% les plus défavorisés de la population possédaient 4% de la richesse privée, tandis que les 10% les plus riches en possédaient 45. En 2008, les 50% les plus défavorisés ne possédaient plus que 1% de la richesse, tandis que les plus riches avaient accru leur part qui atteignait 53%.

  • Le taux de pauvreté de l’Allemagne progresse lentement, mais sûrement. En 2009, il était de 15,5% ; en 2010, de 15,8%. Chez les moins de 65 ans vivant seuls, il atteint 36,1%, et dans les foyers monoparentaux, il est de 37,1%.

  • Lorsque l’on prenait en compte le coût de la vie à Munich, on trouvait que près de 20% de ses habitants vivaient dans la pauvreté.

Le rapport a suscité un débat en Allemagne, lorsqu’il a été présenté au public. Mais le Süddeutsche Zeitung a jeté un pavé dans la mare lorsqu’il avait révélé qu’après son passage au ministère de l’Economie, la version présentée au public n’était plus qu’une version amendée du rapport. La modification portait sur le remplacement de certaines expressions par des euphémismes qui atténuaient la portée des faits qu’elles décrivaient. Cette conclusion avait été rendue possible par la comparaison des deux versions, que le journal s’était procurée, rapporte Wolf Richter sur son blog Testostérone Pit.

L’opération de retouche débutait dès l’introduction, où l’on avait supprimé la phrase énonçant que « la richesse privée allemande est distribuée de façon très inégale ». Les mots les plus polémiques avaient été adoucis par l’emploi d’un nouveau jargon, et des passages avaient été supprimés à l’exemple de ce passage, qui expliquait que le salaire horaire de beaucoup de gens qui vivaient seuls et travaillaient à plein temps était insuffisant pour assurer leur existence, ce qui « augmentait les risques de pauvreté et affaiblissait la cohésion sociale ». Dans certains cas, les paragraphes supprimés contenaient des données importantes, comme celui qui indiquait qu’ « en 2010, plus de 4 millions de gens travaillaient en Allemagne pour un salaire horaire inférieur à 7 euros ». La suite sur Chronique de l'Info
 

 

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