Alors que plusieurs associations - dont Médecins du Monde - ont symboliquement demandé, le 26 septembre, que la réunion du G20 qui doit se tenir à Cannes au début du mois de novembre inscrive à son ordre du jour la gratuité des soins, le Fonds de financement de la CMU rend publique une étude sur "Les renoncements aux soins des bénéficiaires de la CMU-C" (couverture maladie universelle complémentaire). L'enquête a été réalisée par le Fonds et par le Cetaf (Centre technique d'appui et de formation des centres d'examens de santé), sous la forme d'un questionnaire auto-administré auprès de 4.500 bénéficiaires de la CMU-C fréquentant 20 centres d'examens de santé de l'assurance maladie, dont ils représentent environ 14% de la clientèle. L'objectif principal était de clarifier la question du renoncement aux soins, qui faisait jusqu'alors l'objet d'observations et de remontées du terrain contradictoires.
L'étude a le grand mérite, eu égard à la taille de l'échantillon, d'apporter une réponse fiable à cette question. Fiable, mais mitigée. En effet, il en ressort en premier lieu que près de la moitié (45,5%) des bénéficiaires de cette prestation depuis moins d'un an disent avoir renoncé à des soins pour des raisons financières (chiffre qui tombe à 32,1% chez ceux qui bénéficient de cette prestation depuis plus d'un an). Un résultat à rapprocher au fait que 43,1% des bénéficiaires ont une perception négative de leur état de santé (note inférieure à 7 sur une échelle de 0 à 10), tandis que 56,9% en ont une perception positive. Lire la suite sur LocaltisInfo